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PERSONNAGES SYMBOLIQUES dans Madame Bovary de Gustave Flaubert

Publié le 22/01/2020

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Hippolyte et l’aveugle

Hippolyte et l’aveugle ne sont pas, eux, du inonde des bourgeois. Ce sont les petits, les miséreux, sur qui on essaie, dans l’espoir d’en tirer profit et gloire, une opération ou une pommade « antiphlogistique », l’une et l’autre du reste parfaitement inefficaces. Mais ils révèlent par leur présence l’incapacité de Charles (Hippolyte 5 « le reproche personnifié de son incurable ineptie », p. 330) et d’Homais (L’aveugle : « Homais, lorsqu’il allait à la ville, se dissimulait derrière les rideaux de l’Hirondelle,

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« LE DIALOGUE • Place et importance du dialogue Flaubert n'aimait pas le dialogue dans le roman.

Il est rela­ tivement rare dans Madame Bovary, dans la première partie surtout.

Sa place et son importance restent subordonnées à l'architecture d'ensemble de l'œuvre et au mouvement des scènes.

Au besoin l'auteur n'hésita pas à remplacer par un passage au style indirect un morceau de dialogue qui n'aurait ni le rythme ni les proportions souhaités.

Nous savons par ses lettres qu'il en fut ainsi pour un fragment qui précédait la grande scène du chapitre 9 de la ze partie (voir la lettre du 2 janvier 1854).

• Les incises Pour Flaubert il était " très canaille » de remplacer dans un dialogue les incises par des barres.

Le refus de cette facilité lui imposa parfois des efforts accrus pour éviter des répéti­ tions, comme dans le dialogue d'Emma avec le curé (pages 157 et suiv.), d'autant plus soigné que le contenu en est gro­ tesque (voir la lettre du 13-14 avril 1853).

Mais les incises elles-mêmes peuvent conférer à l'échange des répliques un caractère légèrement comique, comme dans certains contes de Voltaire.

Le meilleur exemple en est, dans Madame Bovary, à la page 395, où le jeu des " dit Mme Tuvache, objecta sa voisine '" puis " dit Mme Tuvache, reprit Mme Caron " marque par son mécanisme répétitif le caractère mesquin et banal des propos des deux commères.

Mais la méfiance de Flaubert pour les tirets n'est pas absolue.

Que l'échange des paroles se fasse plus vif sous l'empire de quelque sentiment, que les reparties soient plus courtes, et l'incise disparaît.

• Le style du dialogue Un autre problème se posait à Flaubert : « Comment faire du dialogue trivial qui soit bien écrit? " (lettre du 3 septembre 1852).

Les personnages sont des paysans ou des « gens du dernier commun l>.

S'il transcrit leur discours tel qu'il est censé' l'entendre, avec leurs normandismes, leurs expres­ sions communes voire incorrectes, il obtient un langage vrai - 58 -. »

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