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Passe Muraille

Publié le 24/09/2012

Extrait du document

Au 75 bis, rue d’Orchampt, à Montmartre, vit un « excellent homme nommé Dutilleul « (p. 7), employé de troisième classe au ministère de l’Enregistrement, qui arbore binocle et petite barbiche noire. À 43 ans, il se découvre par hasard le pouvoir de passer à travers les murs. Décontenancé par ce don qui ne répond à  «aucune de ses aspirations « (p. 7), Dutilleul se rend chez le médecin qui constate en effet «un durcissement hélicoïdal de la paroi strangulaire du corps thyroïde « (p. 8). Pour en atténuer les effets, il lui prescrit une activité intensive et, deux fois par an, un cachet de «poudre de pirette tétravalente, mélange de farine de riz et d’hormone de centaure « (p. 8). Dutilleul prend ses cachets, mais son emploi de fonctionnaire ne le poussant jamais au surmenage, au bout d’un an, son pouvoir n’a pas disparu. Il n’en use cependant jamais, rentrant toujours chez lui par la porte. Rien ne semblai...

« Puis autant les jours suivants, avec parfois des menaces farfelues : «Garou ! Garou ! Un poil de loup ! » (p.

11) Au bout d'une semaine, on envoie M.

Lécuyer en maison de santé.

Dutilleul reprend son train-train quotidien, mais ressent désormais le besoin de passer à travers les murs.

Pour s'exercer, il cambriole un établissement de crédit, signant son larcin, du nom de «Garou-Garou».

Ses vols devenant de plus en plus incroyables, il devient très célèbre.

Le ministre de l'Intérieur démissionne, puis celui de l'Enregistrement. Mais Dutilleul, lui, continue chaque matin de venir à son bureau.

Il entend souvent ses collègues faire l'éloge de Garou-Garou, à tel point qu'un jour, poussé par une envie de reconnaissance, il leur avoue son identité secrète. Il ne reçoit en retour que des rires moqueurs. Le soir même,  il se laisse arrêter par la police alors qu'il cambriole une bijouterie.

Il sait qu'ainsi il se vengera de l'incrédulité blessante de ses collègues.

En effet, dès le lendemain, son vrai nom fait la couverture des journaux et il est enfermé à la prison de la Santé.

Mais, pour quelqu'un qui possède un tel don, être enfermé entre quatre murs est comme un signe évident du destin, sinon une ironique provocation. Après avoir dérobé divers objets au directeur, Dutilleul, alias Garou-Garou, lui adresse une lettre pour lui signifier son évasion « cette nuit, entre 11 h 25 et 11 h 35 » (p.

15).

Libre, il erre dans Montmartre sans se donner la peine de se cacher et, logiquement, il est de nouveau arrêté.

Il en profite pendant quelques jours pour jouer plusieurs tours au directeur, jusqu'à provoquer sa colère et recevoir des insultes.

Il décide alors de s'évader définitivement.

Pour n'être plus reconnu, il rase sa barbiche, enlève son binocle et adopte une tenue de golfeur. Lassé de passer à travers les murs, il rêve d'un défi plus grand, comme pénétrer les pyramides d'Égypte.

Tout à ses rêves de voyages, il déambule dans Montmartre incognito quand un peintre du quartier, Gen Paul, le démasque.

Cette rencontre l'incite à hâter son départ, quand il en fait une autre, une «beauté blonde» (p.

17) dont il tombe amoureux. La femme est marie et constamment surveillée par son mari qui l'enferme dans sa maison.

Dutilleul doit alors utiliser son pouvoir pour passer à travers la muraille.

Malheureusement, croyant que les cachets que le médecin avait prescrit l'année passée étaient des cachets d'aspirines, il en prend deux et se retrouve coince dans un mur de la rue Norvins.  . »

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