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SCUDÉRY (Madeleine de)

Publié le 14/05/2019

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SCUDÉRY (Madeleine de), femme de lettres française (Le Havre 1607 -Paris 1701). Sœur de Georges de Scudéry, elle fréquenta l'hôtel de Rambouillet à partir de 1639 et publia un roman, Ibrahim ou l'illustre Bassa ( 1642) sous le nom de son frère, qui signa encore Artamène ou le Grand Cyrus (1649-1653) et Clélie (1654-1660). Ces deux ouvrages formèrent la base romanesque de la société précieuse, qui y reconnut pleinement ses jeux, ses audaces, ses manies et ses interdits. Les passions y sont un signe de vertu (« Elles donnent des plaisirs infinis à ceux qui cherchent à les satisfaire, et elles ne font presque jamais de mal qu'à ceux qui les veulent détruire » ), tandis que l'indifférence est la marque d'une médiocrité de l'âme. C'est dans Clélie que se trouve la Carte du Tendre, image du petit univers que rassemblaient les « Samedis » de l'auteur. Madeleine de Scudéry écrivit d'autres romans dont les précieux se délectaient à découvrir les clefs : Célinte (1661), les Femmes illustres (1665), Mathilde (1667), la Promenade à Versailles ( 1669). À la fin de sa vie, elle se conforma à la mode et abandonna le roman pour la réflexion morale {Discours de la gloire, 1671 ; Conversations morales, 1686 ; Entretiens de morale, 1692).

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