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L'originalité de Marivaux

Publié le 22/02/2012

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Marivaux s'est flatté de n'imiter personne : « J'aimerais mieux être assis humblement sur le dernier banc dans la petite troupe des auteurs originaux qu'orgueilleusement placé à la première ligne dans le nombreux bétail des singes littéraires. » S'il se répète parfois d'une pièce à l'autre, du moins est-il, dans sa manière, pleinement personnel.
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« MARIVAUX (1688-1763) L'archevêque de Sens accueillit Marivaux à 1 'Académie française en ces termes : Ce n'est point tant à vos ouvrages que vous devez notre choix qu'à l'estime que nous avons faite de vos mœurs, de votre bon cœur, de la douceur de votre société, et, si j'ose le dire, de l'amabilité de votre caractère.

Ce portrait semble celui d'un petit maître aimable.

Mais l'éloge va plus loin.

Il nous laisse deviner une modestie qui est plus qu'une qualité de cœur : la qualité d'un ecnvain conscient d'avoir entrepris une tâche difficile.

Une vie grise La malchance, plus qu'une vocation impé­ rieuse, a poussé Marivaux à écrire.

Nonchalant, facilement découragé, il n'a pas cherché à donner à sa carrière tout 1 'éclat dont il était capable.

Sa vie privée n'échappe pas davantage à la grisaille, comme s'il se méfiait de tout entraî­ nement passionnel.

Ce qui ne signifie pas qu'il ait fait fi du bonheur : « Parmi les hommes, a-t-il écrit, je n'ai trouvé que la joie de raisonnable, parce que les gens qui aiment la joie n'ont point de vanité ».

Le mondain bel esprit.

Pierre Carlet de Cham­ blain de Marivaux, fils d'un magistrat, est né à Paris.

Après avoir étudié le droit, il se range parmi les Modernes et, de 1717 à 1720, colla­ bore à leur organe, Le nouveau Mercure.

Il fréquente les salons de Mme de Tencin et de Mme de Lambert où la vivacité de son esprit est fort appréciée.

Il s'essaie au genre du roman précieux avec Les aventures de M*** ou les effets surprenants de la sympathie, ou à sa parodie avec Pharsamon ou les folies amoureuses.

Son Télémaque travesti (composé en 1714) et son Iliade travestie (1717) s'inscrivent dans la tradition burlesque maintes fois illustrée au xvue siècle.

L'homme de lettres professionnel.

En 1720, Marivaux se trouve ruiné à la suite de la banque- route de Law.

Prenant modèle sur le Spectator de 1 'Anglais Addison, il va publier des pério­ diques : Le spectateur français (1721-1724), L'indigent philosophe (1727), Le cabinet du phi­ losophe (1734).

Mais la production est irrégulière et il semble y avoir mis fin de lui-même.

Portrait de Marivaux en 1753 par Van Loo.

La carrière du grand écrivain est alors pratiquement achevée.

C'est que le théâtre le retient d'une manière plus durable.

Dès l'âge de 18 ans, Marivaux a, dit-on, fait jouer une première comédie.

Mais c'est surtout la réouverture du Théâtre-Italien, en 1716, qui lui a donné l'occasion favorable pour le développement de son talent : une scène plus libre, une troupe de qualité, et surtout une interprète idéale en la personne de Giovanna­ Rosa Benozzi, la célèbre Silvia.

Sur ses 27 comé­ dies, écrites de 1722 (La surprise de l'amour) à 1746 (Le préjugé vaincu), dix-huit ont été composées pour le Théâtre-Italien.

Le romancier. »

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