Postambule DDFC Olympe de Gourges analyse linéaire

« Texte de Baccalauréat n° Olympe de Gouges, DDFC, 1791 Postambule, du début à « vous n’avez qu’à le vouloir » Introduction :  La carrière littéraire d'Olympe de Gouges débutée avant la Révolution et notamment ses œuvres dramatiques témoignent de son implication dans les débats des Lumières et tout particulièrement dans la lutte contre l'esclavage et la question du statut de la femme.  Lorsque la Révolution qu'elle épouse éclate, son engagement se fait plus proprement politique.  Constatant que, malgré la participation des femmes aux journées révolutionnaires et aux débats qui accompagnent la Constituante, leurs droits ne sont pas plus reconnus que sous l'Ancien Régime, à la suite d'un Condorcet* écrivant en 1790 un essai Sur l'admission des femmes au droit de cité, elle rédige, en 1791, une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne qui faute d'être portée à l'Assemblée par sa propre voix, circule tout d'abord, sous forme imprimé sans recevoir aucun écho ; présentée en octobre à l'Assemblée, elle est rejetée.  Le texte est calqué sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, mais prolonge les 17 articles d'un Postambule, objet de notre étude, absent du texte source.

Celui-ci offre à Olympe de Gouges une tribune supplémentaire pour argumenter en faveur de l'égalité : Lecture : Mouvements du texte :  l.

1-9 : décrit un nouvel état du monde qui n'a pas tenu toutes ses promesses  l.

9-17 : cherche à vaincre les réticences des femmes  l.

18-28 : appelle à agir Projet de lecture : Comment Olympe de Gouges fait-elle du Postambule un appel au combat ? Nous nous demanderons Conclusion : Ainsi, c'est en cheffe d'armée qu'Olympe de Gouges s'adresse aux femmes qu'elle invective et galvanise tout à la fois afin qu'elles mènent le combat contre les inégalités entre les hommes et les femmes et que la Révolution n'a pas eu le courage de détruire. 1er mouvement : - « femme » (l.1) = apostrophe au singulier + 1er mot du texte  Olympe de Gouges s’adresse directement aux femmes, et plus particulièrement à chaque femme, à chaque lectrice afin de les mobiliser - « réveille-toi » (l.1), « reconnais » (l.2) = impératif  Cette injonction invite à l'action et en montre l'urgence.  Elle traduit également une familiarité entre l’auteure et les femmes - « le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers » (l.1-2) = métaphore sonore + allégorie de la raison  Olympe De Gouges présente ce moment comme un tournant, un éveil à la conscience et à l'action, un point de départ.

C'est la raison des femmes qui doit les faire réagir et agir. - « n’… plus » (l.3) = négation + « a dissipé » (l.5) = passé composé  Souligne l’idée de changement, de rupture, d’une nouvelle ère pour les femmes qui mettrait fin aux injustices. - « le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers » (l.1), « Le puissant empire de la nature » (l.3), « Le flambeau de la vérité » (l.5) = métaphores  Désignent les idéaux des Lumières : la lumière représentée par le flambeau amène vers la vérité, elle éclaire la raison contre la sottise et le mensonge.

La raison permet de dissiper les préjugés. - « de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges » (l.4) = énumération de termes péjoratifs + champ lexical de l'ignorance et de l'injustice  Définit le monde qu’Olympe de Gouges rejette.

Comme les Lumières, elle souhaite combattre l’ignorance et les injustices. « L'homme esclave » (l.6), « briser ses fers » (l.8), « Devenu libre » (l.8) = champ lexical de l’esclavage et champ lexical de la liberté  L'homme s'est révolté et s'est émancipé.

L'exemple de l'homme qui s'est affranchi constitue une incitation à une prise de conscience qui doit mener à des actions d'insoumission. « Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne » (l.8-9) = parallélisme de.... »