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Peut-on comprendre une pièce de théâtre sans la voir représentée, c'est-à-dire mise en scène et jouée ?

Publié le 24/03/2012

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Le théâtre est un art paradoxal! De par son étymologie grecque, il évoque un spectacle visuel: des fêtes religieuses en l’honneur de Dionysos où des acteurs mimaient devant un public des scènes de la mythologie. Ces spectacles, comédies ou tragédies, étaient souvent accompagnés de chant et de danse. C’est bien par leur aspect spectaculaire qu’ils pouvaient frapper l’imagination et ainsi, selon Aristote, purger des passions. Art du spectacle par essence, le théâtre est aussi art du langage puisqu’il s’appuie le plus souvent sur un texte doté d’une plus ou moins grande dimension poétique. Ce texte, qualifié de “pièce de théâtre” expose une histoire (un drame), des personnages, un cadre spatio-temporel et se compose essentiellement de dialogues. S’y ajoutent souvent des didascalies, qui destinées à des acteurs, nous rappellent que la “pièce” est en attente d’être jouée, ce qui est, selon Molière, sa finalité, Mais peut-on comprendre une pièce de théâtre sans la voir représentée, c’est-à-dire mise en scène et jouée? Peut-on en saisir les différentes significations sans la médiation d’un metteur en scène de comédien, sans la magie de cette “épiphanie” qu’est une représentation théâtrale? 

« permettent de situer et de comprendre au fil de la pièce.

Notamment dans la pièce d’UBU Roi, dès l’introduction du livre, la liste des personnages nous renseigne sur l’originalité du texte, à travers les personnages comme L’ours et Le cheval à Phynances et même Le fantôme, par lesquels nous prédisent que cette œ uvre contient des intrigues quelques peu bizarres et surnaturelle.

On peut donc constater que les didascalies jouent un rôle très important en donnant des informations aux lecteurs pour mieux comprendre le texte et pour imaginer l'action et les personnages.

L’auteur, à travers tant de précisions, réussit à nous faire visualiser la scène, et nous laisse entrer dans son univers, tel qu’il a voulu nous le présenter. En outre, le propre de la lecture est de laisser son imagination s’évader.

Lire une pièce, c’est imaginer soi-même la représentation.

En lisant une pièce de théâtre, le lecteur est plus libre d’imaginer sa propre vision du décor, de l’aspect des personnages.

On peut tout imaginer: les personnages comme on les veut ainsi que le décor et les accessoires.

On peut imaginer les lieux où se trouvent les personnages de notre manière.

Un texte théâtral peut donner aux lecteurs des valeurs mentales et leur permettre d’être plus libre, de rêver plus facilement, d’être lui-même son propre metteur de scène en général.

Donc chaque lecteur a une vision différente étant donné qu’il fait sa propre mise en scène, tandis que lorsque le spectateur va au théâtre voir l’adaptation d’une pièce, le point de vue du metteur en scène lui est imposé, et celui qui va brider l’imagination de spectateur. En suite, il y a encore un intérêt de lire un texte théâtral sans assister à sa représentation, grâce à l’existence des pièces qui sont uniquement écrites pour être lues, c’est-à-dire qui ne peut pas être jouées.

La pièce Cromwell de Victor Hugo est un exemple, elle reste pratiquement injouable à cause des fréquents changements de décors et de la démesure du texte en lui même, sa longueur de 6000 vers, de plus elle est devisée en plusieurs dizaines d’actes et ils sont extrêmement compliqués de saisir les aboutissements de la pièce, c’est donc quasi impossible de la mis en scène.

Il y a aussi Soulier de satin de Claudel, la pièce entière dure onze heures.

Cette pièce de théâtre est très rarement jouée à cause de sa durée et des effets que nécessite la mise en scène.

Surtout, on retrouve la pièce « Un spectacle dans un fauteuil » d’Alfred de Musset, lui aussi a écrit une pièce qui n’a jamais pu être joué intégralement à cause de sa durée et de ses nombreux décors et son grand nombre d’interprètes.

Toutes les pièces théâtrales rappelées ne sont quasiment pas présentées, à cause de leur vaste dimension.

En revanche, toutes celles-là n’ont été que écrite et n’ont pas été représentée pourtant elles sont aussi connues et rendent l’histoire autant vivante que les autres, grâce à leur puissance de lecture et du langage avec les nombreuses didascalies et la tonalité étant animée…On peut donc dire que ce n’est pas forcement indispensable d’aller. »

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