Racine, Britannicus, IV, 3, v. 1337-1385-742 : La vision de Burrhus
Publié le 28/06/2012
Extrait du document


«
« Toujours punir, toujours trembler dans vos projets,/Et pour vos ennemis compter
tous vos sujets » (v.17/18) ------- vous ne vivrez pas tranquille car tous vos sujets
seront des sujets de préoccupation
-------- Néron glissera sur la pente du mal vers un abîme de perdition
C/ Troisième argument
-Semblable au précéden t pour rappeler le bonheur passé avec l’emploi des techniques de la
rhétorique classique « AH ! » v.19 et « ô ciel » v.22
- Mise en liaison du « bonheur » avec « innocence » dans les vers « Songez -vous au bonheur
qui les a signalés ?/Dans quel repos, ô cie l, les avez-vous coulés ? (v.21/22)
------- Le bonheur serait donc d’ordre moral et non vertueux.
- «Partout, en ce moment, on me bénit, on m'aime /On ne voit point le peuple à mon
nom s'alarmer ; /Le ciel dans tous leurs pleurs ne m'entend point nommer » (v .24/26)
------ Rappel du bonheur que l’empire a connu.
------- L’empereur est conditionné par la relation entre le peuple et Dieu .Plus on avance et
plus on se rapproche de Dieu
D/ Quatrième argument (appel pathétique)
- Son dernier argument est effectivement la supplication et le chantage au suicide vers 37 à 42
« Non, ou vous me croirez, ou bien de ce malheur /Ma mort m'épargnera la vue et la douleur
:/On ne me verra point survivre à votre gloire,/Si vous allez commet tre une action si
noire.
/Me voilà prêt, Seigneur : avant que de partir,/Faites percer ce cœur qui n'y peut
consentir »
--------- Renonce à tout argument rationnel et s’efforce d’émouvoir Néron par un chantage au
suicide moralement contestable (d’ailleurs il se jette à s es genoux)
- Burrhus a compris l’effet produit sur Néron et le presse par des ordres aux vers
« Appelez votre frère, oubliez dans ses bras...
» (v.49)
TRANSITION : Cette argumentation n’a d’autre but que de dissuader Néron, pour qui
Burrhus a de l’affection, en tant qu’éducateur, de mettre à exécution son projet .
Si cette
argumentation semble avoir eu de l’effet sur Néron, elle n’en demeure pas moins inefficace à
certains égards
II/ Ce qui invalide l’efficacité de l’argumentation
1/ L’inefficacité des arguments fondés sur le moral
Argument s fondé sur l’opposition bien/mal
1er argument
On marche de vertu en vertu, tandis qu’on court de crime en crime : le chemin du bien est
moins aisé que celui du mal qui est en pente (référence au vers 1424 à propos de sa mère : « je
n’ai que trop de pente à punir son audace » .
------ Burrhus est content de cela.
Pourtant, il commet une erreur car il surestime la volonté de Néron « c’est facile, vous n’avez
qu’à » (il n’y a qu’à)
-------- Faire le bien est quelque chose de moral d’après Burrhus, hors Néron manque de
conscience morale, l’on peut donc pressentir que cet argument n’aura aucun effet sur Néron.
»
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