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L'oeuvre de Camoens

Publié le 19/04/2012

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camoens

AUTO DE EL REI SELEUCO

(LE ROI SELEUCUS)

(Drame) (vers 1546)

 

COMEDIA DE FILODEMO

 

(PHILODÉME)

(1555)

 

DISPARATES NA INDIA

(LES FOLIES DE L'INDE)

(Satire) (1555)

 

OS LUSIADAS

(LES LUSIADES)

(1572)

 

COMEDIA DOS AMFITRIOES

(LES AMPHITRYONS)

(posthume, 1593)

 

RYTHMAS, DIVIDIDAS EM CINCO PARTES

 

SONETOS, CANCOES E ODES, ELEGIAS E ALGUMAS

OITAVAS, EGLOGAS, REDONDIHAS)

(posthumes, 1595)

etc.

camoens

« que le poète célèbre et qui est pour lui·à l'origine de toutes les actions d'héroïsme.

D'ailleurs, il l'avoue lui-même, au début de son poème : C'est le courage lusitanien qu' atljourd' hui je célèbre; c'est ce peuple à qui Neptune et Mars ont obéi ..• MArs comment peut-on trouver dans ce cantique, dans cet hymne de perpétuelle exaltation des prouesses extraordinaires d'un peuple, des éléments qui en font un produit direct de la Renais­ sance? Certes, les Lusiades sont écrits en vers de dix syllabes, vers que Sa de Miranda avait rapportés d'Italie, détail qui n'est pas sans importance; cependant, une première et rapide observation du poème laisse apparaître immédiatement une autre particularité qui est une des caractéris­ tiques de la Renaissance : le mélange continuel et intime de la mythologie grecque et du chris­ tianisme.

Chrétien et catholique, Camoëns l'a certainement été, comme il était naturel de l'être à son époque et dans son pays, mais son catholicisme s'apparente à celui d'un Léon X ou d'un Jules II, papes érudits ct cultivés qui se plaisaient dans la familiarité des dieux païens.

Camoëns chante les navigations et les exploits d'un peuple catholique.

« Là où les Portu­ gais s'arrêtent et rencontrent des habitants des mondes nouveaux qu'ils vont découvrir, ils diront bien franchement leur foi, ct ils l'expliqueront même au besoin.

» Mais Vénus est la protectrice des Portugais et Bacchus leur ennemi.

Cependant, si rien ne choque dans ce mélange du paga­ nisme ct du christianisme, c'est que toute cette mythologie n'est pas froidement ressuscitée.

Camoëns a redonné aux dieux grecs toute leur valeur de forces naturelles; ces dieux sont des sym­ boles, mais des symboles bien vivants.

A l'instant où Bacchus veut faire déchaîner les vents contre la flotte de Vasco de Gama, Vénus pour soumettre les vents en furie leur envoie des nymphes couronnées de roses.

Coiffées d'après son ordre de fleurs de nuances diverses, les nymphes aux cheveux d'or se parent toutes à qui mieux mieux : on dirait des roses vermeilles croissant sur des réseaux d'or que Cupidon a filés de sa main.

C'est que Vénus veut prendre par l'amour la hideuse troupe des vents, en leur montrant leurs nymphes bien-aimées, plus belles que les étoiles du cid.

Aussi, à peine les aperçurent-ils qu'ils perdirent aussitôt les forces qui naguère les animaient, et, comme rendus aux charmes de leurs maîtresses, ils obéirent à leurs ordres; ces cheveux plus brillants que des rayons leur ont lié les pieds et les poings.

Borée entendit ces mots de la bouche de la belle Orithye, sa bien-aimée : Ne crois pas, cruel Borée, que j'aie jamais ajouté foi à la constance de ton amour; la douceur est le complément ordinaire de l'affection, et la fureur ne sied pas bien à un fidèle amant.

Si tu ne mets pas un frein à tant de cruauté, n'espère plus désormais m'inspirer de l'amour, mais de la crainte, car l'attachement que l'on a pour toi se convertit en frayeur.

La charmante Galathée tient le même langage au féroce Notus; elle n'ignore pas que depuis quelque temps il se plaît à la voir, et qu'il espère obtenir ses faveurs.

Le barbare a de la peine à croire à tant de bonheur; son cœur bat trop fort dans sa poitrine.

Il est si content de se voir commander par sa maîtresse, qu'il croit peu faire pour elle en se calmant sur-le-champ.

Ce triomphe de l'amour est un trait qui est bien de la Renaissance.

Il s'harmonisait, d'ailleurs, avec le tempérament et le génie poétique de Camoëns.

La Renaissance avait fait naître, avec l'esprit de l'antiquité, antimystique et antichrétien, le désir de la vérité.

Il n'était, en somme, quele corollaire indispensable de cette compréhension de l'homme et de la nature.

Camoëns était placé dans un milieu essentiellement favorable à la culture de l'esprit : le Portugal, de son temps, était le rendez-vous préféré de tous ceux que les. »

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