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L'oeuvre de Shelley

Publié le 22/04/2012

Extrait du document

 

POÉSIE

 

POÉSIE ORIGINALE, PAR VICTOR ET CAZIRE

avec Elizabeth Shelley ( 181O)

FRAGMENTS POSTHUMES DE MARGARET NICHOLSON (181O)

ESSAI POÉTIQUE SUR L'ÉTAT DE CHOSES EXISTANT (1811)

LA MARCHE DU DIABLE, ballade (1812)

LA REINE MAB, poème philosophique ( 1813)

ALASTOR ET AUTRES POÈMES (1816)

LAON ET CYTHNA OU LA RÉVOLTE DE L'ISLAM (1818)

ROSALINDE ET HELÈNE (1819)

LES CENCI, tragédie (1819)

PROMÉTHÉE DÉLIVRE, drame lyrique (1820)

ŒDIPUS TYRANNUS OU SWELLFOOT LE TYRAN (1820)

LA MAGICIENNE DE L'ATLAS ( 1820)

EPIPSYCHIDION ( 1821)

ADONAIS, élégie sur la mort de John Keats ( 1821)

HELLAS, drame lyrique ( 1821)

PIÈCES POÉTIQUES (1823)

POÈMES POSTHUMES (1824)

LE MASQUE DE L'ANARCHIE (1832)

LE DÉMON DU MONDE (1876)

LE JUIF ERRANT (1887)

L'ALOUETTE (1888)

CELANDINE (1927)

 

PROSE

 

ZASTROZZI, roman (1810)

St IRVYNE, OU LE ROSICRUCIEN (1811)

LA NÉCESSITÉ DE L'ATHÉISME (1811)DÉCLARATION DES DROITS (1812)

LETTRE A LORD ELLENBOROUGH (1812)

RÉFUTATION DU DÉISME (1814)

PROPOSITION DE RÉFORME DU VOTE DANS LE ROYAUME (1817)

DISCOURS AU PEUPLE SUR LA MORT DE LA PRINCESSE CHARLOTTE (1817)

HISTOIRE D'UNVOYAGE DE SIX SEMAINES (1817)

DÉFENSE DE LA POÉSIE (1821)

DISCOURS AU PEUPLE IRLANDAIS (1822)

NOTES SUR LES SCULPTURES DE ROME ET DE FLORENCE (1879)

CONCEPTION PHILOSOPHIQUE DE LA RÉFORME (1920)

SUR LE SYSTÈME DE LA DIÈTE VÉGÉTARIENNE(1929)

 

CORRESPONDANCE

 

CORRESPONDANCE AVEC CAROLINE BOWLES (1881)

LETTRES A ROBERT SOUTHEY (1886)

A ELISABETH HITCHENER (1880)

A WILLIAM GODWIN (1891)

A LEIGH HUNT (1894) ‑ A T. J.

HOGG (1847)

LETTRES (1909‑1914)

 

« en France : et Harriet? Il lui écrit- c'est un trait de psychologie naïve comme il en montre parfois -de venir les rejoindre en Suisse.

Il ne la reverra plus : le voici lié à Mary et à son insé­ parable sœur (connue dans les lettres sous le prénom de Claire).

La mort de son grand-père l'enrichit d'un revenu plus qu'honnête dont Godwin, le théoricien de la mise en commun, saura tirer le meilleur profit.

Le premier enfant du poète et de Mary, né avant terme, ne vivra guère plus d'une semaine.

Shelley s'inquiète de sa propre santé : il se croit atteint de consomption, et souffre sans doute d'une extrême tension nerveuse.

Son piètre état l'oblige à renoncer au régime végétarien qu'il préconi­ sait pour rendre l'homme à son bonheur naturel.

Cependant, c'est au cours de cette année 1815 qu'il mûrit l'un de ses chefs-d'œuvre : Alastor.

Le sous-titre du poème: l'Esprit de solitude, en dégage le thème central, l'isolement du poète et le mystère de la mort que cet isolement aggrave.

Toute son adolescence manquée, incapable de s'adapter à un monde rude, se plaint dans ce long poème mélancolique.

