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Scène 2 de l'acte I Dubois - Araminte - Les Fausses confidences

Publié le 31/10/2021

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?La sc�ne 2 de l?acte I qui correspond � l?exposition de la pi�ce, permet de pr�senter l?intrigue, mais aussi d?esquisser un portrait des personnages principaux ainsi� que leur situation sociale et les relations qu?ils entretiennent. Au cours d'une conversation naturelle mais qui a le ton du complot et dont le sujet n'est pas clairement d�fini, Dubois, strat�ge en chef, se propose d?aider Dorante, son ancien ma�tre, dans sa conqu�te amoureuse d?Araminte. Ce dialogue est r�v�lateur des rapports de force, qui met en �vidence les qualit�s multiples de Dubois et la vuln�rabilit� de Dorante. La discussion est vive � propos des obstacles et chances de r�ussite de l'entreprise amoureuse. Plus Dubois est certain de la r�ussite de son projet, plus Dorante en doute. Cette sc�ne lance l?action. Nous nous demanderons en quoi cette sc�ne est une sc�ne d?exposition.� I-Cette sc�ne fixe l?enjeu de l?intrigue. Dorante, Dubois, entrant avec un air de myst�re. DORANTE. ? Ah ! te voil� ? DUBOIS. ? Oui, je vous guettais. DORANTE. ? J?ai cru que je ne pourrais me d�barrasser d?un domestique qui m?a introduit ici et qui voulait absolument me d�sennuyer en restant. Dis-moi, Monsieur Remy n?est donc pas encore venu ? DUBOIS. ? Non : mais voici l?heure � peu pr�s qu?il vous a dit qu?il arriverait. (Il cherche et regarde.) N?y a-t-il l� personne qui nous voie ensemble ? Il est essentiel que les domestiques ici ne sachent pas que je vous connaisse. DORANTE. ? Je ne vois personne. DUBOIS. ? Vous n?avez rien dit de notre projet � Monsieur Remy, votre parent ? DORANTE. ? Pas le moindre mot. Il me pr�sente de la meilleure foi du monde, en qualit� d?intendant, � cette dame-ci dont je lui ai parl�, et dont il se trouve le procureur ; il ne sait point du tout que c?est toi qui m?as adress� � lui : il la pr�vint hier ; il m?a dit que je me rendisse ce matin ici, qu?il me pr�senterait � elle, qu?il y serait avant moi, ou que s?il n?y �tait pas encore, je demandasse une Mademoiselle Marton. Voil� tout, et je n?aurais garde de lui confier notre projet, non plus qu?� personne, il me para�t extravagant, � moi qui m?y pr�te. Je n?en suis pourtant pas moins sensible � ta bonne volont�, Dubois ; tu m?as servi, je n?ai pu te garder, je n?ai pu m�me te bien r�compenser de ton z�le ; malgr� cela, il t?est venu dans l?esprit de faire ma fortune ! En v�rit�, il n?est point de reconnaissance que je ne te doive. -Les pr�paratifs de ce projet ont d�but� avant le lever du rideau. C?est une sc�ne d?exposition in media res. L?�laboration du complot et sa mise en ?uvre ont �t� pens�es de longue date. L?action ne commence pas avec les deux sc�nes de l?exposition. Le ��projet�� de marier Dorante et Araminte a d�j� �t� con�u. -La pr�sence de Dorante attendant d?�tre pr�sente � Araminte ne doit rien au hasard. Monsieur Remy qui l?a recommand� a �t� instrumentalis�, � son insu, par Dubois�:���il ne sait point du tout que c?est toi qui m?as adress� � lui �. -La didascalie ��L?air de myst�re�� que Dubois arbore indique l?entr�e du complot dans sa phase active. Si Dubois dit avoir un plan, il n?a pas pr�cis� lequel ; et, surtout, qui est vraiment cette � femme-ci � . -Les rapports entre ma�tre et valet s?inversent. Dubois agit en v�ritable ma�tre. La longue r�plique de Dorante exprime sa reconnaissance envers Dubois. Il n?a pas pu le garder pour des raisons financi�res, ce qui explique au spectateur qu?on a affaire � une personne d...

« -Les rapports entre maître et valet s’inversent.

Dubois agit en véritable maître.

La longue réplique de Dorante exprime sa reconnaissance envers Dubois.

Il n’a pas pu le garder pour des raisons financières, ce qui explique au spectateur qu’on a affaire à une personne d’une famille respectable , qui a reçu une bonne éducation mais désargenté.

Tout repose sur l’analyse que Dubois, il est l’instigateur du stratagème « il t’est venu dans l’esprit de faire ma fortune ! « Il a faite antérieurement d’Araminte, de son état d’esprit et de sa sensibilité : Dorante est si séduisant qu’elle succombera à son charme.

II-Une « entreprise » audacieuse (l.

1-13) DUBOIS.

− Laissons cela, Monsieur ; tenez, en un mot, je suis content de vous ; vous m’avez toujours plu ; vous êtes un excellent homme, un homme que j’aime ; et si j’avais bien de l’argent, il serait encore à votre service. DORANTE.

− Quand pourrai-je reconnaître tes sentiments pour moi ? Ma fortune serait la tienne ; mais je n’attends rien de notre entreprise, que la honte d’être renvoyé demain. DUBOIS.

− Eh bien, vous vous en retournerez. DORANTE.

− Cette femme-ci a un rang dans le monde ; elle est liée avec tout ce qu’il y a de mieux, veuve d’un mari qui avait une grande charge dans les finances, et tu crois qu’elle fera quelque attention à moi, que je l’épouserai, moi qui ne suis rien, moi qui n’ai point de bien ? -Dubois témoigne de la fidélité singulière qui le lie à son ancien maître en voulant « faire sa fortune » ,la réplique montre l’ascendant qu’il a sur Dorante par l’impératif « laissons cela », et par l’affirmation « je suis content de vous » .

Le lexique de l’affection « toujours plu », « que j’aime ») justifie l’aide que Dubois apporte à Dorante.

Leur relation est à l’envers d’un rapport maître/valet habituel.

-Dorante fait écho à ce discours, en exprimant sa gratitude.

Puis il affirme son peu de confiance en leur « entreprise ».

Ces premières répliques retardent l’exposé au public du stratagème, et donc de l’intrigue et créent ainsi un effet d’attente.

-Elles éclairent aussi le caractère de Dorante, jeune homme apparemment anxieux et pessimiste.

Dubois répond d’ailleurs à ces inquiétudes, avec un tour pleine de légèreté sarcastique et de pragmatisme: « et bien, vous vous en retournerez ».. »

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