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Musset nuit de mai commentaire

Publié le 12/12/2020

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Commentaire : NUIT DE MAI 1835 MUSSET Introduction : La « Nuit de Mai » fait partie du cycle des « Nuits ». Depuis sa rupture définitive avec l'écrivaine George Sand, le poète reste muet, reprend la plume en mai 1835, alors inspiré par « quelque chose dans l'âme qui demande à sortir ». En 2 nuits et un jour, dans un élan d'enthousiasme poétique, il écrit cette Nuit de Mai : « un des plus touchants et des plus sublimes cris d'un jeune coeur qui déborde » Sainte Beuve. C'est la transposition poétique du débat entre le génie créateur de Musset, sensible à l'appel du renouveau, et le coeur de l'homme trahi, presque égaré par son malheur. La Muse l'incite à puiser dans sa douleur même, sa source d'inspiration. (Problématiques). Nous étudierons comment s'exprime le rôle de la souffrance dans l'inspiration poétique/quel rôle Musset attribue-t-il à la poésie ? En quoi ce poème illustre-t-il un topos romantique ? Quelle fonction du Poète et de la Poésie sont ici définis ? A quoi tient le lyrisme de ce Poème ? Comment Musset renouvelle-t-il le topos du Poète inspiré ? + Axes I Un dialogue original entre le « Poète » et sa « Muse »en forme d'apologue le poème emprunte au théâtre la forme du dialogue : saynète de théâtre 2 personnages allégoriques : marqués par les majuscules qui leur confèrent un statut particulier - Le Poète : tous les poètes (romantiques comme l'indique la suite, inspiré par Dieu V19 « viens chantons devant Dieu ». La Muse : de la poésie, celle qui inspire ici 3 Muses confondues dédiées à la poésie : poésie lyrique V27, épique V28, érotique V29 (qui chante l'amour). unité métrique et rythmique : chaque personnage s'exprime dans un mètre qui lui est propre : Poète : octosyllabes : vers plus courts, mais pairs, mélodieux, peut signifier que son inspiration est affaiblie; Muse : alexandrins : vers + nobles, + solennels, + de majesté, elle détient ici l'autorité. Dialogue rythmé par de nombreuses apostrophes qui dynamisent l'échange V2 - V3 - V11... Ponctuation expressive : (!) (?) Comme au théâtre la longueur des répliques renvoie à la fonction d'initiative et d'autorité : ici c'est la Muse qui parle le plus et relance le débat. V27/V90 : longue tirade, c'est elle qui lui donne ici une leçon V81. « Poète, c'est ainsi que font les grands poètes ». Présence enfin d'un décor:la nuit , propice à épanchement des sentiments personnels dans le silence ,il écrit ce poème en 2 nuits . 1 Tous les deux parlent du même sujet : l'éloquence tarie du Poète et l’exhortation de la Muse faite au Poète de « prendre son luth » image symbolique de l'inspiration : qu'il brise son silence et épanche son coeur, fût-ce pour exprimer sa douleur : V11 (…) V19 : « viens chantons devant Dieu » V21 « Partons dans un baiser, pour un monde inconnu – V27 « chanterons-nous l'espoir, la tristesse ou la joie ? V32 « Prends ton luth ! ». Rythme binaire d'insistance. Dans la mesure où ce dialogue est porteur de sens ,que les 2 personnages incarnent celle qui inspire, la Poésie, et celui qui est inspiré,le Poète ,on peut parler d'un apologue ,récit fictif mettant en images une morale. Cet apologue est inscrit dans le courant romantique dont il reflète toutes ls clichés et topoi Ce poème se rapproche d’u...

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« 1 Tous les deux parlent du même sujet : l'éloquence tarie du Poète et l’exhortation de la Muse faite au Poète de « prendre son luth » image symbolique de l'inspiration : qu'il brise son silence et épanche son coeur, fût-ce pour exprimer sa douleur : V11 (…) V19 : « viens chantons devant Dieu » V21 « Partons dans un baiser, pour un monde inconnu – V27 « chanterons-nous l'espoir, la tristesse ou la joie ? V32 « Prends ton l uth ! ».

Rythme binaire d'insistance .

Dans la mesure où ce dialogue est porteur de sens ,que les 2 personnages incarnent celle qui inspire, la Poésie, et celui qui est inspiré,le Poète ,on peut parler d'un apologue ,récit fictif mettant en images une morale.

Cet apologue est inscrit dans le courant romantique dont il reflète toutes ls clichés et topoi Ce poème se rapproche d’un apologue dans la mesure où il met en scène un récit à caractère allégorique porteur d’un enseignement moral dont la portée est universelle.

La Muse essaye d’enjoindre au Poète brisé par une souffrance amoureuse et résolu à se réfugier dans le silence de ne pas cesser son chant.

Elle s’adresse directement à lui à la 2e personne du singulier par le biais d’une question rhétorique (v.

1-3) et d’injonctions à l’impératif (v.

8, 11) que viennent rehausser des invocations lyriques ( Ô poète , v.

11).

Son discours tente de persuader le Poète de mettre sa souffrance au service de son art, faisant de cette dernière le moteur de la création : Quel que soit le souci que ta jeunesse endure, / Laisse-la s’élargir, cette sainte blessure (v.

7-8) ; Les plus désespérés sont les chants les plus beaux / Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots (v.

13-14).

Ainsi se manifeste ici une relation singulière et de grande intimité entre les deux protagonistes. II Une ode lyrique à la Poésie : la Muse apparaît ici comme l'amie et la compagne privilégiée du Poète.

Ce dialogue présente une image contrastée des deux protagonistes d'une part le Poète blessé v12 « triste et silencieux », d'autre part la Muse, « l'immortelle », v11celle qui donne « le baiser » V50, c'est-à-dire l'inspiration. 1°) Le Poète blessé dans son âme, en mal d'inspiration : V2/V12 - V15 « viens, tu souffres » V16 « quelque ennui solitaire te ronge » « quelque chose a gémi dans ton coeur » : isotopie de la souffrance : = vision d'un « Je » souffrant V5 « ou encore l'amour de moi » = lyrisme, expression des sentiments personnels du poète à travers les 2 prises de parole.

V38 « larme » - V42/46 : le Poète explique qu'il ne peut que garder le silence, accumulation de l'adverbe de négation « ni » dans un rythme ternaire – V44 « Hélas ! » interjection déplorative à la coupe marquant l'intensité de sa douleur.

V46 métonymie du « coeur » siège des sentiments.

On le sent habité par une profonde tristesse : le registre est pathétique, renforcé par le choix du mètre court : l'octosyllabe le V2 qualifie la Muse de « pauvre » dans le sens où elle ne l'inspire plus.. »

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