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LITTÉRATURE ANGLAISE DU XX (20) ième siècle

Publié le 29/11/2011

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LA POESIE

Une multitude de nouveaux talents ne doit pas faire oublier la qualité de l'oeuvre que les aînés continuent de produire. Dans une sorte d'isolement aristocratique, Robert GRAVES, Edwin MuiR, Kathleen RAINE, Edmund BLUNDEN, Laurence BINYON restent fidèles à leur tonalité propre. Cependant, sous nos yeux, déjà se manifeste l'avant-garde d'une nouvelle génération de poètes. Pudiques et sobres dans l'expression des sentiments ils recherchent avant toutes choses l'authenticité et une grande perfection de la forme. Kingsley AMIS, Philip LARKIN Elisabeth JENNINGS, John HOLLOWAY font aussi entendre dans la poésie moderne la voix calme de la raison. Mais toujours s'affirment aussi la puissance et la valeur poétique de l'irrationnel chez les « Apocalyptiques « comme Henry TREECE.

« Il va ·sans dire que la diffusion des moyens d'mformation, le développement de l'image ont donné en Angleterre comme partout, une importance nouvelle au reportage, genre dont l'originalité et les règles propres se dégagent de plus en plus .

Alan MoOREHEAD, Peter QuENNELL et bien d'autres ont acquis là une véritable notoriété littéraire.

Enfin à l'essai il faut peut-être rattacher ces ouvrages hybride s que sont les Mémoires, autobiographies et témoignages nombreux qui ont foisonné au lend emain de la guerre.

Cer­ tains sont de grandes réussites; Sir Osbert SrTWELI.

dans Droite ! Gauche ! évoque avec mélancolie ces année s de naguère où le mot aristocratie n'était pas vidé de tout sens.

La tombe sans repos, signé PALINURUS, applique à l 'introspection les découvertes de Freud et de Jung; ce livre a révélé à un vaste public le grand talent littérair e de Cyril CoNNOLLY.

Les Mémoires de Sir Winston CHURCHILL enfin sont à la fois un document historiqu e et l'admirable exemple d'une prose anglaise den se, forte , éloquente sans le rechercher.

LE ROMAN Depuis la fin de la seconde guerre mon­ diale, le roman anglais tend à dev enir plus universel , son domaine s'étend aux dimen­ sions du monde anglophone où se crée une tradition littéraire .

D'autre part il y a tou­ jours parmi les romanciers, des traditiona­ listes et des pionnier s, conscients ou incons­ cients.

Les Anglais aiment toujours le roman clas­ sique, bien construit, voire le roman-fleuve.

Délibérément, certains le choisissent pour exprimer des préoccupation modernes .

Da ns cet esprit, Edward UPWARD écrit Les Années 30 (1962) itinéraire intellectuel d'un jeune poète communiste et premier volume d'une trilogie .

Christopher ISHERWOOD dans Visite là-bas plonge dan s son propre enfer et celui des autres.

Richard HuGHES entame un long ro­ man historique de notre temps avec T.e re nard dans le grenier (1961) .

Lawrence DuRRELL ter­ mine son Quatuor d'Alexandrie commencé en 1957 (Christine , Balthazar, Mounio/ive, Cléa) pui ssa nt dans sa langue érotique.

Le catho­ lique Ev elyn WA UGH ajoute Reddition sans condition à Homm e s d 'A rm es, Offici ers e l Gentilshommes, spirituelle chronique du deuxième conflit oü cet écrivain racé associe, avec une grande adresse, humour et profonde sympathie humaine .

Il faut aussi citer llar­ moni es du T emps, long roman en six volu­ mes d'Anthony PowELL, selon la tradition proustienne , Etrangers et frèr es (huit volu­ mes) de C.

P.

SNow, la Trilogie Balkaniqu e d'Olivia l\IA NNING (deux volumes parus ) ainsi que l'œuvre étrange ct si personnelle d'lvy CoMPTON BuRNETT.

Les conteurs sans détours n'ont pas pour autant perdu leur attrait pour le public.

Les romans adroits et intéressants de J B.

PRIEST· LEY, les no uvelles et le sombre 'oman auto­ biographique de Malcolm Low11 v : Sous le Volcan, sont des histoir es bitou menées cl captivantes, quelles que soie nt par ailleurs l es int entions de l'auteur.

Mais certains roman ­ ciers, conteurs habiles aussi, soulignent da­ vantage leur attitude philosophique.

Tels sont les écriva ins étiquetés chrétiens ou catholi­ que s : Pamela HARTFORD JoH NSoN, Graham GREENE, William GoLDING sont parmi les ta­ lent s les plus forts du roman contemporain.

De nouvelles tentatives viennent aujour­ d'hui élargir le domaine du roman.

Philip ToYNBEE rédige en vers un long roman sous forme de monologue, Pantaloon (1961), étude en grisaille de la vie d'un vieillard.

Eric LnŒLATER, William SANSOM essaient aussi de donner au roman un nouveau langage , poéti­ que en même temps que précis.

C'est à la techniqu e pure que s'intéressent Doris LESSING (Le carnet d'or, 1962), Rayner HEPPE NSTALL (La porte de communication .

1962) et les tenants de l'anti-roman , influencés par Butor, Robbe-Grillet ou Nathalie Sar­ raute.

Par ailleurs, d'autr es s'e fforcent de renou­ veler la mati ère même du roman en retrou­ vant la poé s ie du mystère.

Mary RENAULT s'empare de la légende de Thésée (Le roi doit mourir, L e taureau de la mer), Henry TREECE de celle de J aso n tandis qu'Iris ~luRnocH donne à ses propres mythes poétiques la cré­ dibilité d'une technique naturaliste (La Tête coupée, La Cloche).

Enfin les voix anti-sociales de la révolte se font ente ndre dan s les œuvres romanesques de King s ley AMIS, John 'VAIN ou Alan SILLITOE.

Le domaine du rom an anglais s'étend sans cesse aussi dans l'espace.

A la suite de Conrad, de Maugham, de Forster, les romans africains de Joyce CARY , les romans malais d 'A nthony BuRGESS ont stimulé les vocations de roman­ ciers du tier s monde qui viennent maintenant à leur tour communiquer l'expérience de leur univer s familier.

L es œuvres de V.

S.

NAIPAUL , natif de Trinidad, celles du Cypriote EKWENSI, des Indiens Raja RAo, Balachandra RAJAN et l{hushwant SINGH se sont acquis un public d'élite .

Bref, fois onnant et riche, d'une divcrs~té et d'une souplesse inégalée, le roman anglais, en dépit d'une évidente surproduction, est devenu l e moyen de diffusion internationale le plus efficace de la pensée et de la langue issues de cette île de l 'Eu rope, la Grande-Bretagne.

LE THEATRE Le traumatisme de la seconde guerre n'a pas détruit la nouvelle inspiration du théâtre.

Les scènes londoniennes sont de plus en plus une sorte de forum pour les idées nouvelles.. »

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