Devoir de Philosophie

L'oeuvre de Forster

Publié le 21/04/2012

Extrait du document

 

ROMANS

 

WHERE ANGELS FEAR RO TREAD (1905)

MONTERIANO (1954)

THE LONGEST JOURNEY (1907)

LE Pl. US LONG DES VOYAGES (1952)

A ROOM WITH A VIEW (1908)

AVEC VUE SUR L’ARNO (1947)

HOWARDS END (1910)

LE LEGS DE MRS. WILCOX (1950)

A PASSAGE TO INDIA (1924)

LA ROUTE DES INDES (1927)

 

NOUVELLES

 

THE CELESTIAL OMNIBUS AND OTHER STORIES (1911)

L'Omnibus céleste et autres contes

THE STORY OF THE SIREN (1920)

Le Conte de la Sirène

THE ETERNAL MOMENT AND OTHER STORIES (1928)

Le Moment éternel et autres contes

ABINGER HARVEST (1936)

Al oisson

THE COLLECTED TALES (1947)

Contes

 

ESSAIS

 

ALEXANDRIA, A HISTORY AND A GUIDE (1922) Alexandrie (histoire et guide)

PHAROS AND PHARILLON, SKETCHES FROM THE HISTORY OF ALEXANDRIA (1923) Esquisses tirées de l'histoire d'Alexandrie

ANONYMITY. AN ENQUIRY (1925) L'Anonymat (enquête)

ASPECTS OF THE NOVEL (1927) Aspects du roman

A LETTER TO MADAME BLANCHARD (1931) Lettre à Madame Blanchard

GOLDSWORTHY LOWES DICKINSON (1934)

THAT I BELIEVE (1939) Ce que je crois

NORDIC TWILIGHT (1940) Crépuscule nordique

VIRGINIA WOOLF (1942)

THE DEVELOPMENT OF THE ENGLISH PROSE BETWEEN 1918 AND 1939 (1945) Développement de la prose anglaise

TWO CHEERS OF DEMOCRACY (1951) Vive la démocratie !

DESMOND MAC CARTHY (1952) Desmond Mac Carthy

THE HILL OF DEVI, BEING LETTERS FROM DEIVAS STATE SENIOR (1953) La Colline de Devi, lettres reçues de Deivas State Senior

BATTERSEA RISE (1955) La Cote de Battersea

MARIANNE THORNTON 1797-1887, A DOMESTIC BIOGRAPHY (1956)

Marianne Thornton 1797-1887, biographie domestique

 

THÉATRE

 

ENGLAND S PLEASANT LAND. A PAGEANT PLAY (1940) La Verte Campagne anglaise. Pièce à grand spectacle

 

« The Longest ]ourney représente la première véritable tentative de Forster en vue d'analyser les faiblesses inhérentes à la tradition libérale anglaise.

Sous l'emprise des puissances du mal, Rickie abandonne la partie et renonce à l'action.

C'est Stephen, le demi-frère de Rickie, que Forster a choisi pour incarner la véritable force de caractère.

Élevé à la campagne, Stephen est spontané, naturel, imperméable aux conventions citadines.

Forster a la nostalgie de la culture villageoise du xvrne siècle, et est intimement persuadé que la révolution industrielle a porté atteinte à la santé des traditions britanniques.

« Un Londonien, ça n'existe pas, a-t-il écrit, c'est tout bonnement un campagnard qui dégénère.

» Dans Howards End ( r gr o), Margaret et Helen Schlegel, intelligentes et sensibles, forment contraste avec Herbert et Charles Wilcox, grands brasseurs d'affaires ambitieux qui contribuent à la prospérité de l'Empire britannique.

Jouissant d'un revenu personnel, les sœurs Schlegel s'aperçoivent que l'existence de la culture libérale à laquelle elles sont attachées est subordonnée à l'argent fourni par des êtres de l'espèce des Wilcox.

Cette constatation leur donne un sentiment de culpabilité, et le fait, pour elles, de se sentir redevables est à l'origine de tragiques erreurs.

La culture libérale représentée par les Schlegel était sur le déclin; la guerre de rgr4-rgr8 lui porta un coup fatal.

Le roman paraît s'orienter souvent vers un dénouement tragique, mais Forster s'efforce de conserver intacte sa foi dans le progrès.

« Howards End » est le nom d'une maison de campagne où les vieilles traditions britanniques ont pu être jalousement préservées.

Le roman se termine sur une scène dans laquelle Margaret, Helen et son ~nfant, prenant la relève, s'ébattent joyeusement dans les champs fraîchement moissonnés.

Cette conclusion, néanmoins, tout en apportant une note de gaieté et d'espoir, ne résout aucun des problèmes soulevés au cours du roman.

Forster a effectué deux voyages en Inde, l'un avant, l'autre après la Première Guerre mon­ diale; et ses lettres et commentaires ont été publiés dans The Hill of Devi (r953).

A Passage to India (r924) a su rendre la chatoyante richesse du paysage indien et révèle la profonde sympathie qu'éprouve son auteur à l'égard de la population autochtone.

Mais comme par une sorte de contraste, les personnages anglo-indiens apportent l'illustration typique des fautes que peut commettre la bourgeoisie britannique.

Arrogants et profondément imbus de leur supériorité, ils se révèlent parfaitement incapables de comprendre la mentalité indigène.

Un Indien, Aziz, ayant été accusé d'avoir violé une Anglaise, Fielding, le maître d'école de l'endroit, que Forster dépeint comme étant un humaniste libéral, se trouve relégué par ses compatriotes, en raison de son attitude, au ban de la société.

Mais si Fielding finit par avoir gain de cause, ce roman est infiniment moins optimiste que ceux que Forster avait publiés avant la Grande Guerre.

La riante campagne anglaise n'est plus là pour apporter l'apaisement au héros meurtri.

Les collines de Marabar symbolisent, au contraire, la puissance du mal.

Dans les cavernes de Marabar règne un terrifiant écho : quoi que l'on puisse dire, qu'il soit question de noblesse ou de corruption, l'écho reste le même.

Dans ces cavernes, les actions humaines, quelles qu'elles soient, semblent dénuées de sens; tout comportement moral perd sa signification dernière.

Les cavernes ne symbo­ lisent pas le point de vue de l'auteur, mais d'autres situations qui apparaissent dans le roman montrent à quel point Forster était proche du désespoir.

Aucun des héros de A Passage to India ne découvre la liberté.

Fielding prend de l'âge, se marie et finit par s'étonner des excès idéalistes de sa jeunesse.

Son amitié avec Aziz est sans lendemain : les deux hommes en viennent à recon­ naître que tout en Inde britannique ne peut que les séparer à jamais.

A Passage to India est la dernière œuvre romanesque de Forster qui, depuis, n'a publié que des essais.

Mais ses professions de foi libérale n'ont guère eu d'écho durant les conflits de la der­ nière décennie.

Au fur et à mesure que les antagonismes mondiaux sont devenus plus sanglants, il a prêché les valeurs qu'il avait découvertes à Cambridge - la tolérance, la sensibilité, le res­ pect de la personne humaine : « Fools rush in where Angels fear to tread » (les sots se ruent là où les anges craignent de marcher).. »

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