Devoir de Philosophie

REGNARD (Jean-François)

Publié le 21/03/2019

Extrait du document

REGNARD (Jean-François), auteur dramatique français (Paris 1655 - Château de Grillon, près de Dourdan, 1709). Fils de riches marchands, il mena dans toute l'Europe une vie très agitée : il fut capturé en 1678 par les corsaires barba-resques et fut esclave à Alger (aventure qu'il évoque dans la Provençale, 1731), puis il parcourut la Laponie en 1681-82 {Voyage en Flandre, en Hollande, en Danemark et en Suède, 1731). De retour à Paris (1683), il acheta une charge de trésorier de France et fonda (1699) dans son château de Grillon, près de Dourdan, une société spirituelle et légère « consacrée à Bacchus ». Homme à femmes, Regnard répondit à la Satire X de Boileau (Contre les femmes) en enterrant de façon prématurée son auteur (le Tombeau de M. Boileau-Despréaux) et en publiant l'Homme à bonnes fortunes ( 1690), comédie dont le succès fut grand. Avec le Bal (1695) commença la série de ses pièces en vers {le Joueur, 1696 ; le Distrait, 1697 ; le Retour imprévu, 1700 ; les Folies amoureuses, 1704 ; les Ménechmes, 1705). Il reste surtout l'auteur du Légataire universel— qui fut suivi de la Critique du légataire ( 1708) —, comédie d'intrigue virtuose qui doit

beaucoup au théâtre italien, qui inspirait déjà ses « arlequinades » {la Sérénade, 1694 ; Attendez-moi sous l'orme, J694 ; la Foire Saint-Germain, 1695). Ecrites dans un style franc et naïf, ses pièces, dont les caractères et les situations sont très simples, valent surtout par leurs traits systématiques, leurs stratagèmes et leurs rebondissements de mots («Un vaudevilliste qui a du style », dira Lan-son). Le rire est ici de fer : content du monde et volontiers contempteur des faibles, l'auteur sera haï par Rousseau.

« REGNARD ( .TilAN·FRANÇOIS ).

Regnard, pendant dix ans, du couchant à l'aurore, Il rra chrz le Lapon ou rama sous le Maure; tui qui ne sut jamais ni le grec ni l'hébreu, Qui jnua jour et nuit, fit grand' chère et hon feu.

(REGNARD.) I"a personne de Regnard est aussi singulière que ses ecrits.

I.a première partie de sa Yie est une intri­ gue de comédie, ou, cc qui est ù peu prr's la même chose, un roman.

Deux passions l'agitèrent par­ dessus tout, celle du jeu et eellc des voyages.

]']les furent pour lui une source d'aventures singulières, bizarres, rt quelquefois périlleuses.

Niaître !le ses actions ct d'une fortune considéra­ hie, il put facilement satisfaire ses goùts.

Il se rendit d'abord en Italie, pour en visiter les monuments, et il ne visita guère que les maisons de jeu.

II joua heaucoup· ct joua heureusement.

Il rendit l'Italie tributaire de son adresse et de son bonheur, et rap-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles