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l'ombre d'un souvenir

Publié le 25/03/2015

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L'OMBRE D'UN SOUVENIR Un soir de pleine Lune, l'horloge du village de Millau venait de sonner les douze coups de minuit. La brume se répandait sur le village mais, au loin, les pylônes lumineux du pont commençaient à être perceptibles. Depuis sa fenêtre, admirant le spectacle se déroulant devant lui, un homme d'une cinquantaine d'année, au cheveux grisonnant, vêtu d'un ensemble noir, écrivait son roman. N'ayant pas d'idées, il sortit faire quelques pas, pour trouver l'inspiration. Après avoir fait le tour du village, il monta et s'arrêta sur une dune devant le pont, quand soudain une ombre prit forme à travers la brume, il entendit comme des appels de voix venant de cette ombre qui le surprit. Pris de panique, il déboula la dune et rentra chez lui. Après s'être remis de ces émotions, il regarda à nouveau le pont à travers la fenêtre de sa maison. L'ombre était toujours là , à la même place, elle n'avait pas bougé mais après avoir mûrement réfléchi, il crut reconnaître les traits du visage et la voix de sa fille qui avait disparu que...

« rafales de vent, qui provoquèrent un fr émissement accompagn é d'une l égère oscillation du   tablier,   d éjà  constat ée   lors   de   la   construction   du   pont.

  Il   se   cramponna   r éguli èrement   au   squelette m étallique situ é à la droite du tablier qui le prot égeait du vide. Il avan ça,  à la fois   intrigu é et apeur é par ce qu'il venait de vivre. Arriv é au quatri ème pyl ône, il vit un objet qui   attira son attention. Il s'approcha de plus pr ès et reconnu la broche de sa fille qu'il lui avait   offerte pour ses vingt ans. Une forte bourrasque surgit alors, entra înant la broche dans sa   course. Il se pr écipita pour la rattrape r, en vain. Il lui sembla que celle­ci tombait dans l'eau.

  Il revint sur ses pas et contourna par  la droite le pont. Il s'approcha pour v érifier si cela  était   le   cas.

  Il   se   pencha   au   dessus   de   la   rivi ère   et   s' éclaira   avec   son   t éléphone   portable.

  La   broche avait du certainement  être emport é par le courant. D ésesp éré, il regarda son reflet   dans   l'eau   et   versa   une   larme.

  Il   ferma   les   yeux,   prit   un   grand   bol   d'air   puis   les   ouvrit   à   nouveau. Tout  à coup, il arr êta de respirer.  Le reflet du visage de sa fille venait d’appara ître   dans  l'eau...

  Il   attendit   sa   voix   douce,   calme,   lui   disant   :   «   Papa,   ne   soit   pas   triste   !   ».

  Sa   main sortit de l'eau en lui tendant la broche. Il la prit. La main de sa fille essuya les larmes   qui lui coulaient le long de son visage. En pleurant, le p ère lui di t   :  « Aurore, je n'ai pas eu le   temps, malgr é toutes ces ann ées pass ées  à tes c ôtés, de te dire comme je t'aime tant   !   ».

  Apr ès ce court  échange entre p ère et fille, les  éléments commenc èrent  à se d écha îner. Les   arbres se d éracin èrent, et ne form èrent plus qu'un cercle autour d'eux, la pluie commen ça  à   tomber,   le   tonnerre   retentit   dans   le   ciel,   les   éclairs   frapp èrent   les   hauts   des   pyl ônes.

  Au   m ême   moment,   une   tornade   apparut   dans   leur   direction.

  Le   p ère,   envahit   par   la   peur,   se   leva et courut. Il s’arr êta apr ès avoir parcouru une dizaine de m ètres et regarda derri ère lui.

  La tornade s’ était  arr êtée  à  l’endroit m ême o ù il  était avec sa fille. Le p ère aper çut sa fille qui   s’ éleva   dans   la   tornade   et   qui   s'immobilisa   au   centre.

  La   tornade   se   d épla ça   vers   le   quatri ème   pyl ône   du   pont.

  Une   bourrasque   f éroce   se   tint   alors   devant   lui   mais   d écida   de   rejoindre  sa  fille  sur  le   pont. Il  reprit  sa  course  en direction  du  quatri ème pyl ône.  Une  fois   arriv é, sa fille  était l à, devant lui, elle souriait. Son p ère lui dit   : «   Laisse moi venir avec toi   !».

  Aurore   lui   r épondit   :   «   Papa,   profite   de   la   vie,   je   voulais   juste   te   dire   un   dernier   au   revoir.

 . »

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