Au printemps de r8r6, et suivant de peu Byron, Shelley quitte l'Angleterre pour la Suisse, avec Mary et Claire, devenue la maîtresse de Byron.

Il s'installe près de Genève à Mont-Alègre, tandis que Byron vit à la villa Diodati, que la largeur d'une vigne en sépare.

Leur amitié date de ces quelques mois bénis, où Shelley vit dans l'ombre de ses deux grands hommes, Byron, et Rousseau que tout évoque autour de lui.

Il rentre à Londres le 29 août : quelques semaines plus tard, il apprend, sans l'apparence d'un remords, le suicide de sa femme.

C'est l'époque où il rencontre Keats, âgé de vingt-deux ans, en butte à la malignité de la critique, et dont il saura saluer le génie malgré le peu de sympathie que son cadet lui témoigne : l'une des plus belles œuvres de Shelley n'est-elle pas cet Adonais qu'il écrira en r82r à la mémoire de Keats mort? C'est aussi l'époque où Hazlitt fait de Shelley le portrait suivant : « Sa personne était l'ombre de son génie.

Sa forme, gracieuse et élancée, s'inclinait comme une fleur dans la brise.

Mais il était écrasé par le poids de pensée qu'il aspirait à porter, et desséché par les éclairs d'une philosophie impitoyable.

>> En I8I8, nouveau séjour en Italie, où Shelley va se fixer.

Son intimité avec Byron s'accentue : de sa part, elle confine à l'adoration.

Rien n'est si beau dans l'œuvre de Shelley que !ajournée avec Byron, dans son Julian and Maddalo.

En I8rg, Shelley s'essaie au théâtre avec The Cenci, cinq actes dans le goût élisabéthain, sur l'un des drames les plus noirs de la renaissance italienne.

Le résultat est discutable, sauf par endroits, quand Shelley cesse d'imiter Ford, Webster, Shakespeare, et dix autres.

II est mieux inspiré dans son chef-d'œuvre : Prometheus unbound, drame philosophique qui fait penser à l'Empédocle de Holderlin.

Prométhée, le champion de l'humanité, délivré de ses liens par l'épreuve même de la nécessité la plus dure, s'unit à Asie, l'esprit de l'amour, et la terre devient l'empire de la paix universelle.

En avril 1822, Shelley et sa petite tribu (à laquelle s'agrègent parfois, pour un temps plus ou moins long, des admiratrices passionnées) s'installent sur le golfe de la Spezzia : c'est 1~ moment le plus paisible, le plus détendu, de sa vie constamment agitée.

Le 8 juillet de la même année, alors qu'il fait une promenade en voilier avec deux de ses amis, leur bateau, pris dans le brouillard, est probablement heurté de flanc par une felouque.

Quelques jours plus tard, la mer rendit les trois corps.

Ils furent incinérés en présence de Byron et Leigh Hunt, sur un bûcher funéraire à l'embouchure du Serchio : les offrandes au poète mort comportaient de l'encens, du sel, de l'huile, du vin, et un exemplaire du dernier livre de Keats, que Shelley avait tant admiré.

Ainsi, dans une étrange apothéose, furent dispersés les cendres d'un poète cher entre tous aux cœurs anglais, car l'existence qu'il mena est le type d'une certaine bohème britannique, une fois les amarres rompues et la bienheureuse anarchie enfin conquise.

Anarchie qui n'est ici qu'apparente : l'un des intimes de Shelley disait de lui que « ses facultés intellectuelles régnaient complètement sur sa nature matérielle ».

Il y avait en Shelley du métaphysicien autant que du poète : se contrariant parfois, ils s'unissent aux meilleurs endroits de son œuvre pour faire éclater de suprêmes beautés.

L'Ariel qu'a dépeint Maurois, le pantomime Ariel que Peter Quennell aperçoit dans le portrait qu'Amelia Curran nous a laissé du poète, ne doivent pas nous faire oublier le philosophe de l'humaine réalité qui annonce par tant de traits vigoureux et lucides notre moderne réflexion sur l'homme.

47. »

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