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Oral de français : La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle (Baudelaire et Rimbaud)

Publié le 26/02/2023

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« ORAL DE FRANÇAIS OBJET D’ETUDE 1: La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, œuvre intégrale, 1857. Parcours associé : Alchimie poétique : la boue et l’or Texte : Rimbaud, Ma Bohème, Poésies complètes, 1870 Introduction pour Baudelaire : Charles Baudelaire est un poète très célèbre du 19e siècle, bien qu’il ait acquis sa notoriété après sa mort en 1867.

Il appartient au mouvement du symbolisme et fut d’ailleurs un de ses si ce n’est son créateur.

Il écrivit de nombreux poèmes connus pour apporter une solution au malheur qui frappait les gens de l’époque, « le spleen », dont la solution est appelée « l’idéal ».

La plupart de ces poèmes font partie de son recueil, les « Fleurs du Mal », dont toute une section est justement appelée « Spleen et Idéal ». Introduction pour Rimbaud : Arthur Rimbaud est un poète français à succès du 19e siècle qui appartient au mouvement du symbolisme.

Ce fut un poète très précoce, car il écrivit ses premiers et plus célèbres poèmes à l’Age de 15 ans.

Il fut aussi novateur, car il écrivait principalement en prose.

Son recueil le plus célèbre, appelé Illuminations, est une expression de ses pensées surréalistes. Élévation Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par delà le soleil, par delà les éthers, Par delà les confins des sphères étoilées; Mon esprit, tu te meus avec agilité, Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde, Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde Avec une indicible et mâle volupté. Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides, Va te purifier dans l'air supérieur, Et bois, comme une pure et divine liqueur, Le feu clair qui remplit les espaces limpides. Derrière les ennuis et les vastes chagrins Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse, Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse S'élancer vers les champs lumineux et sereins; Celui dont les pensées, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, - Qui plane sur la vie, et comprend sans effort Le langage des fleurs et des choses muettes ! Lecture linéaire d’Elévation : Le titre possède une connotation religieuse et mystique.

On est sur l’image des cieux. Problématique : Comment Baudelaire sublime-t-il le spleen par l’idéal ? Mouvement 1 (du vers 1 à 8) : Dans ce mouvement, on parle de l’élévation de l’esprit : dans la première strophe, il y a une longue énumération qui donne la sensation au lecteur de s’élever de plus en plus haut.

Il y a aussi une gradation avec les mots étang, vallée, montagne, bois, nuages, mers, soleil, éthers, confins et sphères étoilées qui donnent la sensation de mouvement avec, de plus, la récurrence des mots au-dessus et par-delà.

Par cette répétition, Baudelaire crée un rythme binaire.

Ce n’est uniquement au vers 5 que Baudelaire précise l’énonciation avec le mot mon esprit.

Le sujet du poème est précisé à ce moment.

Il y a des verbes de mouvement entre le vers 5 et le vers 8 : tu te meus, qui se pâme, tu sillons, qui donnent du rythme au poème.

Il y a aussi l’évocation de l’idéal avec le vocabulaire de la beauté de la nature : agilité, se pâme dans l’onde, gaiement, volupté. Mouvement 2 (du vers 9 à 16) : Dans ce mouvement, Baudelaire explique comment il échappe au spleen.

Il y a au vers 9 la raison du spleen avec miasme morbide qui fait référence à la société.

Face à ce spleen, l’auteur donne un ordre à son esprit avec va et envole. Du vers 10 au vers 12, il y a le champ lexical de la purification avec purifier, air supérieur, pur, espace limpide.

Du vers 13 au vers 16 il y a des antithèses entre le spleen et l’idéal : entre chagrin (v13) et heureux (v16), entre brumeuse (v14) et lumineuse (v16) et enfin entre ennui (v13) et serein (v16).

Dans ce dernier quatrain, Baudelaire oppose le laid de la société au beau de l’autre dimension que l’on retrouve avec « divine » et on retrouve l’aspect religieux et mystique. Mouvement 3 (du vers 17 à 20) : Dans ce dernier mouvement, on est dans la communion avec la nature.

