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L'oeuvre de La Fontaine

Publié le 27/06/2012

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De tous nos grands classiques, La Fontaine (1621- 1695) est peut-être celui qui triomphe par le plus délicat équilibre. L'art classique est, en effet, un art d'équilibre; mais nullement, on l'a trop souvent oublié, dun équilibre définitif et stable; c'est la compensation, miraculeuse en certains génies, de forces contraires, et de forces puissantes, qui crée pour quelques années cet équilibre : compensation de l'imagination et de la rigueur chez Corneille, de la passion et de la pureté formelle chez Racine, de l'invention comique et de l'observation juste des hommes chez Molière. La Fontaine, moins fixé dans son être, plus flottant dans ses contours, plus dilettante de l'art, de la pensée, de la vie; plus artiste qu'eux tous, réussit, à force de patience et de délicatesse, à unir les raffinements de la préciosité dans ce qu'ils avaient de plus exquis, et de moins artificiel, la connaissance la plus juste des aspects divers de la sottise humaine et des lois impitoyables qui régissent le monde social,

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« LA FONTAINE 181 Ne parlons pas seulement des Fables.

On croit les connaître; la grande majorité en est profondément ignorée.

On en connaît quinze, vingt, trente...

Quel lecteur pourrait citer de mémoire cinquante Fables par leur titre, ou les faits essentiels de la narration? Il y en a deux cent quarante.

Pas une qu'on puisse qualifier de médiocre; celles qu'on connaît, souvenirs lointains de l'école, bien rarement souvenir récent d'une lecture d'homme, et choisies souvent pour des raisons scolaires, sont-ce toujours les plus remarquables? Plus encore qu'une comédie ou une tragédie, une fable suppose une morale.

Quelle est donc l'attitude de La Fontaine devant l'homme? Rien dans sa morale ne respire les fraîches confiances de la jeunesse, ni ses abandons verveux! Le premier recueil de Fables (Livres I à VI) parut en 1668.

L'aut. »

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