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poésie anthologie

Publié le 11/05/2015

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Avril Déjà les beaux jours, - la poussière,Un ciel d'azur et de lumière,Les murs enflammés, les longs soirs ; -Et rien de vert : - à peine encoreUn reflet rougeâtre décoreLes grands arbres aux rameaux noirs ! Ce beau temps me pèse et m'ennuie.- Ce n'est qu'après des jours de pluieQue doit surgir, en un tableau,Le printemps verdissant et rose,Comme une nymphe fraîche écloseQui, souriante, sort de l'eau. Gérard de Nerval, Odelettes, 1853 Adagio La rue était déserte et donnait sur les champs.Quand j'allais voir l'été les beaux soleils couchantsAvec le rêve aimé qui partout m'accompagne,Je la suivais toujours pour gagner la campagne,Et j'avais remarqué que, dans une maisonQui fait l'angle et qui tient, ainsi qu'une prison,Fermée au vent du soir son étroite persienne,Toujours à la même heure, une musicienneMystérieuse, et qui sans doute habitait là,Jouait l'adagio de la sonate en la.Le ciel se nuançait de vert tendre et de rose.La rue était déserte ; et le flâneur moroseEt triste, comme sont souvent les amoureux,Qui passait, l'oeil fixé sur les gazons poudreux,Toujours à la même heure, avait pris l'habitudeD'entendre ce vieil air dans cette solitude.Le piano chantait sourd, doux, attendrissant,Rempli du souvenir douloureux de l'absentEt reprochant tout bas les anciennes extases.Et moi, je devinais des fleurs dans de grands vases,Des parfums, un profond et funèbre miroir,Un portrait d'homme à l'oeil fier, magnétique et noir,Des plis majestueux dans les tentures sombres,Une lampe d'argent, discrète, sous les ombres,Le vieux clavier s'offrant dans sa froide pâleur,Et, dans cette atmosphère émue, une douleurÉpanouie au charme ineffable et physiqueDu silence, de la fraîcheur, de la musique.Le piano chantait toujours plus bas, plus bas.Puis, un certain soir d'août, je ne l'entendis pas. Depuis, je mène ailleurs mes promenades lentes.Moi qui hais et qui fuis les foules turbulentes,Je regrette pa...

« Adagi o La rue était d éserte et donnait sur les champs. Quand j’allais voir l’ été les beaux soleils couchants Avec le r êve aim é qui partout m’accompagne, Je la suivais toujours pour gagner la campagne, Et j’avais remarqu é que, dans une maison Qui fait l’angle et qui tient, ainsi qu’une prison, Ferm ée au vent du soir son  étroite persienne, Toujours  à la m ême heure, une musicienne Myst érieuse, et qui sans doute habitait l à, Jouait l’adagio de la sonate en la. Le ciel se nuan çait de vert tendre et de rose. La rue  était d éserte ; et le fl âneur morose Et triste, comme sont souvent les amoureux, Qui passait, l’oeil fix é sur les gazons poudreux, Toujours  à la m ême heure, avait pris l’habitude D’entendre ce vieil air dans cette solitude. Le piano chantait sourd, doux, attendrissant, Rempli du souvenir douloureux de l’absent Et reprochant tout bas les anciennes extases. Et moi, je devinais des fleurs dans de grands vases, Des parfums, un profond et fun èbre miroir, Un portrait d’homme  à l’oeil fier, magn étique et noir, Des plis majestueux dans les tentures sombres, Une lampe d’argent, discr ète, sous les ombres, Le vieux clavier s’offrant dans sa froide p âleur, Et, dans cette atmosph ère  émue, une douleur É panouie au charme ineffable et physique 2. »

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