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RODENBACH Georges : sa vie et son oeuvre

Publié le 01/12/2018

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RODENBACH Georges (1855-1898). Poète belge d’expression française. Cet écrivain, dont la gloire repose avant tout sur Bruges-la-Morte, naît à Tournai, fait ses études à Gand (collège Sainte-Barbe et université), s’arrête à Bruxelles, où il passe du barreau au journalisme; après un premier séjour à Paris en 1878, il s’y installe en 1888. A Bruges, il n’a donc été qu'un passant...

 

Déjà, il a publié des vers chez Alphonse Lemerre, gagné l’amitié de plusieurs écrivains français, mais il figure aussi au premier numéro de la Jeune Belgique et connaît Verhaeren presque depuis l’enfance. C’est lui qui, au fameux banquet offert à Camille Lemonnier, lance à propos de ce dernier l’expression de « maréchal des lettres belges ».

 

En 1888, il est installé à Paris où il se marie. Léon Cladel et François Coppée sont ses témoins, Villiers de L’Isle-Adam est l’un de ceux de sa jeune femme. Roden-bach, désormais tout à fait parisien, collabore au Figaro et à des revues. En 1892, il s’installe rue Gounod, dans un appartement plein de drapés, de châles et de lampes, comme les aime l’époque, et y reçoit beaucoup. Il devient un fidèle de Mallarmé, rue de Rome ou à Val-vins. Hélas! il ne sait pas qu’en moins de dix ans tout devra s’accomplir. Un soir de Noël, il meurt terrassé par une typhlite. Le 28 décembre, il est enterré au Père-Lachaise. Sa femme lui survivra jusqu’en 1945...

 

On peut oublier ses poèmes de jeunesse. Les premiers « signes » de sa vraie nature apparaissent vraiment dans le recueil intitulé la Jeunesse blanche (1886): le don d’une prosodie musicale et le prix de la mélancolie. Son premier roman s’appelle l'Art en exil (1889) : on a envie de dire l’« art de l’exil », car l’âme de cet homme, à qui la vie paraît si bienveillante, est vouée à l’exploration d’un monde où régnent le silence et l’abandon.

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