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Manon Lescaut [« Je m'arrêtai … des spectateurs »] P 51-52

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

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C'est un extrait placé au  commencement du roman, et il va nous intéresser à double titres = - Introduction, à l'action principale du roman                          - Indication sur l'enjeu de l'oeuvre. Entrée du narrateur (Marquis de Renoncour – MdR)  dans une mauvais hôtellerie, mais aussi entrée du lecteur dans un univers romanesque. La rencontre entre le MdR et de Manon Lescaut (M.L.), n'est pas sans relation avec une scène qui va suivre, c'est-à-dire, la rencontre du Chevalier des Grieux (CdG) et de ML. Cette rencontre anticipe et annonce même des évènements opposés (avenir de M.L. qui doit être femme d'église lors de la rencontre avec le CdG, alors que le MdR la voit comme une catin déportée vers l'Amérique). L'enjeux de notre analyse est donc d'étudier pourquoi nous avons ici un incipit singulier et à la fois réussit.
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« parler à ce moment de respect et de pitié (force l'admiration par sa majesté).

Le MdR va donner par ses propos lavision que le lecteur se fait de M.L., une lecture sensible et compressible. II / La préfiguration de la rencontre d'Amiens • Rencontre de Pacy => MdR + M.L. * • Mise en parallèle des 2 rencontres. * • Rencontre d'Amiens => CdG + M.L. Il est possible de mettre en relation la rencontre de Pacy et celle d'Amiens.

Dans les deux cas, un homme rencontreune femme.

Le MdR nous apparaît comme un exemple pour les lecteurs, de par sa vision la plus réaliste de M.L.

C'estaussi un « double » du CdG (plus mûr, ils appartiennent tous les deux à la noblesse, et se laissent toucher pasM.L.).

Pourtant les circonstances des deux rencontres sont totalement opposées, mais ils vont arriver à la mêmeconclusion sur Manon Lescaut.

Cela nous pousse donc à nous interroger sur le pouvoir de séduction de M.L.

Ce quicaractérise la rencontre avec le MdR, c'est la difficulté pour accéder à M.L., contrairement à la rencontre d'Amiens.Par opposition, la rencontre du MdR se fait avec des obstacles (« perçant la foule » ; « enfin » ; « avec peine » quiinsiste sur « l'inaccessibilité » du personnage de Manon. A Pacy, la jeune fille semble ailleurs.

A Amiens, on a un contexte romanesque, alors qu'à Pacy, on a une rencontreavec des détails, comme dans la vie réelle.

Il y a une relation très forte pour donner des détails concrets, ce quidonne un effet d'une scène prise sur le vif (« venir » ; « conduit » ; « descendre » … de nombreux verbes demouvements qui donne cette impression).

Détails aussi sur les vêtements (archer - « bandoulière » ; la saleté dulinge de Manon Lescaut) ce qui caractérise les personnages afin d'encrer une scène dans le réel ([+] les signesphysiques, mouvements, archer qui fait signe, la vieille qui sort, le cheval donné au palefrenier et les chaines desprostituées.).

Tout ça pour donc donner une scène qui s'inscrit dans le connut, le réel. III) Une ouverture énigmatique A) Le personnage de Manon Le personnage le plus protégé de la caractérisation définitive est celui de Manon Lescaut (on ne peut pas la cernertotalement).

Elle nous est d'abord apparue comme une putain (L.10), puis dans un deuxième temps, différente deses compagnes, et pour finir le regard du MdR, qui la voit comme une personne de premier rang, et égarée de ceconvoi.

Ce texte nous informe dès l'incipit que le personnage central sera ainsi Manon Lescaut. Ce qui va amener une forme d'incertitude (qui avive la curiosité du lecteur). En 1731, Prévost avait écrit « Qu'en tout autre état, je l'eusse prise pour une princesse.

» et va corriger cettephrase en 1753 pas « une personne de premier rang » (une formulation qui laisse planer un doute plus grand surl'identité du personnage). La Manon de Pacy annonce la Manon d'Amiens (belle et triste), avec l'expérience de la passion qui l'a fait mûrir, eneffet, elle parait beaucoup plus noble qu'à ses 16 ans (on parle de « respect » à la L.28).

Pour conclure sur lepersonnage de M.L., on peut dire qu'à sa première apparition, elle est étrangère à la situation, ses compagnes, cequi l'entoure et à la population (excitée).

Elle se tient avec une forme de distance qui lui donne une « aura »énigmatique. B) Un début « in medias res » (en cour d'action) Le récit début alors que nous l'avons bien entamé (M.L.

est prête à partir), même au quasi dénouement.

Ce qui. »

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