PARCOURS : THÉÂTRE ET STRATAGÈME – ORAL BAC LECTURE LINÉAIRE EUGÈNE LABICHE LE CHAPEAU DE PAILLE D’ITALIE 1851
Publié le 12/10/2022
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PARCOURS : THÉÂTRE ET STRATAGÈME – ORAL BAC LECTURE LINÉAIRE
EUGÈNE LABICHE LE CHAPEAU DE PAILLE D’ITALIE 1851
INTRODUCTION :
Présentation de l’auteur : Eugène Labiche dramaturge 19e auteur de « vaudevilles » pièces composées de
passages chantés sur des airs populaires.
Thèmes assez légers comiques parfois un peu vulgaires.
Satire de la petite
bourgeoisie.
Une cinquantaine de pièces, du succès mais pas de reconnaissance littéraire.
Œuvres redécouvertes par
les metteurs en scène depuis une trentaine d’années.
Pièces les + connues : Le Voyage de M.
Perrichon et Le Chapeau
de paille d’Italie.
Présentation de l’œuvre : Met en scène Fadinard, un jeune bourgeois, obligé de partir à la recherche d’un chapeau le
jour de son mariage ; or tous les invités le suivent ce qui aboutit à de nombreux quiproquos.
Présentation de l’extrait : scène 5 acte II - la noce a suivi Fadinard chez une chapelière et pense que c’est la mairie et
que le vendeur est le maire.
Ils viennent de voir F embrasser la modiste qui est en fait une ancienne conquête de F.
Lecture expressive : 2 mm maximum
Problématique d’étude : comment le rythme très rapide permet-il de rendre cette scène extrêmement comique ?
Présentation des mouvements du texte :
1.
2.
Esquive de Fadinard face à l’accusation de tromperie = manipule en créant un faux quiproquo.
Second quiproquo avec la Noce et Tardiveau qui est pris pour le maire.
Deux mouvements qui s’enchaînent très vite.
EXPLICATION (LECTURE) LINÉAIRE : ANALYSE EN SUIVANT LES MOUVEMENTS DU TEXTE
1ER MOUVEMENT
TOUS, en voyant paraître Fadinard.
Ah ! le voilà ! Chœur.
Ensemble sur l’air « C’est vraiment une horreur » des
Tentations d’Antoinette, fin de l’acte III)
Ah ! vraiment c’est affreux !
C’est un trait scandaleux !
C’est honteux !
Odieux !
Oui, c’est monstrueux !
FADINARD.
Quel courroux orageux !
Qu’ai-je donc fait d’affreux,
De honteux,
D’odieux,
De si monstrueux ?
Mais qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi avez-vous quitté les fiacres ?
Début avec une partie chantée : le Chœur attaque en qq sorte F.
puisque les invités le croient infidèle.
Musique qui
doit accentuer la vitesse (vers courts : 4 à 6 syllabes) et exprimer la colère forte ressentie par le Chœur (adjectifs
hyperboliques, points d’exclamation).
Comique de situation car F.
ne comprend pas.
Stichomythie (reprise en miroir des mots) qui traduit le caractère
prudent et habile du perso, il gagne du temps en poursuivant le chant.
Vitesse de l’esquive de F.
: il comprend de suite
un danger potentiel et s’adapte (habilité).
NONANCOURT.
Mon gendre, tout est rompu !
FADINARD.
C’est convenu.
NONANCOURT.
Vous me rappelez les orgies de la Régence1 ! fi ! monsieur, fi !
BOBIN ET LES INVITÉS.
Fi ! fi !
FADINARD.
Mais qu’est-ce que j’ai encore fait ?
TOUS.
Oh !
NONANCOURT.
Vous me le demandez ?… Non !… Tu me le demandes ? Quand je viens de te surprendre avec ta
Colombine… Arlequin2 !
Comique de caractère pour les invités : ils suivent les propos de N., apparaissent comme des suiveurs sans
personnalité et prompts à se scandaliser.
Disproportion et démesure de leur réaction.
pour Bobin qui suit tout ce qui
1
Régence de Philippe d’Orléans (Louis XV mineur à la mort de Louis XIV en 1714).
Période de
libertinage.
2
Personnages de la commedia d’el arte.
se dit sans argumenter (sorte de perroquet) et qui se cache derrière le chœur (couardise, lâcheté).
pour Nonancourt
le futur beau-père : excessif dans son propos car tout de suite il passe aux insultes et affirme la rupture.
Apparaît aussi
comme un h qui se croit cultivé : en fait reprend des éléments de l’opinion populaire ou de la culture populaire = vernis
culturel.
Comportement typique du petit bourgeois qui se croit supérieur au petit peuple.
En outre, ses références
culturelles sont liées à de la grivoiserie (références sexuelles) donc vulgarité.
Satire puissante.
Comique de répétition avec « fi ».
En outre « fi » : langage déjà archaïque pour l’époque, accentuation de l’effet
comique.
FADINARD, à part.
Fichtre ! il m’a vu ! Haut.
Alors, je ne le nierai pas.
TOUS.
Ah !
HÉLÈNE, pleurant.
Il l’avoue !
BOBIN.
Pauvre cousine ! Embrassant Hélène.
Fi ! monsieur, fi !…
FADINARD.
Tenez-vous donc tranquille, vous !… À Bobin, le repoussant.
On ne marche pas dans les plates-bandes.
BOBIN.
C’est ma cousine.
NONANCOURT.
C’est permis.
FADINARD.
Ah ! c’est permis… Eh bien ! cette dame que j’ai embrassée est ma cousine aussi.
TOUS.
Ah !!!
Echange encore très rapide avec des répliques très courtes et des changements rapides d’orientation.
On a à la fois
F.
contre Bobin + la réaction d’Hélène et des invités + l’esquive réussie de F.
On voit aussi encore l’habilité de F puisqu’il rebondit sur la réponse de Bobin pour se sortir de la situation.
Nous
spectateurs nous comprenons qu’il improvise grâce à l’aparté (1er temps = il avoue pour gagner du temps 2e temps :il
retourne l’argument de Bobin).
L’esquive se traduit par le comique de geste et le comique de mot avec la métaphore un
peu douteuse des plates-bandes.
Comique de caractère qui se poursuit avec les invités et ici aussi....
»
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