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RACINE Néron et Burrhus. Analyse de la scène 3 de l’acte IV de Britannicus (du vers 1305 au vers 1336.)

Publié le 07/02/2016

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céder, et se libérera par un crime audacieux, mais préparé en cachette. L’ascendant que va prendre encore une fois Burrhus sur lui, montre qu’il est surtout un faible, un irrésolu. Son cœur est prêt à tous les forfaits, mais sa volonté reste vacillante. (Différence avec les personnages de Corneille.)

 

Quant à Burrhus, c’est le type même de l’honnête homme. 11 connaît bien son élève, mais ne peut croire à sa perversité foncière. La pensée du crime l’indigne. Il se montre, d’ailleurs, beaucoup plus hardi que le Burrhus de Tacite a louant et gémissant. » Ce dernier n’est jamais intervenu en faveur de Bri-tannicus et il a même, après le crime, accepté une partie des biens de la victime.

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« 174 TEXTES COMMENTÉS ET COMPARÉS mission entière.

Agrippine triomphe, sans modestie.

Burrhus, qui avait ménagé cette entrevue, a entendu les dernières paroles de l'empereur et de sa mère; il croit, lui aussi, à la sincérité de Néron et se félicite de le voir revenu à de meilleurs sentiments.

I.

Gradation des idées.

Resté seul avec lui, il exprime toute sa joie d'avoir contribué à cet heureux événement.

Néron qui s'était défié de son gou- verneur, le croyant d'intelligence avec Agrippine, est rassuré par l'hostilité qu'elle lui a témoignée.

Il cesse de dissimuler et lui fait connaître ses intentions.

Il a décidé de se débarrasser de son rival.

Burrhus épouvanté se récrie.

Et qui (quoi) de ce dessein cous inspire l'envie? Néron, impatienté, accumule les raisons : sa gloire (son honneur, qui ne lui permet pas de rester plus longtemps en tutelle), son amour, contrarié à la fois par Britannicus et ar sa mère, sa sûreté, compromise par la présence d'un prétendant possible, sa oie, enfin, puisque pour lui ravir l'empire, il faudrait d'abord lui ôter la vie.

Burrhus ne cache pas l'horreur qu'un tel forfait lui inspire; sans se laisser intimider par le ton menaçant de l'empereur, il essaie de réveiller les bons sentiments dans l'âme de son élève.

II le prend d'abord par son faible, l'amour de la popularité: Que dira-t-on de cous? Mais Néron est égoïste et passionné, il a hâte de jouir; est-il seulement empereur pour les autres, et son pouvoir n'est-il qu'un obstacle au contentement de ses propres désirs? L'entretien se poursuit.

Burrhus va se faire éloquent, il montrera à Néron les conséquences funestes du crime, tandis que la vertu pourrait lui assurer des années de repos, de gloire et de bonheur; il se jettera à ses pieds et finira par l'attendrir et l'ébranler.

II.

Développement des caractères.

Néron n'est encore qu'un monstre naissant.

Il s'est contraint jusqu'ici et a pu faire illusion àson entourage.

Il était sous l'in- fluence de ses gouverneurs et de sa mère, dont la crainte le retenait dans le droit chemin.

Il n'en subissait pas moins le joug avec impatience.

C'est sa passion pour Junie et aussi l'attitude maladroite d'Agrippine qui lui donnent le courage de le secouer.

N'osant braver sa mère en face, il feint de. »

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