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SCHELANDRE Jean de: critique et analyse de l'oeuve

Publié le 13/10/2018

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SCHELANDRE Jean de (15847-1635). Né d’une noble famille allemande d’origine protestante, Jean de Sche-landre s’engage très jeune aux côtés de ses coreligionnaires pour défendre les Pays-Bas réformés contre l’Espagne. Cette guerre se termine en 1607. Le jeune homme, qui a déjà tâté de la poésie, publie en 1608, sous le pseudonyme de Daniel d’Anchères, son œuvre maîtresse, Tyr et Sidon ou les Funestes Amours de Beliar et Mélie. Cette tragédie à l’inspiration romanesque raconte

« principalement une histoire d'amour contrariée par diverse s périp éties .

Elle ne tranche guère sur la produc ­ tion contemporai ne.

Chœurs, mon ologues et longs récits a lourdissent une œuv re qui tend cependant à respecter les règles traditionn e ll es.

Vingt ans plus tard, Jean de Schela ndre pub lie une seconde version de Tyr et Sidon (1628), devenue tragi­ comédie ct accompagnée d'une imponante préfac e de Françoi s Ogier en faveur des Modernes.

Débarrassée du chœur néo -a ntique et d'une partie des récits , l'œ uvre reçoit des vertus scéniques nouvelles tout en conservant la fo r ce et la viva cit é de son langage.

Tou r à rour tragi­ que, héroïque, burlesque, réaliste, le ton peut su r prendre un lec teur d'aujourd'hui par ses variations abruptes et par sa franche verdeur.

Ainsi, passe -t- on des considé ra­ tion s d' Abdolomin, roi de Sidon, s u r la paix : Ô paix, mon che r dés ir, qu'ai -je fait pour t'atteindre Et pour ce grand brasie r dans mon te r roir étei ndre! Qu 'ai -je fait pour changer nos douleurs en soulas, Nos combats en moissons, en faulx nos coutel as! aux injonctio ns de Phololine, lasse d'être mari ée à un v ie ill a rd : Zorote, ouvre ton front, ta ramure t'attend, Je te la planterai si profonde en la tête Qu 'elle ne tombera qu'à la mort de la bête voir e aux inquiétud es très précises de Zorote : Sentant du premier coup défaillir mon bâton, Je ch ancelle, et ma main se retient aux tétons.

Directe et va riée, cherchant à plaire au public et obéis ­ sant fort peu aux préceptes d'Aristote, cette seco nde ver ­ sio n de Ty r et Sidon mérite une redécouverte.

Schelaodre est aussi l'au teur d'une épopée, la Stuartide (1611), dédiée au roi Jacques l er .

~IBLIOGRAPHΠEdition.

- Tyr et Sidon, texte de 1608, éd.

par J.

Haraszti, Texte s français moderne s, Pari s, 1908; puis par Joseph Barker, Paris, Nizet, 1975.

A consulter.

- Gustave Cohen, les Écrivai11s français en Hol­ lande (thèse ), P aris, 1920; André Reybaz , "Jean de Schelandre, dramaturge », dans Thétltre populaire, n° 15, 1955, avec une version réduite de Tyr et Sidon.

présentée en 1955 au Festival d 'Arras ; J.

Desc ra in s, « Schelandre, état de la ques tion», Actes du XCV' congr~s national des socié t és savantes, Paris, Bibl.

nat., 1974.. »

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