Dans le vers 17, Baudelaire change de destinataire, il ne parle plus à son esprit mais à « celui dont les pensées ».

Dans les vers 17 à 19, avec la comparaison comme les alouettes et le vocabulaire de l’élévation avec les mots cieux, essor, plane, on a l’idée de la légèreté.

Dans le dernier vers, on a la solution au spleen avec la communion avec la nature. Pour conclure, Baudelaire a, à travers Elévation, réussi à sublimer le spleen à l’aide de l’idéal. Une charogne Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme, Ce beau matin d'été si doux : Au détour d'un sentier une charogne infâme Sur un lit semé de cailloux, Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, Brûlante et suant les poisons, Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique Son ventre plein d'exhalaisons. Le soleil rayonnait sur cette pourriture, Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande Nature Tout ce qu'ensemble elle avait joint ; Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s'épanouir. La puanteur était si forte, que sur l'herbe Vous crûtes vous évanouir. Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D'où sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide Le long de ces vivants haillons. Tout cela descendait, montait comme une vague, Ou s'élançait en pétillant ; On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague, Vivait en se multipliant. Et ce monde rendait une étrange musique, Comme l'eau courante et le vent, Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique Agite et tourne dans son van. Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve, Une ébauche lente à venir, Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève Seulement par le souvenir. Derrière les rochers une chienne inquiète Nous regardait d'un œil fâché, Épiant le moment de reprendre au squelette Le morceau qu'elle avait lâché. - Et pourtant vous serez semblable à cette ordure A cette horrible infection, Étoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion ! Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces, Après les derniers sacrements, Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses, Moisir parmi les ossements. Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine Qui vous mangera de baisers, Que j'ai gardé la forme et l'essence divine De mes amours décomposés ! Lecture linéaire de Une Charogne Le poème est composé de 12 quatrains en Alexandrin avec des rimes croisées. Problématique : Comment, grâce à ce poème, Baudelaire transforme-t-il la laideur d’une charogne en beauté ? Mouvement 1 (du vers 1 à 16) : Description entre laideur et beauté Dans la première strophe, l’auteur utilise les pronoms personnels « vous » et « nous » pour s’adresser à la femme du vers 41.

Avec la proposition subordonnée « nous vîmes », Baudelaire évoque un souvenir.

Il y a aussi des indications de temps avec « matin » et de lieu avec « sentier » pour situer ce souvenir dans l’espace et le temps.

Pour finir, il y a une antithèse entre la beauté et la laideur : « beau matin » et « charogne infâme ». Dans la seconde strophe, l’auteur compare la charogne à la femme, avec « comme une femme lubrique ».

Il évoque les traits d’une charogne avec « brûlante et suant les poisons », ainsi que « d’une façon nonchalante et cynique » et enfin « plein d’exhalaisons ». Les troisième et quatrième strophe sont liées car elles sont similaires : elles sont constituées d’antithèses : entre « rayonnait » et « pourriture », « fleur » et « puanteur » et d’un oxymore : « carcasse superbe ».

Hors de ces antithèses et oxymores, le poète parle de nature ce qui renforce le lien entre la femme et la charogne. Mouvement 2 : Vers 17 à 32 : Un monde vivant à l’intérieur de la charogne Dans la 5e strophe, Baudelaire commence à montrer qu’il y a de la vie à l’intérieur de cette charogne avec le champ lexical de la mouche : « mouches », « bourdonnaient », « noirs », « bataillons de larves », qui symbolise que des mouches ont fait de cette charogne leur lieu de vie. Dans la 6e strophe, il y a le champ lexical du mouvement : « descendait », « montait », « s’élançait » et « enflé » ainsi que la comparaison « comme une vague » qui donnent l’idée que ce corps sans vie bouge comme s’il était finalement vivant. Dans la 7e strophe, les sensations auditives sont mises en avant avec « étrange musique » et la comparaison « comme l’eau courant et le vent ».

Ensuite, l’auteur parle d’un.... »

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