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Pavillon d’Or, Yukio Mishima

Publié le 19/02/2023

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« Pavillon d’or Deux thèmes importants du roman : beauté et désir. I) Autour de Mishima A) Biographie 1) 1925-1949 : années de formation Ecriture de Mishima assez métaphorique, descriptions assez longues.

Son nom initial est Hiraoka Kissitake est né le ? Sa grand-mère le retire très tôt du domicile familial.

Elle interdit à Mishima de sortir à l’extérieur.

La misogynie de Mishima et son dégout pour la vieillesse lui viennent de cette période passée près de sa grand-mère où il avait le rôle d’un infirmier plutôt que celui d’un enfant.

Ces années lui ont donné de la culture puisque sa grand-mère était érudite.

Il retrouve le domicile familial à 12 ans et retrouvé sa mère qui d’ailleurs sera une fidèle lectrice de ses œuvres contrairement à son père qui a toujours été opposé à ce que son fils devienne écrivain.

Dur et brutal, ce dernier l’a poussé à poursuivre des études de droit. Roman ha : Les premiers poèmes de Mishima ont été édités avant ses 10 ans.

Sa précocité attire Fumio Shimizu.

Cet enseignant était membre de l’école romantique japonaise (roman ha).

Cette école s’est développée durant l’ère Showa au début du 20e siècle.

Elle s’oppose à une perspective naturaliste et développe des thématiques bin spécifiques.

Elle met en avant un esthétisme s’opposant à une perspective réaliste.

L’école romantique met en avant la beauté d’un passé mythifié et idéalisé contre une création du monde contemporain naturaliste.

Dans cette école, les mots ont une importance quasireligieuse =/= du naturalisme où l’on utilise un langage courant.

Les textes du jeune Mishima sont lyriques et précieux s’accordant bien avec l’esthétique de cette école.

Cette école prétendait retrouver une essence artistiques spécifique nationale brodée autour de la « belle mort ».

Ces mouvements se voulaient être en opposition au naturalisme, au romantisme et à la prosalité.

Cette école prenait position au culte de l’empereur après avoir rejeté l’idéologie marxiste et la littérature prolétarienne. En mai 1941, Mishima soumis au jugement du Bois en Fleur, longue nouvelle qui hésite entre le récit et le poème en prose.

Le narrateur y évoque les poèmes lointains du 18 e siècle.

On y retrouve le thème de la fusion mystique avec les aïeux et l’érotisation de la mort.

Fumio Shimizu recommande cette nouvelle et la publie.

C’est la première fois que le nom de Mishima est utilisé.

En 1943, elle est republiée avec quatre autres nouvelles : c’est le premier livre de Mishima. Après la 2GM, Mishima évolue dans son esthétique et trouve un nouveau mento : Kawabata Yasounani, écrivain célèbre avec qui il commence à correspondre au printemps 1945.

Entre 1945 et 1947, Mishima commence à se chercher entre romantisme et littérature de son temps.

C’est une période d’hésitation littéraire.

Son style évolue profondément, sa langue se clarifie et les intrigues sont beaucoup plus patiemment construites.

Il inscrit ses œuvres dans un style contemporain et publie en juin 1946 La Cigarette et en décembre 1947 Haruko.

En ce sens, le ton idéalisant du roman ha ne passe plus avec ce nouveau style qu’il adopte. 2) 1949-1959 : la consécration Après avoir été diplômé de l’université de Tokyo, il travaille pendant 9 mois au ministère des finances et finit par démissionner.

Il écrit en 1949 un récit d’inspiration autobiographique intitulé Confession d’un masque qui raconte la quête impossible d’un jeune homosexuel auquel aucune opportunité est accordée.

Ce récit relève en apparence du roman du « je » (le shi-shôersu) qui indique un rapprochement apparent avec l’école naturaliste même si le projet littéraire est plus complexe.

La construction du roman relève de quelque chose de très travaillé avec l’idée que la littérature est quelque chose de ??? Cela distingue Mishima du roman du « je » traditionnel. Au niveau thématique, on a l’aveu d’une homosexualité perverse qui renvoi à cette quête d’une normalité impossible (travestissement).

Confession d’un masque reçoit un accueil favorable par le monde littéraire parce que le ton de l’œuvre était encore imprégné d’esthétisme.

Ce thème de l’érotisme trouble était en parfaite concordance avec la situation d’après-guerre.

La littérature aprèsguerre se poursuit jusqu’en 1950. Mishima produisait à une vitesse vertigineuse avec des romans, des pièces de théâtre et des nouvelles lui assurant de bons revenus.

Au début ses œuvres sont pessimistes et après troubles.

Avec Le Tumulte des flots en 1954, il commence à faire des romans plus optimistes avec un monde idéalisé. Ce roman correspond à un mouvement hellénique puisqu’il a voyagé à l’étranger.

C’est pendant cette période d’optimisme qu’il publie le Pavillon d’Or (1956) qui connut un grand succès notamment à l’étranger.

Après cette œuvre ses romans commencent à être traduits à l’étranger.

Sa célébrité évolue et n'es plus simplement littéraire ; il devient une véritable figure publique du Japon d’après-guerre.

Il a une façon de travailler son image pour la mêler à son œuvre.

Il passe d’étudiant timide à écrivain qui fait des apparitions dans les médias.

Il se marie avec Sugiyama Yoko, la fille d’un peintre célèbre et cette union est très médiatisée.

C’est au cours de ces années qu’il crée son personnage fantasque « Mishima » avec notamment sa maison au style rococo. 3) 1959-1970 : le retour au romantisme Au début des années 60, tout semble sourire à Mishima.

Il a une exposition considérable.

Il s’essaie même au métier d’acteur.

