récit de théramène
Publié le 21/03/2014
Extrait du document
«
Tout d'abord, on peut voir que la tirade de Théramène est très structurée.
On retrouve tous les éléments du
schéma narratif.
Dans la situation initiale, on nous présente un Hippolyte « tout pensif »(v.1501) qui a des
« triste(s) pensée(s) » (v.1506).
L'alternance des points de vue est un élément de dramatisation : les gardes
« affligés » (1499) « imitent » le « silence »(v.1500) d'Hippolyte.
Les chevaux se « conforment » (v1506) à leur
maître : ils ont « l'oeil morne » et « la tête baissée »(v1505).
Dans la première partie du texte, Théramène ne se contente pas de décrire : il restitue l'ordre dans lequel les
témoins ont perçu les différents éléments.
Cet effet de structure permet au spectateur de « voir » avant de
comprendre et crée une première forme de tension ; ainsi, l'apparition du monstre marin (élément perturbateur)
est très travaillée : on commence par entendre une voix formidable (v.1509), puis nous est rapportée la réaction
des coursiers (v.1512 : « Des coursiers attentifs le crin s'est hérissé »).Nous voyons ensuite le mouvement de la
mer (v.1514-1515), avant que la cause de tous ces phénomènes ne soit identifiée : « un monstre furieux »
(V.1516).
Théramène ménage son suspense durant les péripéties, il raconte action par action le combat d'Hippolyte et du
monstre.
Au moment, le plus terrible, il interrompt son discours pour témoigner de sa douleur (V.1545-1546).
Dans la situation finale, il rapporte les derniers mots d'Hippolyte et crée la même situation de suspense :
Hippolyte meurt avant d'avoir fini sa dernière phrase (v.1567)
Ensuite, on peut voir que le récit de Théramène est avant tout spectaculaire, épique et symbolique.
Spectaculaire, par la démesure des forces en présence.
Les quatre éléments sont invoqués : il y a le feu : « la
gueule enflammée »(V.1533) du monstre.
Mais surtout « Le ciel », »La Terre » et « l'air » (V.1522-1523) qui sont
personnifiés : « Le ciel avec horreur », la « terre qui s'en émeut ».
Le monstre est gigantesque et les adjectifs ou
images qui le décrivent sont titanesques : « Une montagne humide »(v1514) au « front large », aux « cornes
menaçantes », aux « écailles jaunissantes »(v.1517-1518).
Le monstre semble « indomptable »(v.1519) et donc
invincible.
Le récit est épique car il s'agit du combat d'un héros ,seul, face à un monstre démesuré.
Alors que « dans le
temple voisin chacun cherche un asile ».
Hippolyte décide d'affronter « seul » (v1527) le monstre.
Il devient
« l'intrépide Hippolyte »(v.1542), « le digne fils d'un héros »(V.1527).
En se confrontant au monstre et en le.
»
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