Peut-on affirmer que, dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée ?
Publié le 15/02/2012
Extrait du document
Thèse défendue : Oui, la vie sédentaire est idéalisée.
Argument principale 1 :
La vie sédentaire représente l’accomplissement de la vie pour les habitants.
Sous-argument 1 : l’amour de la terre et le droit légitime à la nourriture.
Sous-argument 2 : Le respect des ancêtres, la culture de la terre comme vocation. Léguer sa terre à sa descendance.
Sous-argument 3 : le respect des valeurs et traditions : les veillées et la maison comme lieu de rassemblement.
Argument principale 2 :
La vie nomade et urbaine est un mauvais mode de vie, l’auteur dévalorise la vie en ville. (Il faut donc être sédentaire.)
Sous-argument 1 : La ville est une incitation à la débauche : la dépense de l’argent et l’endettement, l’attrait au sexe et à l’alcool.
Sous-argument 2 : le nomade n’a pas de point d’attache : le Survenant n’a pas d’origine ni de nom. Aucunes racines.
Sous-argument 3 : la liberté de choisir son destin est contraire aux mœurs rurales.
«
Dev2A_Plan et rédaction 2
Littérature québécoise 601-103-MQ (60.1)
Étape 2 : Rédaction
1er paragraphe
Dans Le Survenant de Germaine Guèvremont, nous assistons à la vie quotidienne des habitants
Québécois du début du XXème Siècle.
L a famille Beauchemin est présentée comme étant
sédentaire.
Ils possèdent une maison, un nom mais surtout une terre, ce qui leur donne un
droit légitime à la nourriture.
Dès le début du roman, la nourriture est associée à
l’épanouissement, à l’abondance et à la force des traditions qui veulent que les hommes
s’occupent des biens agricoles.
Le Survenant, à son arrivée, interrompt donc un moment crucial
de la journée : le souper familial, fruit du dure labeur du père Didace.
« Quand vint son tour, lui,
Didace, fils de Didace, qui avait le respect du pain, [… ] l’appuya contre sa poitrine demi -nue
encore moite des sueurs d’une longue journée de laboure, et [… ] se découpa un quignon de la
grosseur du poing » (p.20).
Cela montre bien que Didace a passé la journée à cultiver la terre,
mais également que la famille n’est pas en manque de nourriture car le père de famille prend
une part de pain généreuse.
Les habitants en milieu rural ne manquent de rien.
La culture de la terre, mais aussi le respect des ancêtres sont ancrés dans les mœurs de la vie
sédentaire.
Ger maine Guèvremont démontre le bonheur de vivre sur la terre paternel.
Le fils
Beauchemin est voué à perpétuer cette tradition.
Même Survenant, qui n’a ni famille, ni terre
en sa possession, affirme, qu’il n'y a rien de mieux que d’avoir une terre et des en fants qui, à
leurs tours cultiverons la terre et vivrons d’elle.
Didace lui aussi dit qu’il est mieux pour le
bonheur d’un homme d’être sédentaire : « Le malheureux qui porte dans son cœur un ennui
naturel, s’il croit trouver toujours plus loin sur les rou tes un remède à sa peine, c’est pour rien
qu’il quitte sa maison, son pays, et qu’il erre de place en place.
Partout, jusqu’à la tombe, il
emportera avec soi son ennui.
» (p.155).
L’homme libre est donc malheureux, alors que la
stabilité et la possession d e biens procurent et procureront le bonheur pour une famille.
L’auteur fait une métonymie pour accentuer le dramatisme de la vie nomade, en utilisant le
mot « tombe » à la place de dire « mort ».
Une femme du voisinage, Angeline est même prête à
offrir son amour au Survenant, ce nomade, pour lui procuré un avenir meilleur grâce à une
terre et éventuellement une descendance, pour encore une fois perpétuer la tradition
québécoise.
Les veillées font également partie intégrante de la vie sédentaire.
Ce rassemblement de voisins
et de gens de passage comme le Survenant, qui se réunissent pour échanger des histoires.
Celles -ci se font dans le centre de la maison.
Chez les Beauchemin, c’est la cuisine qui réunit la
vie privée et familiale.
C’est la place de la femme, le lieu de repos de l’homme, mais aussi le lieu
de rencontre des conflits familiaux et sociaux car c’est le seul endroit où toute la famille se
réuni.
La cuisine fait également état de propriété : « pour bien faire, faudrait toucher à rien
dans cette ma ison icitte : le père a son fauteuil, le garçon, sa berçante, et v’la que la petite
mère à sa tasse… » (p.35).
en disant cela, le Survenant dit clairement que la maison est un lieu
de propriété où chacun y trouve sa place et son bonheur.
Nombre de mots [437].
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