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LITTÉRATURE HÉBRAÏQUE ANCIENNE

Publié le 22/10/2011

Extrait du document

Dans la Bible hébraïque, les livres ont été regroupés en trois grandes sections : la Loi (Tôra), les Prophète.! (Nebîîm) et les Ecrits (Ketoubîm). Cette division logique ne tient pas compte de la date de composition des différents livres. Celle-ci n'est d'ailleurs pas toujours facile à établir et les critiques en sont parfois réduits à ne présenter à ce sujet que des hypothèses plus ou moins probables.

« à Juda et à ses descendants.

Chantre du Dieu unique, il use avec délicatesse d'anthropomor­ phismes qui nous surprennent.

Ses idées mora­ les sont élevées et il nous a conservé dans une forme littéraire raffinée des récits populaires qui ne le cèdent en rien aux plus belles pages d'Homère.

Dans le docum ent Elohiste (vers le -VIII" siè­ cle), le nom de Dieu est Elohim.

Le récit de la vie des patriarches y est parall èle à celui du Yah­ viste et la distinction des deux documents, qui ont été amalgamés, est parfois difficile.

Dans la plupart des cas cep endant la différence est sensible : l'Elohiste est plus sobre, moin s imagé; il répugne à l'anthropomorphisme et quand Dieu se manifeste, c'est volontiers dans un songe.

Ce document ne commence qu'avec Abraham et ne parle ni de la création, ni du déluge.

Ce sont les tribus du Nord et leurs lieux de culte qui retiennent le plus son atten­ tion.

La partie la plus originale de ce docu­ ment est composée des textes juridiqu es du Cod e de l'Alliance.

Le droit hébr eu, que l 'on a pu comparer au code d'Hammourabi et aux lois assyriennes, reste un code civil assez fruste, adaptati on du droit sémitique à un peuple de semi-nomade s qui sont devenus des paysans.

Le Deutéron ome (-vu• /vi• siècle) se présente comme une reprise par Moïse, sur les plateaux de Moab, de la législation donnée aux Hébreux dans la péninsule sinaïtique, d'où le nom de « seconde loi » .

Il a pour nous l'avantage de ne pas avoir été morcelé et, sans être resté à l'abri d'interpolations, il a gardé son caractère original d'un écrit SUIVI.

Contrairement au Yahviste et à l'Elohiste où dominent les parties narratives, le Deutéronome est un exposé systé­ matique de la Loi dont l'originalité est mis e en relief.

Les anciennes lois élohistes y sont repri­ ses, déve loppées, complétées.

Le droit tend à s'hum anise r et s'anime d'un esprit nouveau : c'est un amour réciproque qui doit gouverner les relations entre Yahvé et son peuple et celles des Israélites entre eux.

Le style est celui de la prédication : c'est une suite d'homélies ar­ dent es que Moïse adresse au peuple.

Une des innovations majeures est la centralisation du culte : contrairement au Yahvi ste et à l'Elohiste qui n'int erdisaient pas les hauts lieux tradi­ tionnels, le De utéron ome n'admet qu'un seul lieu de culte, Jérusalem, rempart du mono­ théisme.

Les critiques ont appelé Code sacerdotal (-VI" à -IV" siècle) le dernier en date des docum ents du Pentateuque.

La partie narrative du Y ahviste y est reprise de façon très résu­ mée mais tout ce qui concerne le culte et le sacerdoce y est présenté avec beaucoup d'am­ pleur.

C'est à ce document qu'appartiennent le récit de la création, la généalogie des hommes antédiluviens, ·Un des récits du déluge et de la vocation d'Abraham, des résumé s de la vie des patriarches et de Moise, la partie rituelle de l'Exode , tout le Lévitique et le début des Nombres.

Le style est très différent de celui des autres documents : le goût des généalogies, les longues énumérations, les descriptions minu­ tieuses des objets cultuels, autant de difficultés pour le lecteur moderne.

Le fond religieux est --'liii\W~ .

Le Code d'Hammurabl.

Le roi est debout devant le dieu Shamash; en deasoua, sont gravées les lola babylo· niennes, systématisation du droit coutumier ancien comme les textes juridique• du Pentateuque.

(Photo M.

du Louvre) pourtant de prem1ere importance et le docu­ ment capital pour l'histoire et la philologie.

Dans ce recue il de lois se retrouvent des élé­ ments très arc haïques comme le rite de la vache rousse et celui du bouc émissaire.

Ce document contient aussi le Code de sainteté qui insiste sur la sainteté de Yahvé, la sainteté de son culte et celle des mœurs imposées à son peuple : « Soyez suints, car moi , Yahvé Dieu, je suis saint.

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