L'oeuvre de T.S. Eliot
Publié le 21/04/2012
Extrait du document
POÉSIE
PRUFROCK AND OTHER OBSERVATIONS (1917) : Prufrock et autres observations
POEMS (1919) : Poèmes
ARA VOS PREC (PRUFROCK, AND POEMS 1919) (1919)
POEMS (1920) : Poèmes
THE NASTE LAND (1922) : La Terre vaine
POEMS 1909-1925 (1925) : Poèmes
THE JOURNEY OF THE MAGI (1927) : Le Voyage du Magi
A SONG OF SIMEON (1928) : Chant pour Siméon
ANIMULA (1929) : Animula
ASH-WEDNESDAY (1930) : Le Mercredi des Cendres
MARINA (1930) : Marina
TRIUMPHAL MARCH (1931) : Marche triomphale
SWEENEY AGONISTES (1932) : Sweeney l’athlète
OLD POSSUM'S BOOK OF PRACTICAL. CATS (1939) : Le Livre du vieux Roublard sur les habiles chipies
FOUR QUARTETS (1943) : QUATRE QUATUORS (1950)
POEMS 1919-1930 (1948) : Poèmes
SELECTED POEMS 1909-1935 (1949)
THE CULTIVATION OP CHRISTMAS TREES (1954) : Comment cultiver les arbres de Noël
ESSAIS
EZRA POUND, HIS METRIC AND POETRY (1917) : Ezra Pound, sa versification, son œuvre poétique
THE SACRED WOOD, ESSAYS ON POETRY AND CRITICISM (1920) : Le Bois sacré, essai consacré à la poésie et à la critique
HOMAGE TO JOHN DRYDEN, THREE ESSAYS (1924) : Hommage à John Dryden, trois essais
SHAKESPEARE AND THE STOICISM OF SENECA (1927) : Shakespeare et le stoïcisme de Sénèque
FOR LANCELOT ANDREWS, ESSAYS ON STYLE AND ORDER (1928) : A Lancelot Andrews, essais sur le style et l’ordre — DANTE (1929) : Dante
CHARLES WHILEY, A MEMOIR (1931) : Charles Whiley, souvenir
THOUGHTS AFTER LAMBETH (1931) : Réflexions après les conférences de Lambeth
JOHN DRYDEN, THE POET, THE DRAMATIST, THE CRITIC, THREE ESSAYS (1932) : John Dryden, poète, auteur dramatique, critique, trois essais
THE USE OF POETRY AND THE USE OF CRITICISM (1933) : Le Bon Usage de la poésie et de la critique
AFTER STRANGER GODS, A PRIMER OF MODERN HERESY (1934) : A la recherche de dieux plus étranges, introduction à l'hérésie moderne
ELISABETHAN ESSAYS (1934) : Essais consacrés à la littérature élizabéthaine
ESSAYS ANCIENT AND MODERN (1936) : Essais anciens et modernes
THE IDEA OF A CHRISTIAN SOCIETY (1939) : Vues sur une société chrétienne
POINT 0F VIEW (1941) : Point de vue
THE MUSIC OF POETRY (1942) : La Musique de la poésie
THE CLASSICS AND THE MAN OF LETTER (1943) : Les Classiques et l’homme de lettres
WHAT IS A CLASSIC ? (1945) : Qu'est-ce qu'un classique ?
NOTES TOWARDS THE DEFINITION OF CULTURE (1948) : Tentative de définition de la culture
MILTON (1948) : Milton
A SERMON PREACHED IN MAGDALENA COI LECE CHAPEL (1948) : Sermon prononcé dans la chapelle du Magdalena College
POETRY AND DRAMA (1951) : Poésie et Drame
THE THREE VOICES OF POETRY (1953) : Les Trois voir de la Poésie
THE LITERATURE OF POLITICS, A LECTURE... (1955) : Conférence : la littérature de la politique
THE FRONTIER OF CRITICISM (1956) : Les Limites de la critique
ON POETRY AND POETS (1957) : La Poésie et les poètes
THEATRE
THE ROCK, A PAGEANT PLAY (1934) : Le Roc, pièce à grand spectacle
MURDER IN THE CATHEDRAL (1935) : MEURTRE DANS LA CATHÉDRALE (1944)
THE FAMILY REUNION (1939) : LA COCKTAIL PARTY, suivi de LA RÉUNION DE FAMILLE et précédé de LES BUTS DU DRAME POETIQUE (1952)
THE COCKTAIL PARTY (1950) : LA COCKTAIL PARTY... (1952)
THE CONFIDENTIAL CLERK (1953) : LE SECRÉTAIRE PARTICULIER, précédé de FIN DE CARRIÈRE (1961)
THE ELDER STATESMAN, (1959) :...FIN DE CARRIÈRE (1961)
«
Dans la Terre vaine (rg22) et au sortir de ce qu'on pourrait appeler un impressionnisme,
puis
un fauvisme poétiques, T.S.
