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PASSERAT Jean

Publié le 28/11/2018

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PASSERAT Jean ( 1534-1602). Né à Troyes, il acquiert une solide formation d’humaniste et d'érudit. Après avoir enseigné au collège du Plessis, il se rend à Bourges pour suivre les leçons de jurisprudence de Cujas. Fixé à Paris à partir de 1569, il s’établit dans l'hôtel de son ami Henri de Mesmes, maître des requêtes, à qui il adressera, vingt-sept années durant, des étrennes latines. En 1572, il remplace Pierre Ramus — massacré lors de la Saint-Barthélemy — comme professeur d'éloquence latine au Collège royal. Il produit alors ses Commentaires sur Catulle, Tibulle, Properce. En marge de ces travaux d'érudition, il compose de nombreuses pièces de circonstance françaises et latines, pour ses amis et protecteurs, les de Mesmes, Delbene, Villeroy. Introduit à la Cour, il célèbre les faits d'armes et les amours homosexuelles de Henri III. Lorsque la Ligue a investi Paris, il se range du côté des « politiques » et s’associe à la rédaction de la Satyre Ménippée (1594), qu’il émaillé de vers satiriques et de chansons. Ses œuvres poétiques dispersées ne se

« PASSERAT retrouvent que partiellement dans le recueil des Kalen­ dae Januariae publié après sa mort.

Maniant une ironie mesurée, il se moque volontiers du métier poétique qu'avaient glorifié Ronsard et la Pléiade.

Dans 1 'Adieu à Phoebus et aux Muses (1559), la fureur poétique se réduit à un «furieux hasard>>, et l'art littéraire est pré­ senté comme un songe vain.

Par son indifférence à la mythologie antique et aux thèmes ambitieux de ses pré­ décesseurs, et par sa légèreté, Passerat se situe dans le droit fil de l'héritage marotique, dont il re p ro du it à J'oc­ casion l'« élégant badinage >>, comme dans cette« Ode >), adressée à une belle indifférente : Je le veux bien, tu ne veux pas, tu le voudras, je ne po urra y .

BIBLIOGRAPHIE Quelques pièces de Passerat en > on t été publiées par A.-M.

Schmidt dans son anthologie des Poètes du XVI' siècle, Paris, Gallimard, La Pléiade, 1953, p.

1011-1014.

A consulter.

-Marcel Raymond, l'Influence de Ronsard sur la poésie française (1550-1585), Paris, Champion, 1927, t.

II, p.

238-247.

F.

LESTRINGANT. »

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