Il s’intéresse au culturisme et à divers sports.

Il devient père de famille (1 fille et 1 fils) et poursuit son travail acharné d’écrivain tous les jours entre minuit et six heures du matin.

En 1959, il publie La Maison de Kyoko qui reçoit un accueil critique très défavorable. C’est son premier échec.

Le récit prend place à la fin de l’après-guerre, période durant laquelle tout va mieux (plus d’américains, fin de la guerre de Corée).

Cependant l’auteur ne trouve pas cette période idyllique.

Après cette publication sa période faste n’est plus aussi évidente. Mishima oppose l’illusion romantique et renoue avec le thème de la belle mort.

Les protagonistes des romans des années 60 sont attachés à un idéal et sont prêts à tout pour préserver une foi chancelante.

Mishima s’investit dans l’idéologie ultra nationaliste.

L’écrivain défend fréquemment ses positions dans la presse et se rapproche de l’extrême droite étudiante. En 1968, il crée « la société du bouclier » et se suicide le 25 novembre 1970 par éventrement (il se fait décapiter par son ami) à Tokyo après avoir tenté vainement de rallier les soldats à sa cause (coup d’état).

On remarque que déjà dans ses romans ont retrouvait des scènes semblables à sa mort.

Cette tentative de coup d’était n’était qu’une mise en scène pour accomplir ce suicide tant fantasmé par l’auteur et dont on trouve des résonances dans ses textes.

Son suicide est vu comme sa dernière grande œuvre. B) La réception de Mishima 1) L’obsession biographique Mishima a eu une vie haute en couleur.

Une grande partie de la critique est faite à travers l’image publique qu’il a.

Nombreux sont les commentateurs qui mettent en garde contre une lecture trop autobiographique de l’auteur.

En effet, la mort spectaculaire de Mishima entrave l’analyse de son œuvre. Marguerite Yourcenar dans Mishima ou la vision du vide rappelle que la réalité centrale est à chercher dans l’œuvre.

Mishima avait un goût pour le déguisement.

Pour lui, le regard qu’on portait sur lui était important.

Marguerite Yourcenar dit que cette mort n’est pas la plus préparée de ses œuvres et cela a orienté l’image que l’on avait de lui. Les commentateurs restent dans l’image de Mishima comme objet à expliquer.

L’auteur luimême a été le principal investigateur de son œuvre.

Il a travaillé à construire sa propre image et à instaurer un cadre d’interprétation où il invite les commentateurs à aborder son œuvre dans un ensemble. 12 novembre : Une exposition qui suggère que le fleuve de l’écriture n’était qu’un des quatre cours d’eau de son existence.

Le suicide spectaculaire de Mishima permet de clore Mishima en tant qu’objet.

Elle trace une voie à sens unique qui orientait tout le sens qu’on pouvait avoir de lui. En France, la chercheuse Annie Cecchi dans Mishima Yukio esthétique classique propose une approche textuelle en remettant en contexte l’image qu’on avait de l’auteur et en se centrant sur des essais de Mishima qui étaient inconnus de l’Occident.

Elle met en avant le caractère hybride de son classicisme nous invitant à nous dégager des points de son visage public. 2) La question de la traduction L’idée que la connaissance d’un écrivain à l’étranger est corrélée au nombre de traduction qui nous parviennent.

Avec Mishima il y a beaucoup de textes qui n’ont pas encore de traductions ou qui sont mal traduits (car traduits à partir de l’anglais).

Ses romans et ses nouvelles étaient traduits directement du japonais.

Le Pavillon d’Or a été traduit en 1961, Après le banquet en 1963, Le marin rejeté par la mer en 1968 et Le Tumulte des flots en 1969. Après le suicide de Mishima les éditions de Gallimard vont faire paraitre des traductions à partir des œuvres déjà traduites de l’anglais (ex : Confessions d’un masque).

Fin 1980 => on traduit de nouveau à partir du japonais.

Il y a une retraduction des Confessions d’un masque en 2019.

Cette traduction a suscité des réactions enthousiastes par des chroniqueurs de France car cela permettait de changer le regard que l’on avait sur l’écrivain.

La double traduction multiplie des risques de fausser les tons du texte original.

Mishima est un grand styliste qui ne cesse de jouer sur les mots faisant en sorte qu’il soit difficile de travailler sur les références. Gallimard a voulu jouer avec la popularité du suicide de Mishima en traduisant ses textes.

De ce fait, traduire à partir de l’anglais était + rapide pour vendre « l’image » de Mishima.

Parmi les + de 100 essais de Mishima, les éditions Gallimard vont en traduire seulement 2 : Le Soleil et l’Ancien Japon Moderne en 1973 et L’étrique samouraï en 1975.

Choisir ces deux textes, c’est valider l’idée que Mishima est une image fermée. 3) Mishima et l’orientalisme C’est la vision de l’Orient par l’Occident.

L’orientalisme est une notion qu’on doit à l’universitaire américain d’origine palestinienne : Edward Saïd.

Il analyse la vision occidentale du Moyen-Orient et comment cette vision a touché notre manière d’aborder l’Orient. La période qui s’étend des années 70 à 80, accrédite une écriture naturaliste de Mishima dont les effets continuent aujourd’hui à se faire sentir.

De fait, aucun commentateur ne nie l’érudition de l’auteur et l’influence japonaise et occidentale qu’il avait.

Mais ce double héritage ne sert qu’à renforcer une vision ??? de l’auteur où la littérature de Mishima est perçue comme gardant une dualité publique Orient/ Occident. L’ouvrage de Margueritte Yourcenar met en avant l’idée d’aborder l’œuvre par le texte et non pas par l’auteur ; ce qui suggère une division stable entre l’identité de l’auteur et.... »

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