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RENCONTRE AVEC LE MONSTRE

Publié le 20/01/2020

Extrait du document

> QUESTION [4PtsJ

À la lumière du texte 4, vous comparerez les moyens utilisés dans les textes 1, 2 et 3 pour faire vivre au spectateur la confrontation du héros avec un être monstrueux.

> TRAVAIL D'ÉCRITURE [I6pts]

I - Commentaire

Vous commenterez le texte de Cocteau (texte 2).

II - Dissertation

« Je ne fais pas de la littérature. Je fais une chose tout à fait différente ; je fais du théâtre » écrit Ionesco dans Notes et contre-notes.

Dans quelle mesure le théâtre vous semble-t-il « une chose tout à fait différente » de la littérature ?

Vous répondrez à cette question en un développement composé, prenant appui sur les textes du corpus et sur ceux que vous avez lus et étudiés.

III - Écrit d'invention

Vous êtes metteur en scène. Pour répondre à Ionesco, vous envoyez à un grand quotidien un article dans lequel vous défendez le droit des metteurs en scène à interpréter les pièces comme ils les ressentent et à prendre certaines libertés avec les indications scéniques s’ils le jugent nécessaire.

> CORPUS

1. J. RACINE, Phèdre, acte V, scène 6, 1677.

2. J. COCTEAU, La Machine infernale, acte II, 1934.

3. E. IONESCO, Rhinocéros, acte II, tableau II, 1959.

4. E. IONESCO, Notes et contre-notes, 1966.

La question implique un travail en deux temps : tout d'abord vous devez relire le texte théorique de Ionesco, afin d'y puiser les indications données par la dramaturge lui-même concernant la mise en scène de la confrontation de son héros, Bérenger, avec Jean et les rhinocéros. Ensuite, le travail demandé est comparatiste : vous devez confronter les différents extraits du corpus afin d'y déceler les moyens dramaturgiques indiqués et usités pour mettre en scène « la confrontation du héros avec un être monstrueux » afin de rendre sa réception par le spectateur efficace. La question posée vous invite donc à essentiellement vous baser sur l'étude des « indications scéniques » (didascalies) données par les dramaturges (présence, absence, degré de précision...).

« Amérique du Sud, novembre 2003 Ses longs mugissements font trembler le rivage.

Le ciel avec horreur voit ce monstre sauvage, La terre s'en émeut, l'air en est infecté, Le flot qui l'apporta recule épouvanté.

20 Tout fuit; et sans s'armer d'un courage inutile, Dans le temple voisin chacun cherche un asile.

Hippolyte lui seul, digne fils d'un héros, Arrête ses coursiers, saisit ses javelots, Pousse au monstre, et d'un dard lancé d'une main sûre, 25 Il lui f~it dans le flanc une large blessure.

De rage et de douleur le monstre bondissant Vient au pied des chevaux tomber en mugissant, Se roule, et leur présente une gueule enflammée; Qui les couvre de feu, de sang et de fumée.

30 La frayeur les emporte, et sourds à cette fois, Ils ne connaissent plus ni le frein ni la voix.

En efforts impuissants leur maître se consume ; Il rougissent le mors d'une sanglante écume.

[ ...

] k'I Texte 2 : COCTEAU, La Machine infernale, Il, 1934 Dans cette pièce, Cocteau reprend le mythe d'Œdipe.

Selon la légende mytho­ logique, le Sphinx est un monstre ailé à visage et poitrine de femme, queue de dragon et corps de lion.

Posté sur une roche, non loin de Thèbes, il dévore les voyageurs qui ne savent pas résoudre une énigme qu'il leur pose.

Cocteau lui donne pour commencer l'apparence d'une jeune fille de 17 ans, immédiatement séduite par Œdipe lorsqu'elle l'aperçoit sur le chemin.

Apprenant que l'unique préoccupation d'Œdipe est le Sphinx qu'il veut vaincre, elle révèle son identité en modifiant son apparence : des ailes surgissent, ses mains griffent ...

[ ...

] LE SPHINX- ...

Et maintenant je vais te donner un spectacle.

Je vais te montrer ce qui se passerait à cette place, Œdipe, si tu étais n'importe quel joli garçon de Thèbes et si tu n'avais eu le privilège de me plaire.

5 ŒDIPE- Je sais ce que valent vos amabilités.

Il se crispe des pieds à la tête.

On voit qu'il lutte contre un charme.

LE SPHINX -Abandonne-toi.

N'essaie pas de te crisper, de résister.

Aban­ donne-toi.

Si tu résistes, tu ne réussiras qu'à rendre ma tâche plus délicate, et je risque de te faire du mal.

10 ŒDIPE -Je résisterai ! Il ferme les yeux, détourne la tête.

97. »

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