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MOLIÈRE- ANALYSE LE MALADE IMAGINAIRE

Publié le 12/04/2024

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« SÉQUENCE 2 : LE MALADE IMAGINAIRE DE MOLIÈRE: PARCOURS « SPECTACLE ET COMÉDIE Objectifs de séquence : -lecture, analyse du texte théâtral avec réactivation d’un vocabulaire d’analyse précis -révisions sur la comédie classique (liens avec certaines notions vues chez La Fontaine, même mouvement littéraire), mais sans se borner à ce type dramaturgique précis.

Cf objet d’étude -objet d’étude : le théâtre du XVIIème siècle au XXIème : évolution des formes théâtrales Réflexion sur le passage du texte au « spectacle » (terme-clé de la séquence : Molière = « une pièce est faite pour être vue ».

Réflexion sur le rôle du metteur en scène, passage d’un ensemble de mots à un ensemble de signes. PREMIÈRE PARTIE DE SÉQUENCE : LE MALADE IMAGINAIRE SÉANCE 1 : ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION Objectif : replacer l’œuvre dans la vie de son auteur, dans son siècle, et dans son genre. I.

MOLIÈRE : ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES IMPORTANTS Recherche préalable des élèves notamment avec le lien ci-dessous, mise en commun des éléments importants. https://www.youtube.com/watch?v=tyJLmdqkdj8: bonne biographie (prise de notes). Un enfant marqué par les tragédies familiales: naissance 1622, décès de sa mère dix ans après, et, dans les cinq ans qui suivirent, il vit successivement disparaître trois de ses frères et sœurs ainsi que sa belle-mère, Catherine Fleurette (1637).

Père tapissier, puis tapissier du roi (= décorateur).

Sa seule consolation = aller souvent au théâtre avec son grand-père Cressé.

Fasciné par les farceurs du Pont-Neuf et par les comédiens italiens (cf vidéo) . Des études sévères chez les jésuites (1634-1642) : au Collège de Clermont (actuel lycée Louis-le-Grand) dirigé par les jésuites et où il fut élève de 12 ans à 20 ans.

La renommée de cet établissement attirait des fils de princes et de ducs.

Les jésuites utilisaient le théâtre comme moyen pédagogique, ce qui n'était pas pour déplaire au futur Molière.

Études de droit, abandonnées. Rencontre avec les Béjart : famille remuante et gaie, passionnée de théâtre.

Il admire surtout la fille aînée Madeleine, déjà comédienne de profession à 23 ans.

L'Illustre-Théâtre (troupe) est fondé avec les Béjart et quelques amis le 30 juin 1643.

Mais les débuts à Paris se révéleront très difficiles.

Peu de succès.

Molière fit même quelques jours de prison au Châtelet pour dettes. L’apprentissage : autre troupe, toujours avec les Béjart : voyage de 1645 à 1650, Molière, flanqué des Béjart, est membre de la troupe de Du Fresne.

Ils voyagent dans toute la France… Il en devient le directeur. Protection du Prince de Conti + pension = signes de renom.

Protection de Monsieur (Philippe d’Orléans), frère du roi.

Il est prêt à affronter la cour.

Ses années d'errance, confortables toutefois, lui ont appris les « ficelles » du métier.

Il sait jouer, diriger : une troupe et des acteurs, mais aussi écrire. Paris et la cour :Le 24 octobre 1658, la troupe de Molière joue devant la cour.

Succès, autorisation de jouer dans la salle du Petit-Bourbon, puis en 1661 dans celle du Palais-Royal.

Consécration et contestation : celle des comédiens et auteurs rivaux, bien sûr, mais aussi celles des « beaux esprits » qui se sentent attaqués ( Les Précieuses Ridicules), des dévots (Tartuffe, Dom Juan).

Succès public, amitiés solides de Boileau, de La Fontaine , protecteurs à la Cour, y compris le Roi. Les épreuves : malade, vie très agitée.

Brouille avec le compositeur Lully, grand favori de la cour, l'a fait tomber dans une certaine disgrâce : Lully fit des difficultés pour autoriser la musique du Malade imaginaire, composée par Marc-Antoine Charpentier (lutte d’influence).

Ainsi, la pièce ne fut pas, comme prévu, représentée devant le roi à Versailles, mais au Palais-Royal. Pièce à statut particulier : -dernière pièce de Molière et 6ème pièce évoquant les médecins (solide culture médicale de Molière) / période sombre de la vie de Molière (La faveur du Roi ne lui est plus acquise.) -Pièce sur les médecins à l’époque du roi Louis XIV qui a alors 79 médecins à son service.

En assistant à la représentation après la mort de Molière au château de Versailles, Louis XIV aurait dit : « Les médecins font assez souvent pleurer pour qu'ils fassent quelque fois rire.

» Meurt après le spectacle.

Les comédiens, excommuniés, n'avaient pas droit à une sépulture chrétienne. Exception autorisée par le Roi. => connu surtout pour ses comédies. Rappels sur la comédie classique : 1.Rappels des différences avec la tragédie : différence de personnel dramatique et de de dénouement.

