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MALHERBE - Paraphrase du Psaume CXLV

Publié le 04/05/2011

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malherbe

François de Malherbe est né à Caen. Après des études de droit, il quitte la robe pour l'épée, et s'attache à la personne d'Henri d'Angoulême, grand-prieur de France, qu'il accompagne en Provence. Il se marie à Aix, en 1581. En i6o5, Malherbe vient à Paris : il a déjà composé quelques-unes de ses plus belles pièces (Stances à Du Perrier, Ode à Marie de Médicis). Henri IV, à qui il est recommandé par le cardinal Du Perron, le donne à son premier gentilhomme de la chambre, M. de Bellegarde. De 1605 à sa mort, Malherbe écrit des odes et des stances qui se rattachent, pour la plupart, à des actualités politiques, ainsi que des sonnets et des chansons où il se montre assez peu digne courtisan. Il régente quelques disciples, dont les plus célèbres sont Racan et Maynard.  

TEXTE COMMENTÉ

Paraphrase du Psaume CXLV

N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde, Que toujours quelque vent empêche de calmer. Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre C'est Dieu qui nous fait vivre C'est Dieu qu'il faut aimer. En vain pour satisfaire à nos lâches envies, Nous passons près des rois tout le temps de nos vies A souffrir des mépris et ployer tes genoux : Ce qu'ils peuvent n'est rien; ils sont, comme nous sommes, Véritablement hommes Et meurent comme nous. Ont-ils rendu -l'esprit, ce n'est plus que poussière Que cette majesté si pompeuse et si fière, Dont l'éclat orgueilleux étonnait l'univers ; Et dans ces grands tombeaux, où leurs âmes hautaines Font encore les vaines, Ils sont mangés des vers. Là se perdent ces noms de maîtres de la terre, D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre : Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs; Et tombent avec eux d'une chute commune Tous ceux que leur fortune Faisait leurs serviteurs.

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