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ROY Gabrielle : sa vie et son oeuvre

Publié le 28/11/2018

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ROY Gabrielle (1909-1983). Née au Manitoba, dans cet îlot de francophonie qu’est la petite ville de Saint-Boniface, exotique banlieue de l’anglophone Winnipeg, Gabrielle Roy est considérée comme l’un des grands noms de la littérature québécoise. D’abord institutrice et membre du « cercle Molière » où elle s’adonne à des activités théâtrales, Gabrielle Roy décide de quitter sa ville natale et fait un séjour en Europe (1937-1939). Elle publie alors ses premiers textes, sortes de reportages littéraires sur son pays d’origine. De retour en Amérique, elle se fixe à Montréal et commence une carrière de journaliste, en particulier pour le compte du Bulletin des agriculteurs, puis du journal le Jour de Jean-Charles Harvey : l’idéologie libérale mais progressiste de ce périodique est aux antipodes de celle qui sévissait dans les autres organes de la presse québécoise, ce qui permet d'apprécier l’ouverture de la jeune femme aux idées les plus avancées de son milieu, mais aussi sa faculté d’adaptation aux divers cénacles idéologiques où elle a œuvré. Toute l'œuvre de Gabrielle Roy témoigne de sa volonté de faire pénétrer des idées personnelles courageuses dans un milieu souvent mal préparé à les accepter; mais aussi, du respect pour ce milieu et d'une infinie compréhension, en particulier à l’égard des groupes défavorisés.

« Au lend emai n de la guerre, Gabrielle Roy publie son p remi er roman, Bonheur d'occasion (1 945), qui obtient en 1947 le prix Femina en France et un grand succès aux É tats-Unis.

D'un seul coup, c'est la gloire, et une œuvre d'une étonnante maturité vient enrichir les lettres québé ­ coises de leur première grande fresque sociale- si l'on excepte Trente arpents de Ringuet, qui se limitait à la représentation de la société rura le .

Depuis sa parution, Bonheur d'occasion n'a cessé d'inspirer des commentai­ res critiques, ce qui montre sa fécondité sign ifia nte .

G abr ielle Ro y y raconte la vie d'une famille pauvre et nombreuse de Saint-Henri, quartier francophone de Montréal où règnent la misère et le chômage et dont les habitants saisissent les chances désespérées d'évasi on que procure la guerre.

Les principales figures en sont Rose-Anna Lacasse et sa fill e Florentine, toutes deux vouées, par leur condition de femm e, à un destin de maternité et de malheur.

Seuls les hommes ont le pouv oir d'échapper, par le rêve et la fuite, à une étouffante quot i­ di enn eté.

Après un second séjour en France, Gabrielle Roy publie un livre très différent, la Petite Poule d'eau ( 1950), suite de trois nouvelles de dimensions inég ale s, qui inaugure dans son œuvre une veine plus intimiste, assez proche de la chr on iq ue, où les souvenirs de jeu­ nesse et l'évocation d'un milieu rural préservé des ten­ sions de la ville sont la sou rc e d'une rêverie sur le bon­ heur de la vie simple.

Les puissances d'amour l'em­ portent sur celles de la mort, dans le petit paradis nordi­ que qu'habitent les Tousignant.

Les livres suivants, inspirés de la même veine, sauront retrouver de plus en plus le sens tragique qui re lie ch aque être à la destinée humaine générale.

Alexandre Chêne­ vert, caissier ( 1954) nous ramène à la ville.

Le héros est un employé de banque, qui n'existe (. »

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