(faire lire les pages correspondantes dans le manuel).

2.

objectif classique : plaire et instruire.

Peinture des défauts humains, comme La Fontaine.

Le MI n’est pas exactement intitulé « comédie » : « comédie mêlée de musiques et de danses ». II LE MALADE IMAGINAIRE : RÉFLEXION SUR LE GENRE DRAMATURGIQUE A.

Une comédie-ballet : A relier à l’intitulé de la séquence : comédie spectaculaire. Genre dans lequel Molière se lance dans les 15 dernières années de sa carrière : - Louis XIV qui lui donne la possibilité d’être représenté - Fouquet (encore en grâce) lui demande de travailler avec le chorégraphe Pierre Beauchamp, dans le cadre d’une fête dédiée au roi lors de l’inauguration du château de Vaux le Vicomte ( disgrâce ensuite).

Naissance en 1661 de la comédie-ballet avec Les Fâcheux (comédie, ballets, chants).

Cf l'Avertissement « ne faire qu'une seule chose du ballet et de la comédie ». Dès lors : genre créé pour les divertissements royaux, à la demande du roi = moyen de servir sa gloire. Molière ne cesse d'en perfectionner l'écriture, qu'elles soient en vers ou en prose, relevant le défi de plaire à la fois au public de la cour et à celui de la ville. => type de divertissement qui mêle les genres préférés du roi.

C’est un spectacle qui doit être grandiose et participer de l’art de cour, visant à célébrer la puissance et la générosité de Louis XIV. Définition : Comédie-ballet = genre composite : -comédie : farce (tradition populaire), commedia dell’arte (fantaisie) - parties chantées (en lien avec l’influence de l’opéra franchement importé d’Italie dès 1650) et dansées, accompagnées de musique : semblables aux ballets sophistiqués qu’on donne dans les palais du roi.

Pas de réelle intrigue, de simples tableaux reliés par un thème commun.

NB : pas nés avec Louis XIV : Les Valois, Henri IV, Louis XIII appréciaient le ballet, prétexte à des danses dont les princes et les courtisans exécutaient les figures les plus complexes.

D’abord burlesques puis plus politiques, les ballets constituaient déjà une forme de propagande monarchique. Exemple ici : https://www.youtube.com/watch?v=PdeqbpfXaK8 =extrait du film « Le Roi danse » : sur les liens entre Louis XIV, Molière et Lully.

Scène où l’on voit le roi danser après que Lully lui a confié de nouvelles chaussures, sa petite estrade personnelle.

Règne du paraître. VERDICT : succès immédiat, 10 février 1673 sur la scène du Palais-Royal.

Succès lié au rythme endiablé, et à l’idée de spectacle total : musique, danses, chants, décors magnifiques, représentation somptueuse.

Enjeu : parvenir à conjoindre les deux aspects (cf structure de l’oeuvre, infra). Pièce la plus jouée en France et dans le monde. Remarque : genre particulièrement abouti dans Le Malade Imaginaire : avec son prologue à la gloire du roi, ses trois intermèdes [...], sans oublier le petit opéra que donnent Cléante et Angélique. Comédie-ballet donc, située en fait à un carrefour d’influences. B.

Molière héritier de diverses influences Thème principal : les amours contrariées d’une jeune fille bourgeoise = typique de la comédie.

Mais on trouve l’influence de : FARCE : forme de théâtre comique héritée du MA.

Spectacles populaires, personnages du peuple, caricaturaux (p.14).

Humour grossier, comique visuel.

Echo dans Le Malade : -le bas corporel : les selles d’Argan. -les coups : les menaces du vieux barbon autoritaire qu'est Argan, prêt à bastonner sa servante (acte I scène 2), celles des archers contre Polichinelle - le travestissement, celui du jeune Cléante en maître de chant et surtout celui de Toinette en médecin - le personnage ridicule du médecin, déjà moqué sous la figure du clerc savant dans la farce médiévale, puis en tant que tel par la comédie italienne. COMMEDIA DELL’ARTE : héritée d’Italie, « théâtre de professionnels », importée en France fin XVIème siècle.

Pges récurrents, stéréotypés, identifiables à leurs costumes ou masques : Arlequin, Colombine… Textes non écrits, simple canevas, mais bcp d’improvisation : naturel dans le jeu.

Seul impératif : que le public rie ! Echos dans Le Malade : 1.Toinette (//Arlequin), la servante rusée 2.Influence surtout perceptible dans les personnages de médecins ridicules et arrogants (proches du Dottore) 3.

Intermèdes musicaux en présence de Polichinelle : traditionnellement, petit homme lâche et fanfaron. « Pulcinella » en italien (= petit poussin), qui piaille plus qu’il n’agit.

Fourbe. PASTORALE : influence plus ponctuelle mais bien réelle.

Personnages mythiques, bergers et bergères (atmosphère bucolique) dans une campagne idéalisée liée à l’Antiquité.

Cf le Prologue : Lieu champêtre, pges typiques de pastorale, Dieux.

Ballet de bergers autour de Flore, déesse des fleurs et des jardins, qui a.... »

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