Molière, L'École des femmes, Acte IV, scène 8. Extrait commenté

« Cette pièce a été écrite l’année du mariage de Molière qui, à quarante ans, avait épousé Armande Béjart, dix-neuf ans, la fille de sa maîtresse, Madeleine > ce qui lui valut de nombreuses attaques et d’être accusé de relations incestueuses. La pièce fait scandale => Molière répond à ses adversaires par La Critique de l'école des femmes . M.

de La Souche ou Arnolphe est un vieux barbon qui souhaite épouser la jeune Agnès. Obnubilé par la peur d’être cocufié, il l’élève dans la plus grande ignorance… Dans la scène 6, Horace a raconté à Arnolphe le rendez-vous qu’il a eu avec Agnès.

Scène 7 : Monologue d’Arnolphe qui déplore son sort (entre tragédie et comédie). Dans la scène 8, retrouve Horace > personnage qui représente le bon sens. I- Deux personnages A- L’ami Chrysalde • Personnage qui représente le bon sens (VS Arnolphe). Personnage plutôt gai.

Cf.

« D'où vient cette boutade ? ». • Personnage qui joue l’ami d’Arnolphe. Cf.

« Hé bien, souperons-nous avant la promenade ? » > lui propose de dîner avec lui. Cf.

« Votre hymen résolu ne se fera-t-il pas ? » > comprend ce qui se passe chez Arnolphe (Cf. « hymen ») et interroge son ami. Observateur.

Lit sur le visage de son ami.

Ex : « Je le jurerais presque à voir votre visage ». • Montrez qu’il joue aussi le rôle de confident, l’interroge sur son état d’esprit… C’est donc ici Chrysalde qui parle plus, qui provoque la discussion, les explications. B- Le dépité Arnolphe • Scène qui suit le monologue dans lequel Arnolphe se considérait comme un héros de tragédie > a été trompé par Agnès qui voit Horace.

(Comique pour le spectateur). • Dans cette scène, montrez qu’Arnolphe est toujours dépité.

Ex : « Non, je jeûne ce soir ». • Alors que normalement, Arnolphe est un personnage bavard qui parle beaucoup, dans cette scène, il est plutôt réservé (> triste).

Cf.

« De grâce, excusez-moi : j'ai quelque autre embarras » > phrase assez courte, mais aussi pleine de sous-entendus.

« quelque autre embarras » : laisse planer le mystère sur la cause de son mal, certaine hauteur dans son malheur. « C'est trop s'inquiéter des affaires des autres » > évite de répondre…. »