Marivaux L'Île des esclaves: Quels sont les enjeux de la scène II, dans laquelle Cléanthis fait le portrait de son ancienne maîtresse devant Trivelin et Euphrosine ?

Cependant, le portrait de ce dernier à la scène 5 est nettement moins sévère que celui d’Euphrosine. De plus, elle parait de plus en plus gênée au fur et à mesure que le portrait continue, ce qui semble satisfaire Cléanthis qui lui adresse la parole uniquement pour lui faire des remarques qui la mettent d’autant plus mal à l’aise « Continuez, dites vous en ôtant vos gant, sous prétexte de m’en demander d’autres. Mais vous avez la main belle, il la vit, il la prit, il la baisa « Cléanthis ne laisse rien passer dans le portrait qu’elle fait d’Euphrosine, ce qui révèle qu’elle a beaucoup de rancœur et surtout qu’elle l’envie : elle dit l’épier souvent « j’étais dans la chambre ; vous vous entreteniez bas, mais j’ai l’oreille fine «. Elle éprouve un mélange de fascination et de malveillance à l’égard d’Euphrosine, car elle prend un plaisir sadique à l’humilier dans son portrait jusqu’à son évolution. Aussi, certains valets ne valent pas mieux que leurs maitres dont ils aimeraient prendre la place (ce qui n’est pas le cas d’Arlequin, qui pardonne de lui-même les mauvais traitements qui lui a infligés son maitre)