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L'OEUVRE DE CORNEILLE

Publié le 31/05/2012

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corneille

On s'est parfois singulièrement trompé sur l'attitude de Corneille à l'égard des fameuses règles : on a plaint trop facilement ce grand génie ligotté par de pédantesques lois, et se débattant en vain contre leur fatale contrainte. En fait, Corneille ne conteste pas du tout le principe des unités. Il chicane les formules absolues des critiques ét·udits, qui concèdent vingt-quatre heures, et en refusent trente, qui reconnaissent l'unité d'un palais,plutôt que runité d'une ville. Pour lui, il a sur les unités le sentiment qui est celui du public, et qui les a établies : elles sont l'expression de " la raison naturelle "; elles donnent la vraisemblance, et un air de réalité au poème dramatique. Aussi faut-il les prendre moins comme des formules fixes de valeur constante, que comme des formules élastiques, de valeur variable, qui indiquent un idéal à poursuivre. La représentation dure deux heures, et ressemblerait parfaitement, si l'action qu'elle représente n'en demandait pas davantage pour sa réalité. Ainsi ne nous arrêtons point ni aux douze ni aux vingt-quatre heures, mais resserrons l'action dn poème dans la moindre durée qu'il nous sera possible, afin que sa représentation ressemble mieux et soit plus parfaite. Et pareillement pour le lieu. En d'autres termes, unité de lieu, unité de temps, signifie pour Corneille minimum de variation dans le lieu, minimum de durée dans le temps, donc maximum de vraisemblance: mais la quantité minima de temps ou d'espace n'est pas absolue, elle est relative, et se détermine par la constitution particulière de chaque sujet. Quand on a donné au sujet toute la concentration que ses propriétés essentielles rendent possible, on a atteint l'unité de ce sujet et le maximum de vraisemblance....

corneille

« d'Argenteuil après i6î6, non plus tôt comme certains l'ont cru.

~ons noterons seulement qu'il était i\ormaud, et avocat: deux garanties de subtilité d'esprit.

Il fut élevé chez les jésuites, dont les théolo­ giens seront précisément les défenseurs du libre arbitre contre Je jansénisme.

Ce fut un bonhomme, de mœurs très simples, mar­ guillier de sa paroisse à Rouen, dévot, tres ~incèrement et naïvement dévot : il occupa ses loisirs, pendant qu'il fut éloigné du théâtre de !652 à 1659, à traduire en vers des chants d'J. »

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