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récit de théramène

Publié le 21/03/2014

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  COMMENTAIRE PHEDRE ACTE V, SCENE 6     Phèdre de Jean Racine est une tragédie classique écrite en 1677. inspirée de la mythologie gréco-romaine, elle met en scène Phèdre, « La fille de Minos et de Pasiphaé », en proie à la malédiction de Vénus qui la fait tomber amoureuse de son beau-fils Hippolyte. L'extrait proposé se situe à l'acte V, scène 6. La malédiction formulée par Thésée à l'acte IV scène 2 se voit réalisée : alors qu'Hippolyte s’apprêtait à quitter Trézène, Neptune va envoyer un monstre marin qui finit par tuer le jeune héros. On s'approche du dénouement final de la pièce aussi appelé « catastrophe ». Cette scène impossible à mettre en scène directement est racontée à Thésée et aux spectateurs par Théramène qui en a été le témoin. Il s'agit d'un long texte dramatique et pathétique des derniers instants d'un héros. Il va s'agir de comprendre comment un récit, loin d'affadir la scène de combat, en décuple la puissance émotive et tragique. Quels procédés dramatiques utilise Racine pour rendre ce récit vivant et poignant ? Pour cela nous verrons, tout d'abord, comment le récit est dramatisé et rythmé. Nous verrons ensuite que la longue tirade de Théramène est un récit pathétique et tragique qui pousse la description jusqu'à ses limites expressives.     Dans cette première partie, il s'agira de montrer que le récit de Théramène est très dramatisé, qu'il joue sur les attentes des spectateurs. D'une part car Racine nous présente une composition très travaillée et d'autre part car la scène racontée est épique et spectaculaire. Tout d'abord, on peut voir que la tirade de Théramène est très structurée. On retrouve tous les éléments du schéma narratif. Dans la situation initiale, on nous présente un Hippolyte « tout pensif »(v.1501) qui a des « triste(s)  pensée(s) » (v.1506). L'alternance des points de vue est un élément de dramatisation : les gardes « affligés » (1499) « imitent » le « silence »(v.1500) d'Hippolyte. Les chevaux se « conforment » (v1506) à leur maître : ils ont « l&...

« Tout d'abord, on peut voir que la tirade de Théramène est très structurée.

On retrouve tous les éléments du schéma narratif.

Dans la situation initiale, on nous présente un Hippolyte « tout pensif »(v.1501) qui a des « triste(s)  pensée(s) » (v.1506).

L'alternance des points de vue est un élément de dramatisation : les gardes « affligés » (1499) « imitent » le « silence »(v.1500) d'Hippolyte.

Les chevaux se « conforment » (v1506) à leur maître : ils ont « l'oeil morne » et « la tête baissée »(v1505). Dans la première partie du texte, Théramène ne se contente pas de décrire : il restitue l'ordre dans lequel les témoins ont perçu les différents éléments.

Cet effet de structure permet au spectateur de « voir » avant de comprendre et crée une première forme de tension ; ainsi, l'apparition du monstre marin (élément perturbateur) est très travaillée : on commence par entendre une voix formidable (v.1509), puis nous est rapportée la réaction des coursiers (v.1512 : « Des coursiers attentifs le crin s'est hérissé »).Nous voyons ensuite le mouvement de la mer (v.1514-1515), avant que la cause de tous ces phénomènes ne soit identifiée : « un monstre furieux » (V.1516). Théramène ménage son suspense durant les péripéties, il raconte action par action le combat d'Hippolyte et du monstre.

Au moment, le plus terrible, il interrompt son discours pour témoigner de sa douleur (V.1545-1546). Dans la situation finale, il rapporte les derniers mots d'Hippolyte et crée la même situation de suspense : Hippolyte meurt avant d'avoir fini sa dernière phrase (v.1567) Ensuite, on peut voir que le récit de Théramène est avant tout spectaculaire, épique et symbolique. Spectaculaire, par la démesure des forces en présence.

Les quatre éléments sont invoqués : il y a le feu : « la gueule enflammée »(V.1533) du monstre.

Mais surtout « Le ciel », »La Terre » et « l'air » (V.1522-1523) qui sont personnifiés : « Le ciel avec horreur », la « terre qui s'en émeut ».

Le monstre est gigantesque et les adjectifs ou images qui le décrivent sont titanesques : « Une montagne humide »(v1514) au « front large », aux « cornes menaçantes », aux « écailles jaunissantes »(v.1517-1518).

Le monstre semble « indomptable »(v.1519) et donc invincible. Le récit est épique car il s'agit du combat d'un héros ,seul, face à un monstre démesuré.

Alors que « dans le temple voisin chacun cherche un asile ».

Hippolyte décide d'affronter « seul » (v1527) le monstre.

Il devient « l'intrépide  Hippolyte »(v.1542), « le digne fils d'un héros »(V.1527).

En se confrontant au monstre et en le. »

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