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RANGOUZE (Pierre de)

Publié le 19/03/2019

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RANGOUZE (Pierre de), publiciste et écrivain français (Agen ? - v. 1660). Secrétaire du duc de Thémines, il vécut en adressant des Lettres panégyriques (1644-1657) aux princes et aux notabilités du royaume. Il se signala par son souci de la présentation typographique de ses recueils et par l'absence de pagination qui lui permettait de modifier l'ordre de ses lettres suivant leur destinataire.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)RANGOUZE Pierre de (première moitié du xviie siè­ cle).

La biographie de cet auteur reste mal connue, mais sa carrière est caractéristique de certaines pratiques litté­ raires de la première moitié du xvii • siècle.

Originaire de l'Agenais, il fut d'abord clerc chez un procureur, parvint à s'attirer la protection des grands et fut secrétaire du maréchal de Thémines, puis devint un «client» de Condé et obtint un titre d'historiographe du roi.

Il fré­ quentait et flattait aussi des auteurs en vue (Patru, Pellisson ...

).

Surtout, il sut mettre à profit des usages de ce temps.

Les recueils épistolaires étaient à la mode : il composa des lettres sur l'actualité, qu'il donnait comme émanant du roi et des grands personnages politiques.

Il tira mieux encore parti de l'habitude de récompenser les dédicaces d'œuvres.

Il rédigeait des recueils de lettres d'éloges adressées à toutes les personnes riches et influentes, mais n'en faisait pas numéroter les feuillets par l'imprimeur.

Il pouvait ainsi faire relier le même volume en variant l'ordre des pages, de façon à placer toujours en tête les lettres concernant le personnage à qui il en offrait des exemplaires, et qui se croyait alors tenu de le gratifier.

Au fil de ses recueils (Lettres héroïques aux grands, 1644; Lettres missives, curieuses et intéressantes, 1645; Lettres panégyriques, en sept volumes publiés de 1647 à 1654, dont le dernier s'intitule pompeusement le Temple de gloire), il réussit à amasser une petite fortune (15 000 livres).

Il apparaît comme un exemple extrême de ce que devait pratiquer un écrivain pour vivre de sa plume, en un temps où les droits d'auteur étaient quasi nuls.

A.

VIALA. »

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