Devoir de Philosophie

Saint-Amant, Le paresseux

Publié le 27/05/2011

Extrait du document

 

 

Saint-Amant, Le paresseux, Œuvres, 1631.    Marc-Antoine Girard, sieur de Saint-Amant est un poète libertin français du XVIIe siècle. A cette époque, deux grands mouvements littéraires existent : le classicisme et le baroque. En matière de poésie, le classicisme fait renaître tous les genres antiques et, le baroque, quant à lui, développe des odes pindariques, des sonnets, etc. dans un esprit libertin. On peut dire que Saint-Amant incarne à la perfection l’esprit baroque de ce siècle, c’est un libre penseur refusant les dogmes et les principes, ce qui, d’ailleurs, fit de lui un poète longtemps ignoré. Saint-Amant a tendance à se dépeindre lui-même dans ses poèmes, comme dans celui que je vais vous présentez car il s'y décrit.

« - Strophe 1 : embrassées avec vers 1/4 : rime suffisante féminine et vers 2/3 : rime suffisante masculine - Strophe 2 : embrassée avec vers 5/8 : rime suffisante féminine et vers 6/7 : rime suffisante masculine - Strophe 3 : plate avec 9/10 : rime riche masculine et vers 11 : rime riche féminine - Strophe 4 : rime croisée avec vers 12/14 : rime et vers 13 : rime riche féminine Travail sur les strophes : - Strophe 1 : Saint-Amant explique qu’il est dans son lit, incapable de faire quoi que ce soit à cause de la paresse. ð Hyperbole : « accablé de paresse et de mélancolie », on n’est plutôt accablé de travail ou de tristesse mais pasvraiment de paresse et de mélancolie, l’effet de cette figure de style est de placé l’auteur en position de victime, ilne peut rien faire pour lutter face à cette paresse car elle le charge, l’astreint à la position de paresse. ð Comparaison de Saint-Amant avec un lièvre mort et Don Quichotte : c’est deux comparaison sont assezsurprenantes car chacune d’elle renvoie à un être actif (le lièvre est animal connu pour sa vitesse, et Don Quichotteest un personnage de roman connu pour s’autoproclamer justicier) qui se retrouve dans une situation qui les rendsaussi inactif qu’un paresseux.

C’est deux comparaisons sont toute les deux accentuées par une figure de style.

Toutd’abord : ð Euphémisme : « un lièvre sans os qui dort », le terme « dort » utilisé à la place du terme « mort » atténue le côtémorbide de la comparaison ð Oxymore : les mots « morne » et « folie » sont des termes qui semblent s’exclurent, lorsque l’on entend « morne »on s’imagine tout de suite une personne sans conviction, dénué de force.

Tandis que le mot « folie » fait pensée àune action, à la passion ou encore à la dérision poussée à son extrême. ð Dans cette strophe, Saint-Amant parle de lui-même comme s’il ne pouvait lutter contre la paresse, ce qui est uncôté négatif de celle-ci. - Strophe 2 : Dans cette strophe, Saint-Amant est toujours dans son lit, et n’arrive pas à penser aux évènementsqui se passent en dehors.

Il dit alors qu’il est en train de consacrer un hymne à la paresse dans laquelle son espritse trouve emprisonnée. ð Il y a un a une personnification au vers 8, il dit que son âme est ensevelie, il donne à celle-ci un caractèrematériel qu’elle n’a pas.

Du coup, sa position de victime est renforcée. ð Dans cette strophe, Saint-Amant avance un argument à double sens.

En premier lieu, on peut prendre le fait qu’iloublie tout autour de lui comme un bienfait de la paresse qui lui permet de ne pas se faire du soucis pour des chosesqui, sans doute, pour lui n’ont que peu d’importance.

Mais on peut également prendre cela comme une critique desparesseux puisque cela peut également signifier que ce dernier néglige les sujets importants afin de se consacrerentièrement à son plaisir personnel. ð Lorsqu’il utilise le terme « bel hymne », on sent alors l’exagération car à l’origine, un hymne est un chant ou unpoème à la gloire d’une personne, et ici, il consacrerait son temps à faire cela pour la paresse que lui-même pratique? - Strophe 3 : Dans cette avant-dernière strophe, Saint-Amant dit que la paresse est si agréable qu’elle peut luipermettre d’obtenir de l’argent tout en ne faisant rien, et cela, c’est son ventre grossissant qui lui indique ð Répétition du « si » : insiste sur le caractère doux et charmant de la paresse ð Enumération des choses dont il ne se soucie pas, ce qui précise sa pensée et son point de vue. ð Argument pas pétition de principe : vers 10 et 11, Saint-Amant justifie le fait qu’il obtiendra des biens en dormantpar son ventre qui enfle déjà, or ce n’est pas parce que l’adverbe « puisque » a été introduit, que ce raisonnementest fondé, d’ailleurs, il ne l’est pas, mais le « puisque » donne un aspect irréfutable à ce qu’il dit.

Il avance donc laréussite matérielle sans efforts. ð Le fait d’utiliser aussi le terme « bedaine » fait partie du caractère auto dérisoire de l’auteur (comme vu dans Le. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles