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Pourquoi le lyrisme a-t-il pris un si vif essor au XIXe siècle?

Publié le 02/06/2012

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Un critique contemporain a défini le romantisme : « une littérature où domine le lyrisme «. Quelles furent les destinées du lyrisme dans notre histoire littéraire et quelles raisons expliquent le prodigieux essor qu'il prit au XIXe siècle?

« tant de siècles l'àme humaine, avide de savoir et de comprendre, en constituent la matière la plus féconde.

Il apparaît ainsi que ces manifestations particulières de l'in.:.

d.ividualisme doivent trouver un écho en chacun de nous.

Sous des différences de forme, la nature humaine est une dans son lônd : t: Ma vie est la vôtre, écrivait V.

Hugo; votre vie est la mienne; vous vivez ce que je vis ...

quand je vous parle de moi, je vous parle de vous >>.

· II.

Esquisse rapide du lyrisme avant le XIX• siècle.

On conçoit, dès lors, qu'un genre qui embrasse d'aussi nom-· breux et vastes sujets, qui touche de si près à la vie de l'homme et à l'évolution de son esprit, ne saurait être aàsolument absent de l'une quelconque des périodes de notre littérature.

tl Moyen-âge Dès le Moyen Age, le lyrisme se manifeste avec les chansons des trouvères, les poèmes des troubadours ; il inspire les chan­ sons de toile, les pastourelles, les sirvente et les ballades.

Il s'illustre déjà avec Charles d'Orléans et su-rtout avec François Villon.

1) :~,YI" siècle Au xv1 8 siècle, il éclate dans les Elégies, les Amours, les Odes de Ronsard et dans l'œuvre de Joachim du Bellay.

Les Antiquités et surtout les Regrets célèbrent la poésie des ruines, l'amour de la province natale, l'amertume de l'exil, la mélancolie d'un homme de génie que la vie a désillusionné et meurtri.

8) xVD" siècle Par contre, au xvn• siècle, une vive réaction se produit, qui tend à éliminer toute expression subjective de notre littérature.

Malherbe, que l'on classe parmi les poètes lyriques, manque de chaleur et de mouvement; l'inspiration de Maynard et de Racan est bien courte.

· Bientôt d'ailleurs, sous l'influence des salons, apparaît le type consacré de t: l'honnête homme », qui vise à l'impersonnalité la plus rigoureuse.

Boileau consacre cette évolution ; en réduisant c la m11se aux règles du .devoir», du même coup il proscrit toute .

fantaisie et tout individualisme.

Cependant le lyrisme existe dans quelques œuvres de nos plus grands classiques : Corneille écrit les stances de Rodrigue et de Polyeucle; dans les chœurs d'Atha­ lie et d'Esther, Racine réalise cette association de la musique. »

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