Paysan du Danube

« tortu » , « œil caché » « grosse lèvre » et traduisent une certaine disharmonie dans son visage révélant ainsi sa laideur.

Cette énumération du vers 14 à 16 accumule les défauts du paysan et accentue l'impression de laideur.En effet , le rythme s’accélère de plus en plus si bien qu’au vers 15 , on remarque l'absence de déterminants ds les derniers COD. Mais la fonction de « député des villes » confère au paysan un statut qui lui redonne son humanité et qui met fin à un préjugé.

L'opposition implicite à « ainsi bâti » révèle bien la cassure du préjugé parce que cela signifie que bien qu'il soit mal bâti , il est député. De plus , l'auteur nous annonce que le paysan va faire une « harangue » , il s'agit d'un discours incisif prononcé dvt le peuple sur la tribune aux harangues à Rome .

Cela connote l'intelligence et suppose une maîtrise de l'art oratoire ce qui traduit l'éloquence du paysan.

/ préjugé sur le physique. II- Critique des Romains L'expressi°,« point d'asile » connote la sécurité = Rome pille tous les territoires qu'elles conquiert , on connaît dc le motif de sa venue: dénoncer l'avidité des Romains / Mise en accusa° du comportement des Romains La thèse défendue par le paysan est énoncée de façon très explicite « Rome est par nos forfaits, plus que par ses exploits, l’instrument de notre supplice » . Ici le mot forfait doit etre compris comme l'exploitation subie par les peuples colonisés. La périphrase « instrument de notre supplice » désignent les Romains qui ne sont pas puissants par leur exploits mais par les faiblesses de leur adversaires. Son but est donc de convaincre les Romains à qui il s'adresse directement « Romains, et vous, Sénat, assis pour m'écouter » de renoncer à leur politique de conquête comme le montre la double injonction « Retirez-les : on ne veut plus » v63 , « Retirez-les : ils ne nous apprendront » v73 .Ce ordre péremptoire casse la poésie du discours et traduit une réelle menace de la part du paysan Le premier argument utilisé par le paysan est un argument d'autorité de sens religieux.

En effet , il invoque les dieux « je supplie avant tous les dieux de m'assister ».+ Invoca° des Dieux au subjonctif de souhait « veuillent les Immortels » , le paysan se place sous leur tutelle , leur protection Puis il met en garde les Romains contre leur impiété « sachez que les Immortels ont un regard sur nous » Puisque sans les Dieux , les hommes vivent dans l'injustice , la mort et la violence comme nous montre la phrase : « Faute d'y recourir , on viole leurs lois » où on distingue une diérèse sur le v de viole qui insiste sur le blasphème des Romains et révèle la moralité du Germain.

La répétition du vb craindre à l'impératif fait également office de menace et est renforcée par le l'apostrophe qui montre la violence et la vivacité du discours. On a aussi une mise en garde des Romains v33-38 , av une complexité syntaxique qui exprime un destin aléatoire et la roue de la Fortune suggérée par les termes « retour » et « tour » Échos sonores rimes « tour »/ « retour » , « sert » , « colère » , « sévère » + allitération en s → fait entendre la menace. Le discours du paysan va remettre en cause la légitimité de la grandeur romain en dénonçant vivement l'attitude supérieure non fondée des romains par : 4 questions courtes mais vibrantes qui sont renforcées par une allitération en r « vôtres » , « divers » « droit » « maîtres » « univers » « troubler »→ sonorités qui soulignent un ton accusateur Et pourquoi sommes-nous les vôtres ? Qu'on me die En quoi vous valez mieux que cent peuples divers.. »