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QUELLE EST LA PLACE DE L'AMOUR DANS LES FLEURS BLEUES ?

Publié le 10/08/2014

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amour

Le titre du roman, Les Fleurs bleues, peut être lu comme un titre ironique et tout le texte semble réson­ner d'une satire de la sentimentalité niaise. Pourtant, le sentiment amoureux trouve apparemment sa place dans le roman dont la fin laisse entendre que le personnage de Cidrolin est sauvé par l'amour de Lalix — comme s'il s'agissait, somme toute, d'une valeur refuge.

amour

« d'avoir son nom dans les journaux) -voir « Études de textes», pp.

108 et suivantes).

Le roman présente ensuite une première rencontre amoureuse dont tous les clichés de la « radieuse appari­ tion » sont dénoncés par les italiques et les dissonances (pp.

106-107).

Enfin, le récit insère une rupture provisoire dont le pathétique des larmes est sans cesse désamorcé (voir «Études de textes», pp.

111 et suivantes).

UNE VALEUR NÉANMOINS RÉDEMPTRICE Il n'est pas indifférent que ce soit le duc d'Auge qui joue le rôle d'entremetteur et qui favorise, dans Les Fleurs bleues, la réconciliation des amoureux.

Le personnage cynique, truculent, paillard, n'est pas dupe des illusions de la sentimentalité : il exprime la voix de la lucidité et du corps -et n'est pas tendre avec ses épouses successives.

Il roue de coups sa femme Russule, qui, par ailleurs, essaie de le berner (p.

152).

Mais le personnage historique, alter ego de Cidrolin, sait aussi, semble-t-il, reconnaître un vrai amour, sincère et durable.

Il y a une authentique géné­ rosité chez Lalix qui s'occupe de Cidrolin, le soigne, l'arrache finalement à ses manies.

Leur fuite finale à bord d'un canot peut être la préfiguration de ces « petites fleurs bleues » qui poussent à la fin, même dans la boue, même dans la vase, et qui symbolisent un espoir retrouvé (p.

276).

Chez Queneau, « chaque fois qu'un amour authen­ tique apparaît dans un roman, la tendresse est exprimée avec une économie de moyen, une austérité dans l'expres­ sion qui fait sentir l'intensité de l'affect » ; c'est là où l'écriture a partie liée avec l'expression du sentiment amoureux : « instrument de protestation contre le mal, sublimation des pulsions [ ...

] de la boue d'où peuvent sortir des fleurs » (Anne Clancier, Cahiers de l'Herne, p.

152).

N'être ni dupe ni désespéré, voilà le double impératif auquel semble répondre, dans Les Fleurs bleues, l'écri­ ture du sentiment amoureux.. »

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