Eliot fit (formellement) pour le Temps surtout, ce que les cubistes
avaient fait quelques années plus tôt surtout pour l'Espace.
Je veux parler de simultanéité.
Dès les premiers vers, nous enveloppe une méditation pressante sur la gestation mutuelle,
et par là l'ambiguïté, de la vie et de la mort :
Avril est le plus cruel des mois, il engendre Des lilas Jaillissant de la terre morte, il mêle Souvenance et désir, il stimule Par ses pluies de printemps les racines inertes ...
Le titre même du poème renvoie à la légende du Graal et à son Roi blessé qui attend la
guérison, le renouveau.
C'est une vision cosmique du destin de l'homme happé par l'engrenage du
temps et qui s'en libère d'autant moins qu'il ne cesse de mésuser de l'amour.
La comédie humaine
qui se joue est, dans sa fluctuation, dérisoirement permanente.
« De même que le marchand borgne,
vendeur de raisins secs, se confond avec le marin phénicien, et que celui-ci n'est pas entièrement
distinct de Ferdinand, Prince de Naples », nous dit l'auteur, « de même toutes les femmes »
(que ce soit Philomèle violentée, Cléopâtre, ou cette dactylo de la Cité qui se laisse couvrir par
un employé boutonneux) « ne sont qu'une femme, et les deux sexes se rencontrent en Tirésias »,
le voyant, le poète, qui est la conscience de l'humanité.
Afin de briser ce cycle infernal (naissance, fornication, mort, et rien que cela), le poète
fait sienne l'injonction hindouïste : « Datta, dayadhvam, damyata » (Donne, compatis, dirige)
pour atteindre à Shantih, la paix.
Dans un poème antérieur, cependant, « Christ le Tigre » avait été nommé, et l'on pouvait
déjà deviner dans la Terre vaine que certain passage se rapportait aux Pèlerins d'Emmaüs.
Pendant
les années qui suivirent -celles où T.S.
Eliot devint sujet britannique et membre « de
l'Église Catholique en Angleterre » -le conseil des Upanishads est intégré à une foi, et celle-ci
confessée
en clair dans liiercredi des Cendres et les Poèmes d'Ariel.
Là, le concert universel qu'on
entendait dans la Terre vaine n'est plus qu'une rumeur lointaine.
Sur ce fond de murmures, se
détache à présent le monologue de la méditation pénitentielle et de la prière :
Et Je prie Dieu qu'Il nous prenne en merci Et Je prie afin d'oublier Ces choses que Je débats outre mesure avec moi-même Q_ue Je raisonne outre mesure ...
Avec les Q_uatre Q_uatuors ( r 935- r 942), la méditation lyrique de T.S.
Eliot ( r) atteint assu
rément son plus haut sommet.
Chacun de ces quatuors, rattaché à l'une des quatre saisons, à
l'un des quatre éléments, l'est surtout à un lieu précis qui comporte le plus souvent des associations
historiques ou personnelles, tel ce village anglais d'East Coker où les ancêtres du poète s'embar
quèrent pour l'Amérique, tels ces Dry Salvages, « îlots rocheux au large du Massachusetts, qui
firent partie de l'enfance du poète comme ils avaient fait partie de la nouvelle expérience amé
ricaine de ses ancêtres», tel ce Little Gidding où, dans la communauté contemplative de Nicolas
Ferrar, Charles Ier, fugitif et brisé, trouva un refuge temporaire.
Si nous répétons après Helen
Gardner que les thèmes du poème sont « la relation de la durée et de l'intemporel, le sens de
l'Histoire, les mystères de l'Incarnation et de la Rédemption », et qu'ils reçoivent un développe
ment dialectique en «cinq mouvements qui suggèrent les cinq actes d'un drame intérieur» selon
une structure d'ensemble musicale, nous n'aurons encore presque rien dit.
Mais la place nous est
comptée : contentons-nous dès lors de définir ce grand ouvrage comme l'aboutissement suprême
de ce qui fut toujours une poésie de mémoire et une poésie de salut.
( 1) Il nous est impossible d'aborder ici son œuvre dramatique et son œuvre critique, si importantes soient-elles.
I45.
»
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