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PRÉVOST (Marcel)

Publié le 14/03/2019

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PRÉVOST (Marcel), romancier français (Paris 1862-Vianne 1941). Connu dès la Confession d'un amant (1891), il devient célèbre en 1894 avec les Demi-Vierges, qui peignent avec une réprobation un rien complaisante les mœurs d'une aristocratie trompeuse et raffinée. Il se flatte de pénétrer l'« âme féminine » dans Jardin secret (1877), 1'Heureux Ménage (1900) et Lettres de femmes (1892-1897), et il aborde même la question féministe avec les Vierges fortes (1900). Moraliste sceptique {la Princesse d'Erminge, 1904 ; les Anges gardiens, 1913), il jette un œil sévère sur l'après-guerre [les Don Juanes, 1922 ; Sa maîtresse et moi, 1925) et finit dans un certain sentimentalisme {la Retraite ardente, 1927 ; la Mort des ormeaux, 1939).

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)PRÉVOST Marcel (1862-1941).

Né à Paris, polytechni­ cien, ingénieur des manufactures des tabacs, Marcel Pré­ vost aborda la littérature par des nouvelles publiées vers 1885, puis par deux romans, le Scorpion ( 1 887), et la Confession d'un amant (1890).

Le succès de ce dernier lui ouvrit une voie qu'il exploita sans grandes varia­ tions : la « psychologie féminine », mélange épidermi­ que d'érotismo!, de convenances et de confessions.

En vérité, 1 'é rotisme est frelaté; la confession classe des stéréotypes; surtout, cette psychologie féminine - que les critiques jugèrent tour à tour, le temps aidant, origi­ nale et subtile, puis clairette et sans finesse- se voulait intemporelle mais était historiquement gatée : elle avait la minceur 1900, ou la minceur (même si ses attraits se sont prolongés au-delà de 1920).

Les inventaires de femmes représentées masquent à peine une de ces psychologies dont Paul Bourget disait, en général, qu'elles commençaient à quelques dizaines de milliers de francs de rente.

Une psychologie qui, sous les afféteries et les tendresses >, reste fon­ cièrement misogyne : les critères en sont masculins, et d'une masculinité aujourd'hui très vieillotte.

Enfin, les .

Après un roman sur la femme de quarante ans, titré l'Automne d'une femme (1893), Marcel Prévost attaque, avec les Demi- Vierges (1894; adaptation à la scène dès 1895, au cinéma en 1923 et 1936), un grand problème : celui de la jeune fille trop moderne (les Goncourt avaient voulu aborder le même sujet avec Renée Mauperin en 1864); il le sexualise, jusqu'à un certain point.

C'est, sans doute, son œuvre majeure.

Le titre désigne la jeune fille parfaitement immorale, qui préserve seulement (en vue du mariage) les apparences de la virginité physique.

Virginité : hantise d'une époque frelatée.

L'intrigue elle­ même, laborieuse, mêle des jeunes filles nobles et dému­ nies cherchant maris riches, risquant presque tout, des propriétaires nobles disponibles, des célibataires non propriétaires mais joueurs ...

; 1' immoralité > est opposée aux saines épousailles provinciales, qui marient solidement les sentiments et les terrains.

Le titre des Demi- Vierges, très vite entré dans le vocabulaire, ne survécut pourtant pas à Marcel Prévost.

Après le roman Mademoiselle Jaufre (1897) et l'atta­ que menée contre les féministes ou (et) socialistes dans les Vierges fortes ( 1900), Marcel Prévost revient à sa mécanique épistolaire avec les Lettres à .Françoise (1902-1912).

Celles-ci mêlent la même psychologie et les conseils moraux : morale et psychologie prodiguées par certain > qui sait donner aux cas traités le piment du scabreux, tous les titres parlent.. »

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