Devoir de Philosophie

Portraits de femmes

Publié le 15/03/2015

Extrait du document

La femme de tête

Bel-Ami dresse le catalogue des types de femme tel que le conçoit Maupassant. Madeleine Forestier incarne la femme de tête. Sachant que l'amour n'est chez les hommes « qu'une espèce d'appétit « tandis qu'elle en attendrait une « communion des âmes «, elle vit le mariage comme une froide transaction. Après Forestier, Duroy lui permet de satisfaire sa vocation littéraire par procuration mais elle vide de leur substance les hommes qui lui servent de porte-plume : « Pour moi un homme amoureux est rayé du nombre des vivants «, dit-elle à Bel-Ami. L'épouser, c'est donc courir, comme Forestier, un danger mortel dont seul peut sauver le mépris.

Les amoureuses et le bovarysme

 

Maupassant « dévêt[ira] [donc] la vie de sa robe de poésie « : Mme Walter, la « femme honnête « qui donne rendez-vous à Bel-Ami dans une église, prend « le bon Dieu pour entremetteur « et les chatteries ineptes dont elle exaspère son amant sont la dérision du lyrisme romantique.

« E X P 0 S É S F C H E S démoniaque, n'est que l'invention des hommes qui, à l'image de Maupassant, font de la femme le péché, la souillure, l'incarnation du mal.

...

Il -MAUPASSANT: « ÎOUTES LES FEMMES SONT DES FILLES» La femme de tête Bel-Ami dresse le catalogue des types de femme tel que le conçoit Maupassant.

Madeleine Forestier incarne la femme de tête.

Sachant que l'amour n'est chez les hommes« qu'une espèce d'appétit» tandis qu'elle en attendrait une« communion des âmes », elle vit le mariage comme une froide transaction.

Après Forestier, Duroy lui permet de satisfaire sa vocation littéraire par procuration mais elle vide de leur substance les hommes qui lui servent de porte-plume : « Pour moi un homme amoureux est rayé du nombre des vivants», dit-elle à Bel-Ami.

L'épouser, c'est donc courir, comme Forestier, un danger mortel dont seul peut sauver le mépris.

Les amoureuses et le bovarysme Maupassant« dévêt[ira] [donc] la vie de sa robe de poésie» : Mme Walter, la « femme honnête » qui donne rendez-vous à Bel-Ami dans une église, prend « le bon Dieu pour entremetteur » et les chatteries ineptes dont elle exaspère son amant sont la dérision du lyrisme romantique.

On pressent déjà que Suzanne, la poupée candide, lassera Bel-Ami aussi vite que sa mère.

En petite sœur d'Emma, elle rêve d'amour avec tous les poncifs du romanesque et« le grelot des quatre chevaux» qui« sonn[e] dans sa tête» lui fait voir« des clairs de lune éternels» tandis qu'il l'enlève pour obtenir sa dot.

La « gentille maîtresse » Seule Mme de Marelle, préservée par sa cervelle d'oiseau, conserve l'affection de Duroy au terme du roman.

Richement mariée après avoir fait les beaux jours de bien des jeunes gens, elle garde une insouciance d'« étudiante»: aussi peu maî­ tresse de maison que possible, elle laisse le décor de son appartement au soin d'une domestique, elle ne reçoit pas ses amis mais les invite dans le cadre équivoque du Café Riche.

Elle se donne sans fausse pudeur dans un fiacre et s'encanaille dans les bas-fonds.

Adultère comme elles le sont toutes, c'est une « bien gentille maî­ tresse », qui pardonne tout et n'exige rien, ni fidélité, ni enfant.

Les mères Maupassant déteste la maternité : dans Pierre et Jean, Pierre, d'un jeu de mots cruel, oppose « le peuple des honnêtes femmes enfermées dans la maison close » à la fausse vertu de sa mère.

Bref, seules les prostituées sont sincères ...

Les mères sont complices du grand piège de la vie, qui force les hommes à se reproduire ; elles sont jalouses et possessives comme Jeanne dans Une vie et leur amour maternel est aussi menteur que leur honnêteté : la mère de Pierre ne le condamne-t-elle pas à vivre sur la couchette-cercueil d'un transatlantique? La veuve Dentu, à la fois « sage-femme et veilleuse des morts », est sans doute l'incarnation la plus terrifiante de la mère qui condamne à mort en donnant la vie.

Conclusion : Les naturalistes ont une vision catastrophiste de la femme.

Hystérique, elle transmet la tare héréditaire ; terrifiante, elle fait le malheur des hommes par le pouvoir mortel de son sexe.

r.E ROMAN NATURALISTE·~. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles