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SCAPIN (analyse du personnage)

Publié le 07/10/2018

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A l'origine, Scapin est l'un des nombreux personnages de la commedia dell’arte italienne. C'était un théâtre dans lequel, les personnages étant définis une fois pour toutes dans leur tenue et leur comportement, les acteurs improvisaient librement sur un canevas assez simple.

 

Scapin semble avoir eu pour ancêtre un autre personnage nommé Brighella. Celui-ci, vivant d'expédients et exerçant de petits métiers, survit grâce à sa ruse et à son absence de scrupules. Scapin, dont le nom vient de l'italien « scappare >>, «s'échapper», porte comme Brighella un habit blanc et vert. Comme lui, il vit de petites escroqueries et fait preuve, en toutes circonstances, d'une imagination et d'une audace sans faille.

 

En fait les «valets de comédie», dont l'intelligence et l'habileté servent alternativement à aider et à berner leurs maîtres, sont nombreux dans la tradition du théâtre italien. Outre Brighella-Scapin, on peut citer Crispin, Sbrigani ou Arlequin, qui reparaîtront sous ces noms dans des comédies italiennes et françaises des XVIIe et XVIIIe siècles, sous les plumes de Regnard (1655-1709), Goldoni (1707-1793) et bien sûr Molière.

 

Ces valets sont eux-mêmes la continuation d'un type, celui de l'esclave fourbe et trompeur, toujours à la recherche d'un tour pendable, qu'avaient utilisé des auteurs comiques latins comme Plaute (254-184 av. J.-C.) ou Térence (190-159 av. J.-C.).

« Scapin • 401 A la suite d'un malentendu, Léandre croit que Scapin a révélé à son père ses intent ions concernant Zerbinette.

II acc ourt, l' épée à la main, et somme Scapin d'avouer son méfait.

Le valet, sous la menace, avoue alors plusieurs vols et friponne­ ries dont il s'est rendu coupable vis-à-vis de son maître, qui découvre avec ahurissement comment il se fait berner.

Mais la tribu de Zerbinette va partir : il faut racheter la jeune fille très vite.

Léandre supplie alors son valet de J'aider.

Scapin, après s'être bien fait prier pour se venger des mena­ ces précéd entes, accepte d'aider son maître .

Il va trouver J' argent en trompant les deux pères.

Scapin raconte à Argante que le frère d'Hyacinthe , un dangereux tueur à gages, exige deux cents pistoles pour consentir au mariage .

Le vieilla rd se fait tirer l'orei lle, mais l' arrivée du valet Silvestre , que Scapin a déguisé en soldat, le terrorise ct lui fait donner l'arg ent.

Reste Géronte.

Scapin lui raconte que son fils, victime d'un traquenard, a été enlevé par un Turc qui J'a emporté sur sa galère et le vendra comme esclave si on ne lui paie pas cinq cents écus.

Dans cette célèbre scène, à mesure que Scapin racon te , Géronte l'interrompt en se lamentant «Que diable allait-il faire dans cette galère?>> La mort dans l'âme, Géronte finit pourtant par payer.

Mais Scapin a encore un compte à régler.

C'est à cause de Géronte que Léandre, qui s'est cru trahi par Scapi n, a obligé son valet à confesser ses fourberies.

Aussi Scapin raconte-t-il au vieill ard qu'une bande de spadassins (assassins à gages) Je recherche pour Je tuer.

Il propose à Géronte de le cacher dans un sac pour le ramener chez lui.

Puis, imitant les voix de soldats imaginai­ res, il bourre Je sac et son contenu de violents coups de bâton.

Mais Géronte, glissant la tête hors du sac, s'aperçoit de la fourberie.

Scapin s'enfuit.

Survient alors Zerbinette, qui se tord de rire.

Ne connais­ sant pas Géron te, elle lui raconte tout innocemment l'histoire de la galèr e et le vieil avare apprend ainsi comment il s'est fait escroquer par Je valet de son fils.

C'en est trop : il décide de faire pendre Scapin.

Mais Je hasard fait bien les choses.

On découvre que Zerbi­ nette est la fille d'Ar gante et Hyacinthe la fille de Géronte,. »

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