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Pensez-vous que le théâtre est le lieu de la plus grande liberté, de l'imagination la plus folle ?

Publié le 11/09/2011

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Le théâtre est à la fois l'art de la représentation d'un drame, un genre littéraire particulier, et le bâtiment dans lequel se déroulent les spectacles de théâtre. C’est un lieu de divertissement où les rires cohabitent avec les intrigues souvent très palpitantes. Depuis toujours la frontière entre la censure et l'approbation a été une épreuve entre les auteurs et ceux qu'ils voulaient corriger. Les auteurs jouent sur les dates, les lieux et de multiples personnages à l'image du grand Molière qui a su corriger les mœurs de son époque et de la notre. Alors est-il véritablement possible d'affirmer, comme le fait Eugène Ionesco dans ses Notes et contre-notes que "le théâtre est le lieu de la plus grande liberté, de l'imagination la plus folle" (...)

« classique qui donne un caractère et une image aux personnages très précise et qui le suit tout au long de la pièce.Le lieu n’est pas plus précisé, il est également « quelconque ».

De plus, malgré les didascalies qui donnentprécisément les intonations, les phrases semblent inexpressives car elles ne sont jamais terminées.

C’est donc aulecteur ou au spectateur de deviner, d’imaginer le dialogue complet ce qui peut énormément surprendre. C.

les nouvelles technologies Aujourd’hui, les conventions du théâtre ont quasiment disparues : Sous le terme de "spectacle de théâtre", onentend dans un sens restrictif : une pièce de théâtre mais le terme peut aussi couvrir la comédie musicale, l'opéra,la danse, le cirque et le carnaval, le mime, le spectacle de music-hall ou celui de marionnettes et les fresqueshistoriques.

Ces spectacles visent à provoquer émotion ou réflexion chez les spectateurs.

Il vise le plus souvent àdivertir et à transmettre des valeurs morales ou politiques même si certaines œuvres présentent un caractèreabstrait.Le théâtre, c'est aussi l'espace, le lieu où le spectacle est présenté.

Au cours de l'histoire, l'architecture de la scèneet de la salle s'est considérablement modifiée.

D'un spectacle donné dans la rue, sur une place publique ou demarché, dans une église ou dans un endroit non destiné à cela, on est arrivé à une structure moderne : les théâtrespolyvalents où peuvent s'exécuter les œuvres des divers genres énoncés plus haut.

Bien plus, le théâtreexpérimental contemporain rejette les contraintes spatiales du théâtre classique et recherche des lieux insolites.

Lethéâtre est en évolution constante et se caractérise par des éléments communs : scénario, mise en scène, jeu desacteurs, décor et musique.

Autres éléments essentiels de la production théâtrale : les costumes, le maquillage,l'éclairage et les accessoires. II) Un lieu contraignant A.

Un espace clos avec des contraintes matérielles Le théâtre est un espace unique, borné, clos.

En effet que le théâtre soit dans une salle ou en plein air, que la sallesoit minuscule (la Huchette à Paris) ou gigantesque (le théâtre d’Orange), elle est toujours limitée.

Même si unmetteur en scène choisit d’envahir l’espace réservé aux spectateurs, finalement il se trouve borné à un espaceunique et c’est cet espace qui devra représenter le monde.

Ex : Lapin chasseur de J.

Deschamps se heurte auxlimites de l’espace (tout en jouant avec).

Les contraintes matérielles, qui, elles, ne changent pas avec les époques: espace fermé, acteurs réels, temps limité...Les contraintes théâtrales demeurent : comment faire croire, par exemple, qu'une scène (soit : des planches et unrideau) représente un palais, ou une ville, ou un champ de bataille etc.

Aucun conte de Perrault n'est présentable authéâtre, car comment transformer le carrosse en citrouille ou le crapaud en Prince ? Alors que la poésie, lalittérature, le cinéma permettent ce genre de fantaisie.La communication au théâtre est rendue complexe parce que l’auteur choisit de parler au spectateur par l’entremised’acteurs.

Cette situation, au moment où la pièce se déroule, conduit chacun à passer un accord impliciteindispensable. B.

Le classicisme Dès la Grèce antique, le théâtre apparaît comme un genre fortement codé.Ex : les acteurs masqués portant des cothurnes, les théâtres avaient des espaces réservés pour le chœur, lesacteurs, l’arrivée des dieux, etc.Au fil des siècles et selon les pays, les contraintes se modifient mais elles continuent d’exister.Ex : le théâtre classique français et la règle des trois unités (lieu, temps, action), la règle de bienséance.

Le fait dela représentation dans un espace physique clos rend inévitable : Conformément au respect de la vraisemblance etde la morale, l'acteur ne doit pas choquer le spectateur.

A l’époque, le théoricien Boileau présentait ces conventionscomme une nécessité pour rendre le spectacle théâtral « vraisemblable ».

De ce fait, violence et intimité physiquesont exclues de la scène.

Les batailles et les morts doivent se dérouler hors scène et être rapportées au spectateursous forme de récits.

On note toutefois quelques exceptions comme le suicide de Phèdre, ou la folie d'Oreste dansAndromaque, chez Racine ou celle de Dom Juan chez Molière sont restées célèbres.La censure (pièce de Molière avec Louis 14, ou encore en URSS) même si Molière était protégé par Louis 14,l'emprise de l'église et la dévotion de la société a fait interdire et censurer plusieurs pièces de Molière, je pense àtartuffe. C.

Un goût pour les « standards » Au-delà du plaisir esthétique légitime chez le spectateur, il faut aussi mentionner une tendance propre à l’homme quipréfère ce qu’il connaît déjà.Ex : la bataille d’Hernani opposant la Jeune France aux classiques pour imposer le théâtre romantique.

Ou bien,l’échec des premières représentations de « En attendant Godot » auquel le spectateur ne « comprend » rien.Dans l’écriture des pièces elles-mêmes, on retrouve ce traditionalisme, ce goût pour les « standards » les passagesobligés.

Les auteurs (parfois de peu de talent) entretiennent la « crainte » du spectateur et lui donnent à voir cequ’il a déjà vu, une façon de s’assurer un succès financier immédiat.Ex : dans le théâtre comique, la facilité consiste à utiliser toujours les mêmes ressorts : le quiproquo (qui culminedans le chapeau de paille d’Italie, puis dans le théâtre de boulevard), ou la scène de reconnaissance qui permet demettre fin au quiproquo.. »

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