Ponge Le parti pris des choses
Publié le 16/11/2013
Extrait du document


«
Ponge définissait ses textes comme des « proèmes », un terme qu'il avait inventé en
1948 réunissant l'idée de prose et de poème en juxtaposant ces deux mots.
Le proème
transcende à la fois le poème et la prose, la prose poétique et le poème en prose, pour
devenir un texte et un genre.
La bougie :
Dans la première phrase, le poète Francis Ponge multiplie les effets de style.
Le premier
mot « nuit », nous laisse présager une suite plutôt lugubre, un style mélancolique.
Ensuite, le GN « plante singulière » (objet du verbe « raviver ») fait allusion à la bougie,
assimilée ici à un végétal.
Puis « la chambres meublée en massifs d'ombres » est une
métaphore qui fait référence aux ombres de tous les objets projetés par la lueur de la
bougie.
La phrase suivante contient aussi bien des métaphores.
Par exemple « la feuille d'or »
semblable à une flamme...
La « colonnette d'albâtre » représente le corps droit et lisse
de la statue.
Et le «pédoncule très noir» fait référence aux deux fils de coton pour
former une mèche très inflammable.
Cette phrase « Les papillons miteux l'assaillent de
préférence à la lune trop haute, qui vaporise les bois » : ces insectes sont attirés par la
clarté de la flamme, ils cherchent la luminosité et se battent et se brûlent les ailes à
cause de l'intense chaleur (« Mais brûlés aussitôt ou vannés dans la bagarre, tous
frémissent aux bords d'une frénésie voisine de la stupeur »).
Les papillons semblent
vouloir combattre cette flamme : l'auteur a recours à l'adjectif « frénésie ».
L'adjectif
«stupeur » signifie que les sentiments de folie sont partagés avec des sentiments proches
de l'étonnement.
L'auteur nous submerge d'émotion avec cette phrase : « Cependant la
bougie, par le vacillement des clartés sur le livre au brusque dégagement des fumées
originales encourage le lecteur, - puis s'incline sur son assiette et se noie dans son
aliment ».
Le nom « bougie » est écrit sans majuscule ; cela signifie sûrement que
Ponge s'exprime de façon indéfinie.
« Le vacillement des clartés » correspond à une
légère défaillance de la bougie : en effet, il se peut que la flamme s'éteigne inopinément.
« La bougie s'inclinant dans son assiette et se noie dans son aliment » signifie la mort de
la flamme.
La lente agonie s'achève enfin et ne laisse place qu'à une flaque de cire
fondue au fond de la soucoupe ou auparavant se tenait, bien droite, la fière bougie
lumineuse.
L’huître : Le poème n'est pas versifiè ni disposè en strophes, il s'agit de prose.
La
structuration du texte en trois paragraphes est importante car elle est porteuse de sens.
Le premier paragraphe, qui est le plus long, rend compte tout d'abord de la coquille et
de son ouverture, le second dècrit le monde intèrieur de l'huìtre et le troisième, rèduit à
une seule phrase, èvoque la perle que l'on peut y trouver.
Il y a donc un compte rendu
assez mèthodique et organisè de l'objet.
De plus, la longueur des paragraphes, se rèduit
de plus en plus elle est conforme à la grosseur des parties de l'huìtre dècrites dans ces
paragraphes : le premier paragraphe qui est le plus dèveloppè correspond à la partie la
plus volumineuse, le second paragraphe est moins important puis la mention de la perle
est réduite à une seule « formule », à une seule phrase.
La progression du texte correspond à une exploration de l'huìtre.
Cette dimension
didactique apparaìt assez nettement dans la première partie du texte, lorsqu'il s'agit de.
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