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SCUTENAIRE Jean: critique et analyse de l'oeuvre

Publié le 13/10/2018

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SCUTENAIRE Jean, dit Louis (1905-1987). Écrivain belge d’expression française. Jean Scutenaire (en littérature Louis Scutenaire) est né à Ollignies, près de Lessines (Hainaut), dans une famille d’employés; il préfère cependant la compagnie des fils d’ouvriers carriers à celle des fils de notables. Passionné de lecture et d’ornithologie, il fait pourtant des études de droit. En 1927, Paul Nougé l’introduit auprès des surréalistes bruxellois; tout en s’associant à nombre de leurs activités, il refusera de signer le tract le Domestique zélé, qui consacre l’exclusion d’André Souris du groupe surréaliste. En 1930, il épouse Irène Hamoir qu’il a rencontrée chez Marcel Lecomte. En 1941, il entre au ministère de l’intérieur, où il restera jusqu’en 1970. Grand collectionneur, il montre une prédilection pour les toiles de Magritte, dont

« il s'est f ait le thuri férai re (R en é Mag ritt e, 1947 ; Av ec Ma gritte, 1977 ).

C o mm e Nougé, Sc u te n nir e s'est adonné avec dé lice s au pastiche, à la co ntrefaço n, au plagiat, prenan t le con trep ie d d u trava il de l'éc rivain, jou an t poét iqueme nt d e l'a n tili tt ératu re, récusant l'inspira t ion fa cil e o u l'in ­ ve ntio n médioc re au pro fi t d u jeu, du coll a ge , du calem ­ b o u r.

Ainsi en va -t- il da ns un de ses p re mie rs livres, les J ours dange reux -les Nui ts no ires, rédigé en 1934 (éd.

1972) et fait, selo n l'auteu r,« avec des sottises, des collages, des ficell es écul ées, des détours, des fantais ie s senti me ntales.

des trucs à la mode, de vrais no n-sens et, par-ci par-là, que lques éclairs poé tiq ues».

L e mêm e déto urnement des lieux co mm uns , de la banali té q uotid ie nn e so us- t end M es insc ri pti ons (194 5 ), rec ueil d'a p ho rismes, d'a n ecdo tes, de cita tio ns, de c a l em bo urs.

de «c hoses que tout le mon de pe nse et dit, mais qu e n 'éc rit pe rso nn e», où Scute nai re dép l oie avec h umour une visio n du monde surréal is te : « Tou s les m oye n s so nt m auvai s.

Mais, pessi miste, qu' a viez -vou s d o nc espé r é?>> L'appa rence dési nvo lte de la dé marc he c ac he e n fai t un e mal'trise pAr faite du c od e et d es nivea ux de la lan g ue, qui pe ut a ller jusq u'à une cer tain e précio­ sit é.

Ain si dan s ses t ex te s po étiques, qui ré vèlen t un e g ra n de h abilet é ve rba le ct beau coup de lib erté d'e spri t, n o tamm ent le B dto n de Je an d e Milan (1970) q ui rassem ­ bl e des poème s éc rits ent re 1 918 et 192 4, o u les Vacan­ ces d 'un e nfant (19 47 , réé d.

198 0), re cueil de so u ven irs d 'enfa nce qui n 'a rico d e s urréali ste , même si on y re trou ve , à côté d e fo rmul es la p ida ires qui év oquent Mes i n sc riptio ns, d 'extraor din aires écha ntill ons de parol e b ru te , une grande attenti on à l'imag in ati on et un souc i d e débus quer la poésie so us les oripea ux du qu otid ie n.

D e pu is 198 1 Sc utenai rc a publié trois no uveaux recuei ls d'« inscriptions », réunis,;a nt des te xt es de 19 64 à 1980.

[V oir aussi BaotQUE.

Litt éra ture d'expre ssion française].. »

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