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SCENE 3 Page 22 à 27 - SARTRE - HUIS-CLOS

Publié le 13/06/2011

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sartre

GARCIN

 

« Publiciste et homme de lettres « : ainsi se présente le premier des trois damnés. « Publisciste «, c’est-à-dire journaliste politique.

Garcin cultive de lui une image flatteuse : Ecrivain engagé, mort pour ses idées pacifistes, il se croit un héros qui a  tout sacrifié à son idéal. Il est plein d’amour propre « savez-vous qui j’étais «

Et pour mieux le croire, il veut le faire croire aux autres. Ses actes et ses réactions prouvent le contraire. Garcin n’est qu’un lâche, qui refuse d’admettre qu’il a fait un mauvais usage de sa liberté.

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« Les trois personnages de Huis Clos sont chacun à leur manière de mauvaise foi, c’est-à-dire que, de faussesexcuses en échappatoire, ils refusent de voir la réalité en face : - Garcin est un lâche qui veut se faire passer pour un héros - Estelle est une infanticide qui se pose en victime de l’existence - Inès, bien qu’elle prétende le contraire, ne peut dissimuler qu’elle vit l’homosexualité dans la souffrance L’homosexualité d’Inès la rend rivale de Garcin auprès d’Estelle qui, n’étant pas lesbienne de son côté, devientl’ennemie d’Inès. Or la « mauvaise foi » ne peut durer dans l’univers de Huis Clos : impossible d’ignorer l’autre, mensonges et illusionsne peuvent résister au regarde lucide d’autrui.

A trois ce n’est pas possible : il y aura toujours un exclu qui, dedépit, empêchera les deux autres de se mentir.

Seules subsistent la lucidité et une vérité que le trio est à jamaiscondamné à regarder en face : leur vie a été un échec. UN UNIVERS FANTASTIQUE Huis Clos est une œuvre fantastique, tout ou presque y est pourtant ordinaire.

Quoi de plus banal qu’un canapé ouqu’un coupe-papier ? Des morts vivants Les personnages sont à la fois décédés et bien vivants.

Tous trois sont censés être morts : - Garcin a été fusillé, - Inès a été victime d’une asphyxie par le gaz - Une pneumonie a emporté Estelle. En même temps ils vivent, ils parlent, ils ont un corps, marchent.

Leurs sens restent en éveil : ils entendent, ilsvoient, ils peuvent toucher des objets.

Cetes, ils ne peuvent ni dormir, ni s’alimenter.

A quoi bon lorsqu’on estmort ? Une double rupture : - Les personnages n’ont plus qu’à dresser le bilan définitif de leur vie - L’occasion est donnée aux spectateurs de contempler l’impossible, c’est-à-dire l’univers des morts. --- Informations sur l'utilisateur --- Sujet que l'utilisateur souhaitait consulter : (Id: 31361) Acte I, scène 3 : Huis-Clos de Sartre. »

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