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L'ORIENT ANCIEN ET LA LITTÉRATURE

Publié le 18/04/2012

Extrait du document

A l'exemple de Babylone, les Hittites écrivaient sur des tablettes d'argile, et ils se servaient de l'écriture même de la Mésopotamie; mais leurs oeuvres littéraires sont, à la vérité, peu nombreuses et l'interprétation se heurte, aujourd'hui encore, à bien des obstacles. Tenons-nous-en à la légende de Télépinou, qui ressemble d'ailleurs beaucoup à celle du Baal syrien. On racontait, en e.ffet, que le jeune Télépinou, le Maître des champs, disparut, un jour, emportant avec lui tous ses biens. L'aigle, chargé d'explorer les montagnes, les vallées et l'océan, dut rentrer ....

« Cependant, de tous ces contes, le plus souvent cité est Jans doute celui des Deux Frères, histoire qui s'est déroulée en Syrie encore, non loin de Tripoli, et que connaissait apparemment l'auteur du roman de Joseph et de lafemme de Putiphar.

La variété des productions littéraires de l' Egypte était d'ailleurs très grande.

Il y a des chants d'amour, où la fiancée exprime ses craintes en termes pathétiques.

« Quand tu n'es pas là, dit-elle, je suis pareille à celles qui reposent dans la tombe.

Tu es la santé et la vie.

C'est toi qui dois donner lajoie à ce cœur qui te cherche sans cesse.

Voici l'aube déjà, et tu n'es pas là encore.

Qpe va-t-il advenir, si tu tardes trop? » Et, dans la première moitié du xrve siècle, entre 1380 et I 362, Aménophis IV avait lui­ même, paraît-il, composé, à la gloire du dieu Soleil des hymnes qui sont pleins de ferveur mystique.

« C'est toi, disait le Pharaon, qui as créé le monde, toi tout seul et selon ton cœur.

Tes rayons sont l'aliment de tous.

Mais si chacun te voit régner dans les cieux, personne ne te comprend, excepté moi, qui suis sorti de ta chair, qui suis ton fils.

» La relation du combat de Kadesh sur l'Oronte, qui fut livré, au début du xme siècle, par Ramsès II au roi des Hittites, n'est pas seulement le plus ancien document de cette sorte qu'on connaisse.

C'est un morceau d'épopée, d'une allure unique d'ailleurs en Egypte.

Comme l'armée du Pharaon allait être cernée, Ramsès, debout sur son char, s'élança au premier rang, en implorant l'aide du dieu Amon.

Et le dieu surgit à l'appel du roi; il lui tendit la main en disant : « J'aime la vaillance et je sais que ton cœur est courageux.

Vraiment, je suis content de toi.

» Ramsès se jette alors en pleine bataille, pour assurer la victoire à ses troupes.

Et tous, saisis d'admiration, s'écrient: « Vraiment, ce n'est pas là un homme, mais bien un dieu.

A lui seul, il a abattu de son glaive des myriades d'ennemis.

» Cependant le prince ne doit pas seulement défendre les siens sur le champ de bataille.

Il s'efforcera aussi de faire régner la justice, et c'est là l'objet même des instructions laissées à son fils par certain Pharâon de la XIe dynastie, c'est-à-dire de !afin du I!Ie millénaire av.

J.-C.

«Les temps, disait­ il, sont bien durs! Pourtant, c'est une belle chose que d'être roi.

Dieu n'a-t-il pas créé les chefs pour soutenir les faibles? Dresse-toi donc, de toutes tes forces, contre le désordre.

Mais tends sans cesse l'oreille à la plainte des malheureux .

.Ne fais pas de différence entre le fils du noble et le roturier; et les hommes que tu prends à ton service, choisis-les seulement d'après leurs mérites.

» TANDIS que les scribes égyptiens écrivaient sur papyrus, ceux de la Chaldée et de l'Assyrie usaient de tablettes de terre cuite; et les fouilles qui ont été pratiquées en Mésopotamie, à partir de 1842, ont produit une masse considérable de documents de cette sorte.

Mais les textes littéraires n'occupent dans ce vaste ensemble qu'une place restreinte, et c'est dans les ruines d'un palais de .Ninive, datant du vue siècle, qu'ils ont été, pour la plupart, recueillis.

Il en est ainsi, par exemple, pour le Poème de la Création, où le dieu Mardouk est représenté comme l'organisateur de l'univers.

Au temps où le ciel et la terre étaient encore confondus, Mardouk avait été, en effet, le seul parmi les dieux à avoir osé affronter le monstre Tiamat, qui s'ébattait lourdement, en pleine nuit, dans un vaste marécage où les eaux douces et l'océan se trouvaient mêlés.

Vainqueur du chaos, Mardouk avait entrepris de modeler, à safaçon, la terre; puis il avait suspendu. »

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