Qu'est-ce, selon, vous, un bon livre ?

« Transition : Uri bon livre peut aussi nous reposer de l'apprentissage du langage, du monde ou de soi, en nous propulsant dans l'imaginaire.

En effet, nous avons autant besoin du rêve que de la connaissance. II.

Un bon livre excite l'imagination A.

L'évasion hors du quotidien 1.

Le dépaysement géographique et temporel L'exotisme procuré par les récits de voyages. Ex.

: Le livre des merveilles du monde de Marco Polo sur la route de la soie. La plongée dans le passé permise par une biographie romancée, ou une fresque qui ressuscite une époquedisparue. Ex.

: L'Allée du Roi de Françoise Chandernagor ou Les Derniers jours de Pompéi d'Edward Bulwer-Lytton. 2.

La projection de soi dans des personnages différents En lisant, le lecteur s'identifie aux héros, et le temps d'un livre, vit d'autres existences.

Dans ce cas, le bon livre estcelui qui nous fait partager les aventures et les sentiments dont nous rêvons. Ex.

: dans Le Rouge et le Noir de Stendhal, Julien s'identifie à Napoléon par la lecture du Mémorial de Sainte-Hélène. B.

Les plaisirs de la fantaisie pure ou des combinaisons intellectuelles les plus sophistiquées 1.

L'évasion hors du monde et du temps Les romans de science-fiction nous projettent dans le futur ou permettent d'explorer l'espace : nous vivonshors de nos limites humaines. Ex.

: De la terre à la lune de Jules Verne fit rêver les générations d'avant le 21 juillet 1969, date à laquelle l'équipage d'Apollo foula le sol de notre satellite. Ex.

: Le roman Dune de Franck Herbert transporte dans d'autres mondes où vivent des créatures étranges. D'autres livres nous font retrouver le monde de l'enfance.

Ex.

: La Guerre des boutons de Louis Pergaud. 2.

L'évasion hors de la raison ou l'exaltation de la raison Certains ouvrages font pénétrer dans la fantaisie la plus totale et libèrent l'esprit des lois de la raison. Ex.

: Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll. Ex.

: les nouvelles de l'écrivain latino-américain Jorge Luis Borges dans Fictions ou L'Aleph, où se mêlent rêve et réalité. Les romans policiers construisent des intrigues sophistiquées qui sont autant de jeux de piste et d'énigmescapables d'exciter l'intelligence. Transition : Un bon livre est aussi celui qui est bien écrit.

Dans ce domaine, on peut apprécier une expression claire, un argument présenté de façon pédagogique, mais aussi les charmes proprement littéraires d'une langue travailléepour le plaisir.

L'art apparaît alors, et dépasse le savoir-faire de l'artisan du livre qu'est par exemple un auteur devulgarisation. III.

Un bon livre est une oeuvre d'art A.

Le style et la composition 1.

La qualité de l'écriture Pour Gustave Flaubert (lettre à Louise Colet du 16 janvier 1852), l'idéal serait d'écrire un livre qui « se tiendrait de lui-même par la force interne de son style, [...] un livre qui n'aurait presque pas de sujet ou du moins où lesujet serait presque invisible ». Ex.

: il choisit pour Madame Bovary une intrigue banale et se concentre sur le style. Ex.

: ce rêve fut pleinement réalisé par Raymond Queneau avec ses Exercices de style, où la même anecdote sans intérêt est racontée des dizaines de fois dans des styles différents.

Aucun livre ne montre davantage l'intérêt de la variété presque infinie des tons et des procédés littéraires.. »